samedi 23 décembre 2017

L'Aspin de Noël

Un bref créneau de 3 jours de beau temps est annoncé, il faut en profiter pour notre gâterie de Noël, la montée du col d'Aspin. Je rameute les copains et nous nous retrouvons à midi au départ de Sarrancolin.
Solange et J-Pierre n'ont pas roulé depuis un mois mais on peut compter sur eux. Eliane a roulé un peu plus mais ce n'est pas la grande forme. André, en convalescence, nous accompagne en voiture.

Il fait 9°C et grand soleil quand nous prenons la route. Un petit courant d'air nous pousse vers Arreau, ce qui donne une relative impression de douceur...
Au fur et à mesure de notre approche, nous observons de vilains nuages bas qui colonise la montagne : aie!!

Le soleil nous accompagne jusqu'aux premiers lacets de la montée de l'Aspin, puis il se voile. Heureusement la chaleur dégagée par le moteur nous maintient à une température agréable.


L'aspin dans les nuages

Les deux derniers kilomètres seront gravis dans les nuages, peu denses, et la température chute à 6°C.
Et là, miracle, à 100m du col le brouillard s'évapore et nous gratifie d'un soleil généreux. Quel timing !



Nous profitons de cet instant qui nous fait oublier notre effort : voilà pourquoi nous sommes là.

La descente est fraîche, surtout pour les mains. Heureusement le soleil est de retour et nous réchauffe de ses rayons généreux.

en descendant vers Arreau

Comme d'habitude on retrouve le courant d'air dans la vallée des Nestes, et encore une fois nous l'avons dans le nez. On ne traîne pas en route pour rejoindre nos voitures. Un bon chocolat chaud au bar du coin finit de nous réchauffer.
Les chiffres : 38km dont 11 de montée, dénivelé 860m, température 9°C

mercredi 22 novembre 2017

Escapade dans les Baronnies (2)

C'est une véritable tempête de beau temps qui s'est abattue sur la région en cette fin du mois de novembre. Les couleurs d'automne ont pris du retard et c'est le moment d'en profiter.
Je rameute les amateurs et c'est un joli groupe de 8 "épicuriens" qui se presse au départ de Bourg de Bigorre. Nous sommes 4 bleuets mirandais, ainsi que mes copains de Ste Dode et Miélan.
Nous entrons dans le vif du sujet sans tarder, en empruntant la célèbre côte d'Escots, bien connue des amateurs es Baronnies. 4 km de grimpette, modérée à pentue, nous conduisent jusqu'à la tournée de Batsère. La vue porte loin et nous assure que nous allons passer une superbe après-midi.

 Pascal, J-Pierre et J-Claude dans la côte

La longue descente vers Batsère nous offre un panorama somptueux sur les vallonnements nord des Baronnies. Nous traversons des bosquets chatoyants de teintes dorées, nous longeons des prairies verdoyantes. Nous collectons au passage le petit col de Batserole avant de plonger vers le village et de poursuivre vers l'Arros. Coup de frais surprenant en traversant la rivière.

Un long faux plat monte vers Espèche, agrémenté de quelques passages plus relevés. J'adore cette route qui serpente à flanc de coteau, le long des prés où les animaux profitent des derniers pacages de la saison. Nous voici à Lomné et nous poursuivons jusqu'à Esparros.
La route que nous empruntons, attire notre regard vers le haut et son long cheminement vers le col de Coupe. Ce ne sera pas pour cette fois. Nous plongeons vers la vallée de l'Ayguette pour remonter vers le joli village de Laborde. Où nous replongeons vers la vallée de l'Arros.

J'aime particulièrement ce hameau d'Arrodets et je ne manque jamais ce petit détour qui nous permet d'y faire une pause.

