vendredi 31 décembre 2021

St Sylvestre au balcon : le col d'azet

 Je ne peux laisser passer cette occasion de grimper le col d'Azet à la St Sylvestre, tous les astres sont parfaitement alignés pour faire de cette édition un succès : une température printanière, un ciel d'un azur exceptionnel qui baigne une neige immaculée. J'ameute donc les troupes pour m'accompagner mais le challenge n'attire plus personne. Seul Jacky m'accompagne.

Nous nous retrouvons à Guchen avec un petit 12°C à midi, sûrs que le mercure va vite grimper, en même temps que nous. Un petit échauffement de 6km sur le plat nous amène à pied d'œuvre, via Vielle Aure et Bourisp.

La montée commence là, peu difficile, jolie, légèrement ombragée. Elle nous conduit à Saihan sous une lumière éclatante. Un petit kilomètre de plat puis on attaque la rude montée à 9% vers Estensan.

l'Arbizon et le village d'Estensan

 La pente n'évoluera plus trop maintenant, et il nous reste 8km à grimper. Nous prenons le temps d'admirer le paysage, somptueux où que se porte le regard...

Nous apercevons au loin notre but, mais il faudra traverser d'abord le joli village d'Azet et ses 10% de pente. Nous allégeons un peu la tenue, il commence à faire chaud, autour de 19°C. Les différents lacets nous permettent de changer régulièrement de point de vue, c'est beau de tous les côtés.

le village d'Azet

J'aperçois au loin un écureuil qui traverse la route, il se cache mais je peux le voir de près en passant: il est tout noir et n'a pas l'air endormi.

Nous approchons du sommet, l'avant dernier kilomètre affiche 6% de moyenne, facile. Le dernier est à 8%, les articulations commencent à se faire sentir. Pas mal de neige au col, la température se rafraichit un peu. Beaucoup de voitures stationnées, beaucoup de randonneurs sur les chemins enneigés.

Nous restons un bon moment à profiter de l'instant.



Nous amorçons la descente tranquillement, il fait bon. Nous tournerons à Estensan vers Camparan et Bazus Aure pour profiter de cette jolie route en balcon au-dessus de la vallée d'Aure.

Nos voitures sont à l'ombre, la température commence à fraichir. Nous aurons parcouru 30 petits kilomètres et gravi un dénivelé de 850m

mercredi 22 décembre 2021

L' Aspin de Noël

 La tradition a été respectée une fois de plus : mais nous étions peu nombreux à profiter de cette somptueuse après-midi pour grimper au col d' Aspin.

Seuls Pascal et moi nous sommes élancés depuis Sarrancolin, sous un soleil éclatant et une température ressentie un peu fraiche à cause du vent : 12°C au départ.

Dès le début de la montée, à Arreau, le vent nous a abandonné et le soleil nous a généreusement réchauffés. La neige est encore bien présente sur le bord de la route, repoussée par les engins de déneigement. Je n'avais jamais vu autant de neige à Noël et à cette altitude. A 1000m, les champs sont tout blancs, ce qui ajoute un charme certain au paysage.

Nous montons tranquillement, surtout moi, aidé par mon assistance. Je prends le temps de musarder et de regarder à droite et à gauche, pour profiter du superbe paysage qui s'offre à nous. La température grimpe en même temps que nous, 17°c. Nous sommes au sommet vers 14h, la neige est bien dégagée, les prairies perdent leur manteau blanc pour la grande joie des touristes venus pique-niquer.

Nous prenons le temps d'admirer le paysage avant de descendre rapidement vers la vallée : l'air est frais mais le thermomètre annonce 16°C. Retour aux voitures vers 15h, après avoir parcouru 38km et 860m de dénivelé. Nous n'étions que deux mais la part de plaisir fût ainsi plus grande...Tant pis pour les absents.









vendredi 19 novembre 2021

Somptueuses Baronnies

 Une journée lumineuse comme ce n'est pas arrivé depuis longtemps, il n'en faut pas plus pour me pousser vers les Baronnies, profiter des couleurs d'automne sur le déclin.