Arrodets, au pied du col du Couret d'Asque

3km de montée nous attendent pour gravir le Couret d'Asque. Très esthétique, ce col est peu pentu, sauf dans la traversée de Bulan. Très ensoleillé, ce qui ajoute à son charme.
La descente assez raide vers le village d'Asque est superbe, la vallée du Cilh est chaudement colorée.

un bleuet perdu dans la verdure de la vallée d'Asque

Rapide descente vers le moulin d'Esqueda, suivie d'un faux plat montant de 2km vers Banios, et nous voilà au pied de Marsas et de la longue escalade vers le col de la Pède.
La côte est rude dans son premier kilomètre, pour s'atténuer un peu par la suite. Nous montons parallèlement à la route du col des Palomières, mais alors qu'elle est à l'ombre, nous grimpons en pleine lumière. Superbe ! Nous atteignons le col après presque 5km d'effort, pour plonger une nouvelle fois dans une descente interminable vers le ruisseau du Luz, au pied d'Uzer.
La route qui nous conduit à Castillon est ma préférée. Elle serpente sur 3km sous les frondaisons des hêtres aux couleurs chaudes et dorées. Malheureusement nous avons pris du retard et le soleil commence à manquer par endroits.

  
Encore une sévère petite côte pour traverser Castillon, puis nous dévalons vers Bonnemazon, les pattes cassées par de petits raidillons sournois qui parsèment la descente. Nous admirons tout au long le flamboiement des rayons rasants du soleil couchant sur le relief si particulier des Baronnies.

Les voitures ne sont pas loin et nous terminons cette balade, émerveillés de tant de beauté et contents d'en avoir fini avec cet épouvantable, mais si beau, relief.
Nous avons parcouru 48 petits kilomètres, avec un dénivelé de 1120m. Température idéale d'environ 20°C.


mercredi 8 novembre 2017

Les Baronnies

Une courte fenêtre météo dans cette semaine agitée nous autorise à pratiquer notre activité préférée en cette fin de saison : une boucle plaisir dans les Baronnies.
Il ne fait pas très chaud, 9°C au départ, mais le soleil est là pour nous réchauffer, première condition indispensable pour cette balade.
Nous sommes peu nombreux : la troupe est décimée par des problèmes de santé et de disponibilité. Tant pis, on prendra du plaisir sans eux, Jacky, Michel et Jeff, tout en regrettant leur absence.

 Direction plein sud vers Avezac-Prat, vers ce paysage engageant qui nous attire irrésistiblement. La descente vers l'Avezaguet est frigorifiante, nous nous laissons glisser tranquillement pour limiter l'impression de froid.
Dès la longue mais plaisante remontée du village, les choses s'améliorent et le plaisir est déjà là, dans la traversée du joli bourg typique posé dans son écrin et son environnement coloré. J'aime particulièrement ce morceau de petite route qui nous conduit jusqu'à Prat.
Nous obliquons vers l'ouest, direction Lahitte. La traversée forestière qui y conduit est généralement flamboyante : aujourd'hui elle est un peu terne, les feuilles sont soit déjà tombées, soit pas encore colorées. Ce ne sera pas une grande année.

Le superbe balcon de Lahitte



Toujours autant de plaisir à traverser ce village, puis la longue descente serpentant jusqu'à Laserre.
Elle se termine par la sombre et froide plongée vers l'Arros.

 Nous remontons vers Batsère, et poursuivons sur la belle petite route tracée au milieu des prairies qui nous conduit à Bulan.
C'est le pied du Couret d'Asque, dont nous gravissons les 2 kms ensoleillés en admirant le panorama qui nous entoure.

La pause est incontournable à l'aire de pique-nique proche du sommet, pour nous repaître de la vue sur la vallée et le village d'Asque.









La plongée vers le bas-fond de l'Esqueda est interminable mais plaisante et colorée. Nous remontons par la D26 sur les hauteurs d'Espieilh, la vue sur le nord du massif des Baronnies est illimitée. Le château de Mauvezin dresse sa silhouette imposante au loin.



La route de crête nous conduit à Bettes, extrémité ouest du papillon de notre itinéraire. La descente vers Bourg de Bigorre est longue, esthétique : nous l'abordons avec sérénité, peu pressés de quitter ces lieux enchanteurs.


Une dernière remontée sérieuse nous attend pour rejoindre les voitures : 200m de dénivelé à se taper pour retrouver le plateau de Lannemezan. Heureusement elle est belle, variée, et ensoleillée. Les rayons rasants du soleil éclairent le paysage d'une chaude lumière.

Nous avons parcouru 46kms avec un dénivelé de 1040m. Température 6°C à l'arrivée.



jeudi 12 octobre 2017

Retour au pays

Ça fait plaisir de retrouver notre campagne et nos vallonnements verdoyants, parcourus à une allure de cyclotouristes avec les amis.
André nous a donné rendez-vous à Tournous-Devant pour une randonnée de son cru, que j'ai déjà faite avec lui il y a quelques années. Avec André, on est jamais déçus : on sait que ce sera beau et difficile !

Nous grimpons sur le plateau de Recurt par la longue côte de Vieuzos et de Sabarros. J-Pierre nous invite à visiter le point de vue récemment installé près de cette commune, très beau balcon sur la vallée de la Baïse-
Devant et le piémont Pyrénéen.












Nous entrons dans la Haute-Garonne près de Réjeaumont et abordons une 1ere bonne côte après avoir franchi notre rivière Gers.
Le plateau de Villeneuve-Lécussan nous réserve une vue somptueuse sur la montagne. Une interminable et rapide descente nous dépose dans la belle vallée de la Save, que nous suivrons jusqu'à St Plancard, joli village endormi qui me rappelle Ponsan-Soubiran.


Le retour s'annonce physique : nous coupons successivement les coteaux de Cazarils, Boudrac, Garaison, Lasalles et Vieuzos. On prend 400m de dénivelé en quelques kilomètres, les jambes commencent à tirer. Mais quels beau paysages traversés ! petites routes forestières dans les châtaigniers, belles vallées encaissées.
Dernière côte à Vieuzos, plongée vers la plaine de la Baïse, nous sommes de retour, après avoir parcouru 60km et un dénivelé de 840m.
Merci André pour cette belle après-midi.


dimanche 1 octobre 2017

Séjour Espagnol à Peniscola

Je n'ai pas fait de vélo pendant 2 mois, le temps de rectifier mes cervicales fatiguées. Après quelques balades fin septembre pour me remettre en jambes, me voici avec les Bleuets Mirandais pour un séjour d'une semaine à Peniscola, pas loin de Valencia.

Samedi 30 septembre
Après un voyage long mais sans histoire, nous nous retrouvons tous à l'hôtel Papa Luna (le pape Luna). Nous prenons possession des lieux, les voitures au garage, les vélos au local réservé (et parfait), les gens de leurs chambres.
19h30 Briefing général des organisateurs, pour nous informer du mode de fonctionnement du centre : nous sommes environ 160 cyclos ! Apéro de bienvenue.
20h30 Diner . On doit être 300 personnes dans la salle à manger, c'est bruyant...
Chacun se sert au buffet à volonté : beaucoup de choix et pour tous les goûts.

Dimanche 1er Octobre
Après un petit dej copieux, tout les cyclos se regroupent sur une place en bord de mer et se rassemblent en fonction des circuits et des groupes de niveau décidés la veille.
3 circuits : 100km et 1100m de dénivelé avec deux petits cols
        78km et 900m de dénivelé avec deux petits cols
        65km et 600m de dénivelé

Gilbert est costaud, il opte pour le 100, les autres bleuets feront le 78, dans 3 groupes de niveau. On laisse le 1er pour plus tard et on choisit le deuxième qui semble nous convenir (on le saura au retour !)