Je pars d'Avezac gare, dans une direction qui m'est peu familière plein sud vers Labastide. La petite route domine le village qui est assoupi dans son bas-fond, elle me permet d'éviter en partie la longue et difficile côte qui remonte vers le col de Luquet et la route du col de Coupe.

Le col de Coupe n'est pas très loin, deux kilomètres peu pentus que j'aborde avec une assistance minimum. Petite pause photo au col et je me lance dans la douce descente vers Esparros. La vue est superbe.

la vallée de l'Ayguette, Esparros, Laborde

Au dessus d'Esparros, la pente s'accentue brutalement, et je plonge littéralement vers le village. Le fond de la vallée de l'Ayguette est bucolique, je longe la rivière jusqu'à Laborde, puis la domine jusqu'à Lomné. Changement de vallée, je rejoins l'Arros en empruntant une infernale descente notée 25% suivie d'une sérieuse remontée vers la route de Bulan.
La route du Couret d'Asque est flamboyante et je me délecte du spectacle permanent qui m'entoure.


Petite pause traditionnelle au col, j'en profite pour me restaurer.
Je suis seul, et motorisé, j'en profite pour compliquer mon itinéraire en passant par le Pla du Couret, ce que les copains n'ont plus trop envie de faire : très rude montée qui atteint les 18%.
La vue au sommet est superbe et je ne manque pas de l'immortaliser (une fois de plus).

Vue du Pla du Couret. Au fond le Couret d'Asque, en bas le village d'Asque

La vue côté Banios n'a rien à envier à la précédente et je me rince l'œil sans vergogne, en discutant avec un paysan du coin.
Je rejoins Marsas par la sombre vallée de l'Esqueda. J'adore la lumière dans cette remontée très ouverte, la traversée du village et les bois colorés qui me mènent au col de la Pède.


 Je rejoins la D26 puis le village de Bettes, sa vertigineuse descente (que parfois je monte), et la remontée vers Castillon. Le panorama après ce village est grandiose de tous les côtés, la photo ne rend malheureusement pas la grandeur.

du côté de Castillon

J'entame maintenant la longue descente, avec quelques marches, vers Bonnemazon. La route est bordée de hêtres dont la couleur dorée est magnifique.
Je continue vers Mauvezin et remonte longuement vers Capvern et Avezac. J'aurai profité d'une après-midi super agréable, d'une luminosité propre à cette saison, et d'une température acceptable.



J'ai parcouru 51km avec un dénivelé de 1350m


vendredi 8 octobre 2021

Port de Balès et port de Pierrefitte

 La météo nous annonce une superbe journée, j'en profite pour programmer une randonnée vers le port de Balès que je n'ai pas grimpé depuis 6 ans par ce côté. Je pars de Sarp en direction de Mauléon-Barousse.

Surprise au départ, il fait 6°C, et la vallée de l'Ourse n'est pas trop ensoleillée vers 9h40. J'essaye de forcer un peu sur les pédales pour me réchauffer et j'arrive à Mauléon à peu près chaud. Un panneau m'annonce 19km au pied de la montée. Le premier kilomètre est pentu, ça se calme ensuite jusqu'à Ferrère puis jusqu'aux chalets St Nérée. Il reste 15km pour rejoindre le col, et ça devient sérieux.

La température est toujours fraîche, mais l'effort me réchauffe. Peu de soleil dans cette vallée étroite, il faudra attendre la pelouse de Batmale pour trouver un peu plus de lumière. Mes muscles ressentent le froid, j'ai les jambes douloureuses sans raison.

J'arrive enfin à la porte des prairies d'altitude, un passage entre deux rochers qui nous ouvre une vue magnifique sur le vallon des Séoues et le col au loin : il reste 3km à grimper.


La dernière partie de la montée est superbe, le paysage est ouvert, il fait bon.

Un troupeau de Gasconnes a envahi le col, je fais attention à mon vélo. Elles ne se gênent pas pour se gratter sur les nombreuses voitures garées là.


Après une longue pause casse-croûte, j'enfourche ma monture pour rejoindre la piste qui monte au port de Pierrefitte. Peu ou pas de revêtement mais mes pneus de 42 font merveille. 3km et me voici au col d'où j'aperçois le lac de Bareilles en contrebas.

le lac de Bareilles au pied de la montagne noire

au fond, l'Aneto


Il me reste à redescendre vers Bourg d'Oueil et suivre la route qui rejoint Luchon par la longue vallée de la Neste d'Oueil.
A Luchon je prends le chemin des écoliers pour retrouver Chaum et la piste cyclable des bords de Garonne. Montauban, Juzet, Salles et Pratviel, Cierp. J'évite autant que possible la grand route, bien équipée d'une bande cyclable mais très ventée (de face) et pas très agréable.
J'emprunte la voie cyclable au pont de Chaum ; elle ne va pas plus loin vers Luchon, elle me conduira tranquillement jusqu'à près de Loures-Barousse, où je la quitte pour aller à Izaourt puis Sarp.

Ma batterie me lâche à 1km de la voiture. D'habitude elle fait mieux que cela, mais le froid de ce matin n'a pas dû lui plaire...
J'ai parcouru 87km avec un dénivelé de 1675m, et je peux le dire, j'ai trouvé le col assez dur et très long.

samedi 4 septembre 2021

Séjour au Mont Dore - jour 5

 Matin, randonnée pédestre dans le val de Courre

Temps maussade et menaçant. Nous partons avec l'accompagnateur pour une randonnée dont le thème est la flore et la faune.

Après une sévère montée sur les piste de ski, nous entrons dans le val de Courre, assez sauvage et moyennement fleuri: ce n'est plus trop la saison. restent des tiges de grande gentiane, beaucoup d'achillées, et d'autres fleurs dont j'ai oublié le nom...

Après avoir passé un impressionnant verrou volcanique nous pénétrons dans la partie la plus large et la plus reculée du vallon. Aussitôt, nous apercevons des marmottes, peu effarouchées par notre présence. Un grand troupeau de Salers occupe les lieux et pacage paisiblement, les nombreux veaux font la sieste en attendant que les pis se remplissent.



Notre guide a l'œil vif et nous montre rapidement un chamois isolé paissant tranquillement sur les flancs de la montagne. Un peu plus haut c'est une harde bien fournie qui broute.



Un pluie très légère nous accompagne, pas de quoi se mouiller beaucoup... Nous entamons la descente doucement en observant différentes plantes, linaigrette, centaurée, œillets.

Nous regagnons notre véhicule par une petite route au milieu des bois, l'occasion de découvrir d'autres plantes, telle que l'impatience "ne me touche pas" dont les gousses nous explosent dans les mains.

Après-Midi : Sortie vélo par un temps incertain mais agréable, col de la Croix St Robert, Chambon le lac, retour par le col de la Croix Morand. 39km 1000m de dénivelé.





Séjour au Mont Dore - jour 4

 Aujourd'hui, c'est randonnée montagne. Le tour des crêtes du Puy de Sancy.

Nous sommes au pied du géant à 14h, le téléphérique va nous conduire à proximité du sommet. Après une montée mouvementée de 30mn (au lieu de 4) et éprouvante pour les nerfs de quelques-uns, nous débarquons au pied de l'escalier de 800 et quelques marches qui monte au sommet. Petite déception, notre accompagnateur nous fait éviter le sommet pour nous emmener sur les crêtes qui ceinture le cirque du Sancy. Déception vite compensée par la magnificence de la balade.

Nous rejoignons en traversée le col de la Cabane, et poursuivons sur le GR4 par le Pan de la Grange, le Puy de Cacadogne et le roc de Cuzeau. Nous observons au passage un bouquetin qui broute tranquillement.


la station du Sancy

Nous surplombons la somptueuse vallée de Chaudefour et ses dykes volcaniques : la dent de la rancune et la crête de coq.

Au roc de Cuzeau, nous dominons le col de la Croix St Robert où nous étions hier. Le retour vers la vallée nécessite l'emprunt d'un étroit et raide sentier qui nous casse les pattes.

Belle balade aérienne mais sans danger, malheureusement gâtée par la disparition progressive du soleil.

Notre accompagnateur a été d'un précieux secours pour nous expliquer le paysage.

Séjour au Mont Dore - jour 3

 

Circuit d'Orgival

Première journée de vrai beau temps : ciel bleu et grand soleil.

Nous démarrons par là où nous avons terminé hier : la route du col de la Croix St Robert, mais dans le sens de la montée. Pente soutenue dès le départ, autour de 8% sur les 3 premiers kilomètres. Ca se calme après et le soleil vient nous réchauffer de ses rayons généreux.

Au sommet, nous aurons monté 7km et 400m de dénivelé. La descente est superbe, revêtement au top, on se fait un grand plaisir sur 5km puis plongeons vers Chambon, avant d'escalader les premières pentes du col de la Croix Morand. Nous obliquons sur un vaste plateau d'altitude, qui doit être froid, si on se referre aux noms des villages traversés : Beaune le Froid, Saulzet le Froid.

Arrêt pique-nique à Zanières, sur la terrasse d'un resto qui exige le passe sanitaire. On repart par une longue descente qui nous amène à St Bonnet près Orgival. L'église est ouverte ! nous en profitons pour visiter ce bâtiment en pierre noire de lave : rien de bien intéressant. Pour ménager les troupes nous évitons Orgival que nous avons visité hier, et nous plongeons vers Rochefort-Montagne, joli bourg où nous faisons une pause café.

Il nous reste à remonter les 9km vers le col de Guery. Les jambes commencent à tirer. Nous passons entre les deux célèbres roches de cette vallée de la Chausse, la roche Sanadoire (sonnante) et la roche Tuilière avant d'atteindre le col de Guery.


Rochefort Montagne

la roche Sanadoire

Ne reste plus que les dix kilomètres de descente, rapides, vers le Mont Dore. Je profite de cette belle fin de journée pour aller voir la station du Sancy, située à 3km au dessus de notre hébergement. Beaucoup de monde, pas très intéressant.

Je retrouve mes pénates après un périple de 87km et un dénivelé de 1900m.


Séjour à Mont Dore - jour 2

 

Circuit des lacs du Puy de Dôme

Après une longue montée vers le lac puis le col de Guéry, où nous pouvons admirer les magnifiques roches Tuilières et Sanadoire qui encadrent l'étroite vallée de Rochefort en Montagne, nous plongeons pour 8km vers ce village encaissé avant de remonter sur les hauteurs pour atteindre Orgival. Jolie bourgade, avec une basilique de toute beauté.




Une succession de coteaux escarpés nous amène à Vernines où nous nous arrêtons pour un pique-nique bienvenu. Nous repartons vers Aurières et traversons un surprenant paysage de chaos granitiques disséminés sur les pelouses herbeuses.

Après quelques kms roulants sur la route importante de Clermont-Ferrant, le passage à peine visible par le col de la Ventouse, nous nous dirigeons vers le beau lac d'Aydat que nous admirons en prenant un café. La contrainte du passe sanitaire n'est pas arrivée jusque là...


Une côte à 16% nous attend dès la sortie d'Aydat au hameau de Poudure. On s'en rappelle encore..Nous repartons en direction de Ollois en plongeant dans les gorges profondes de la Monne avant de remonter longuement vers le village .

Changement de direction vers l'ouest, nous avons maintenant avec nous un petit vent qui nous a contrarié jusqu'à maintenant.

L'arrivée à St Nectaire est somptueuse, magnifique vue sur le célèbre village niché au creux de la vallée. Le bas du village est trop touristique et ça se sent...


Nous revenons vers Murol, où nous passons au pied de son majestueux château médiéval, et nous dirigeons vers Chambon, petite cité touristique situé au bord de son superbe lac. Le cadre se prête à un arrêt bar. Nous apercevons loin au dessus de nous le col de la croix St Robert que nous allons gravir pour rejoindre le Mont Dore.



Une longue montée de 8km nous attend dès la sortie du lac, dans la forêt d'abord, puis très ouverte sur un somptueux paysage à 180°. Très beau col, avec des pentes raisonnables de 6 à 7%. La route, utilisée pour des courses de côte, est un véritable tapis qui nous conduit jusqu'au sommet.

La descente vers le Mont Dore est très rapide, elle nous dépose à quelques hectomètres de notre hébergement.

Très belle journée, encore un beau parcours, un peu gâché par un vent froid et un soleil plus que discret. Nous avons parcouru 95km avec une dénivelé proche de 1900m. Luc nous accompagnait. Je suis satisfait d'avoir retrouvé mes jambes, ce qui m'a permis de rouler quasiment tout le temps en mode ECO. Je n'ai augmenté l'assistance que pour le dernier col.

Séjour à Mont Dore- Jour 1

 

Circuit du tour du Sancy par Chaudefour :

Départ du gite par une longue descente jusqu'au pied de la montée du col de la Croix Morand. Montée assez douce, 5-6%, revêtement excellent. La vue du col est somptueuse des deux cotés. On plonge dans une très longue descente en traversant la réserve nationale de la vallée de Chaudefour par le lac de Chambon. Superbe : ne manque que le soleil et la chaleur ( 8°C au col).


Changement de vallée au rocher de l'aigle, qui nous offre un lointain point de vue sur ce que l'on vient de parcourir. On descend vers Besse en Chandesse, espace nordique du Sancy sud. On a toujours pas vu le Sancy ! C'est l'heure du déjeuner, on profite de la montée vers la station de Super-Besse et le passage près du réputé Lac Pavin pour faire la pause casse-croûte. Pique-nique somptueux presque les pieds dans l'eau.



La station de ski est ... une station de ski. Les pentes du Sancy sont sillonnées de remontées mécaniques et de pistes, les nuages juste au-dessus.

Une petite montée nous mène au col de la Geneste et nous entamons une longue descente vers Picherande et La Tour d'Auvergne.


Une ultime et longue montée de 6 km nous dépose au hameau nordique de La Stèle où nous rencontrons Luc qui commence un petit tour.

Ne reste plus que les 11 derniers kilomètres pour rejoindre Mont Dore, la majorité en descente. Un dernier raidard à 10% nous ramène à nos pénates.

Superbe balade, paysages somptueux que nous avons pu admirer sous le soleil dans les derniers moments de notre périple.

Au total : 84km et 1785m de dénivelé. Avec Pascal, Albert (le rouge), Albert (le bleu), Jean-Claude.

jeudi 26 août 2021

Le Tourmalet par Luz et le plateau du Lienz

 Il y a un moment que je n'avais pas escaladé cette face du géant, et j'avais envie d'y retourner.

C'est chose faite depuis ce matin : je pars vers Barèges depuis Sassis. La montée s'annonce rude, 18km avec des pourcentages sérieux.

Les choses sérieuses commencent dès la traversée de Luz, une côte à 9%, puis on oblique vers l'est sur une pente qui restera régulière jusqu'à Barèges. On traverse au passage le joli village d' Esterre et son château Ste Marie. La vallée du Bastan que l'on suit est large, plaisante. Elle présente encore les stigmates de la terrible l'inondation du torrent. Je reconnais les lacets de Betpouey, puis ceux de Sère, qui viennent rompre la monotonie de cette longue ascension rectiligne.

A Barèges, l'urbanisation qui me distrait, fait un peu oublier la sévérité de la pente. Elle le restera jusqu'à Tournaboup, où je préfère prendre la voie Laurent Fignon, plus sympathique et moins circulante. Pas de voitures mais beaucoup de bouses de vaches... Elle me semble plus facile que la route automobile mais ce n'est sans doute qu'une impression puisqu'elle fait 700m de ,moins pour le même dénivelé.


Je rejoins la grand route après 4km de piste assez bien revêtue, beaucoup de voitures, pas mal de vélos. Le paysage devient minéral et grandiose : la montagne semble bloquer le passage, dominé par l'observatoire du Pic du Midi. Les 4 derniers kilomètres sont relevés mais roulant et l'affluence de touristes vient me distraire un peu. Je commence à caler par là d'habitude (et je ne suis pas le seul !) mais mon assistance a bien fait son office et j'y arrive sans trop de douleurs aux articulations. Je double un collègue qui louche sur mon moteur et qui en rêve : il a 78 ans et pense que c'est sa dernière ascension sans aide.

Dernier kilomètre : le plus dur, mais mon assistance en mode "tour" (2eme niveau) est suffisante pour me donner le coup de main en plus. Je relève 12% dans les derniers 100m. Voilà le col, vilain, en plein travaux, pas mal de monde, des marcheurs, des voitures, des vélos, et du vent. Je m'apprête à monter la piste du lac d'Oncet, mais le va et vient d'énormes camions de chantier m'en dissuade.



La descente est rapide, comme toujours, je suis un peu gêné par les pierres que font roulées sur la route les brebis qui descendent à flanc de montagne. Je m'arrête à mi-pente, pensant explorer le chemin du plateau de Capet. Après 300m de mauvais chemin, je fais demi-tour : il faut un VTT pour passer.

Je me rattrape sur la route du Lienz, très bon revêtement pour monter à l'auberge Chez Louisette. Belle petite variante de 2km qui me conduira au pied de la vallée de la Glère. 

En descendant du plateau du Lienz, au fond le Pène det Pourri

Le retour à Sassis est rapide, la route excellente permet des pointes que je limite volontairement à 68km/h.

J'ai roulé 49km avec un dénivelé de 1640m.


jeudi 5 août 2021

Hautacam et Berbérust

 Je profite d'une embellie au cours de cette semaine maussade pour retrouver mon copain Jacky, en vue de gravir le col de Tramassel, autrement dit Hautacam.

Le temps n'est pas si ensoleillé qu'on l'attendait, mais de belles éclaicies nous attendent. Nous nous élançons de la gare de Lugagnan, en direction de Ger, par la petite route qui nous conduira au pied de la célèbre ascension. Elle commence dans le dur à Ayros-Arbouix avec un premier kilomètre à 9%. Il nous reste 16km à grimper.

J'aime bien cette montée, malgré son évidente difficulté : la vue y est toujours ouverte, la route est un véritable belvédère au-dessus de la vallée des gaves. Un régal pour les yeux.


La pente est souvent raide, quelques passages à 6% viennent soulager nos jambes.  J'avais oublié la difficulté de cette ascension, ça fait 4 ans que je l'avais pas monté. J'avais oublié en particulier ce kilomètre à 11% après les chalets de St André. Dur, dur !

Je n'ai pas oublié par contre ce difficile kilomètre à 11% qui précède l'auberge de l'Arrioutou. Il est en ligne droite et on n'en voit pas la fin. Après c'est la croupe herbue qui accède à la station, la pente, bien qu'encore de l'ordre de 8%, parait presque facile : la route est large, elle serpente dans une prairie tondue par les troupeaux, la vue sur la vallée est somptueuse.

On arrive au parking de la station : beaucoup de monde, et beaucoup de cyclos. Nous poursuivons notre grimpette par la petite route en mauvais état qui nous conduit sur la crête qui domine le col de Tramassel. C'est là que nous avons l'habitude de pique-niquer, et l'on ne s'en prive pas.


Après une bonne heure à profiter de la vue et d'un bon casse-croûte, nos enfourchons nos montures pour suivre la crête sur l'herbe rase et roulante.

Le col de Tramassel est encombré de voitures, mais la vue reste belle.

Nous nous lançons dans la descente, tranquillement pour profiter de la vue.


Arrivés en bas, je propose à Jacky de rentrer par la route de Boo-Silhen qui par du gave près d'Argeles. On s'attend à une belle remontée, et on n'est pas déçus... La route du Buala est raide jusqu'à l'église de Silhen, mais magnifique, ça valait l'effort supplémentaire.

Nous rejoignons rapidement notre véhicule en empruntant la voie verte : tiens! pas de vent aujourd'hui, étonnant...

Nous avons 49km au compteur, Jacky a sa dose, moi j'ai envie de monter à Berbérust, en face du Pibeste, grimpette sévère que je n'ai fait qu'une fois, il y a très longtemps, avec l'ami Serge.

La première rampe qui conduit au village de Lugagnan annonce 14% sur quelques centaines de mètres. La suite de tasse un peu mais ça fait quand même 3,5km à 9,3% de moyenne : pas mal...

en montant à Berbérust

Au village de Berbérust, je pense redescendre par la vallée de Castelloubon. La dernière fois la route n'était pas goudronnée. Cette fois, surprise, un revêtement correct recouvre la piste. Je passe Ousté puis arrive à Juncalas où je n'ai plus qu'à me laisser glisser vers la gare de Lugagnan.

J'ai parcouru 60km et monté 1720m de dénivelé.



samedi 24 juillet 2021

Col du Portet et Pla d'Adet

 Encore une belle journée en vue, j'en profite pour organiser une montée au col du Portet dont j'ai envie depuis un moment. Jacky m'accompagne, c'est mieux à 2.

Départ à 9h de Guchen pour profiter d'un court échauffement de quelques kilomètres avant d'attaquer les rudes pentes. Vignec. C'est là que tout commence: 4km à 10% jusqu'à Soulan. La route monte à flanc de montagne, un superbe balcon sur la vallée d'Aure. La difficulté nous occupe tellement que nous ne pensons pas trop à admirer le magnifique paysage : on se rattrapera à la descente.

Petite pause à Soulan pour profiter du superbe village accroché à la pente. Un petit kilomètre peu pentu nous permet de souffler un peu, mais ça ne dure pas, encore du 10% jusqu'à Espiaube.

Nous quittons la route du Pla d'Adet pour aborder le Portet proprement dit. Plus que 8km à 8% de moyenne... La route du col est interdite aux engins motorisés de 10h à 15h, tant mieux pour la tranquillité. J'aime cette partie relativement régulière, qui serpente au milieu des pelouses bien vertes. Le paysage s'ouvre au fur et à mesure de la montée, C'est somptueux.

La route avait été refaite il y a 2 ans lors de la première du tour de France. Elle est restée relativement correcte, mis à part l'enfouissement anormalement profond des gouttières d'évacuation des eaux de pluie. C'est assez dangereux pour les cyclos, il faudra être vigilant à la descente.

Un vent violent par rafales nous prend régulièrement de face, en fonction de l'orientation des lacets. Bien sûr, parfois il nous pousse...

Le tunnel du dernier kilomètre se présente devant nos roues, heureusement j'ai la lumière, il y fait un noir d'encre. Le kilomètre restant est très pentu, 9.5%, les derniers 50m avoisinent les 14%.

Le vent soufflant en tempête nous cueille à l'arrivée, nous empressons de nous abriter derrière les voitures des randonneurs. Difficile de tenir debout dans les bourrasques.

Inutile de dire que nous n'y resterons pas très longtemps : le vent n'est pas froid mais sa violence nous déstabilise.  





Nous entamons la descente prudemment pour parer aux rafales déstabilisantes. Ca ne nous empêche pas d'admirer le paysage superbe, sur la valléed'Espiaube, le col d'Azet au loin, la ville de St Lary tout en bas.
Comme prévu les gouttières sont très dangereuses, il faut ralentir au moins à 20km/h.


Nous décidons de profiter de notre présence pour monter les 3 kilomètres qui nous séparent du Pla d'Adet. Pas très pentus, à part le dernier kilomètre. La station ne présente pas beaucoup d'intérêt, à part la vue sur la vallée.


Arrivés à Vignec, nous profitons d'un vent soutenu de dos (pour une fois!) pour rentrer rapidement à nos voitures.
Nous avons grimpé 1735m de D+ sur une distance de 49km