Notre capitaine de route est une femme, Denise, fine et affûtée. Et ça démarre sur les chapeaux de roue pour 22km de faux plat peu montant, sur une grand route très roulante mais peu agréable, en file indienne sur la bande cyclable. C'est un rythme qui semble convenir à tous sauf à moi : j'apprécie un échauffement plus progressif.
Nous traversons une région très agricole, maraîchage et vergers. Nous longeons des étendues d'artichauts et de choux, et de nombreuses parcelles d'agrumes, d'oliviers et d'amandiers.
A Alcala de Chivert, nous arrivons au pied du premier col, pas très long ni très pentu mais très roulant, que tout le monde monte au train, sauf moi qui traîne un peu en arrière. Je préfère attendre le dernier groupe qui sera sans doute plus à ma portée...


Après une descente rapide au milieu de la garrigue méditerranéenne nous atteignons le village de Cuevas de Vinroma. Et le début d'une longue grand route parsemée de bosses usantes : encore une douzaine de kms en file indienne, peu intéressante.
A La Salsadella, nous obliquons vers l'est pour retourner vers la mer, en franchissant un col sérieux, pas très long mais pentu, environ 9% de moyenne avec 500m à 12%. Nous circulons sur la crête pendant un moment, au milieu d'un paysage de garrigues, et d'oliviers plantés en terrasse. Assez casse-pattes...
Nous descendons vers Sta Magdalena de Pulpis où nous retrouvons la N340 qui nous ramène au train à notre point de départ.

Belle balade, si l'on fait abstraction des 45 kms de voies rapides sur les 78 du parcours. Dénivelé 860m. Nous étions 8 dans mon groupe, dont un cyclo de 83 ans pas feignant, et deux dames qui n'ont pas chômé.

Lundi 2 octobre
Temps couvert mais lumineux. Au menu 3 circuits de 95, 80 et 65kms. La plupart des bleuets partent sur le 95, je suis le seul à opter pour le 65. Pas pour des raisons de distance mais je pense que le rythme sera plus en accord avec mes goûts (et aussi ma forme..)
En attendant les troupes, je me fais environ 5kms sur la belle corniche qui borde la méditerranée, au sud de Péniscola. La vue y est somptueuse, le relief assez tourmenté.
Je retrouve mon petit groupe sur la place en bord de mer, et nous partons à une allure propice à l'échauffement, en direction des premières collines qui bordent la plaine côtière.
Puis la route s'élève tranquillement mais régulièrement vers les hauteurs qui surplombent la ville de  Calig. Nous longeons les champs d'olivier, ratissés et damés pour faciliter la cueillette qui semble proche. Beaucoup d'amandiers également, mais les fruits ont disparu. Des orangers à foison, couvert de fruits vert mais dont certains commencent à se colorer. C'est bientôt la saison des Navels, hhhum...


Notre guide nous oriente maintenant vers un village perché au loin, Cervera del Maestre. La vue est superbe depuis le col où nous nous sommes arrêtés. Nous plongeons dans une longue descente très roulante, jusqu'à traverser le Rio de la Rambla de Cervera, rio secco. Une belle montée de 2 km, en lacet, nous conduit au village perché.


Nous montons un peu plus, dans des ruelles à 12%, pour visiter le village, très esthétique, jusqu'au pied du château.
Nous redescendons ce que nous avons grimpé pour obliquer vers San Jordi, sur une belle petite route roulante, au milieu des oliviers qui croulent sous le poids des fruits.
La descente suivante emprunte un 'cami rural', petite route étroite mais superbement revêtue : on est loin du Gers.
Nous sommes au plus loin de notre base et revenons par Calig, gros village dominé par sa belle église. La suite est composée d'une succession de chemins de campagne, serpentant au milieu des cultures. J'adore...
Ils nous amènerons jusqu'aux abords de Peniscola, que nous voyons donc sous un jour très différent.

Les moins vaillants s'arrêtent en passant à l’hôtel et je continue, tout seul avec mon guide Gérard, pour une dizaine de kilomètres supplémentaires,  sur la corniche qui se termine à la Font Nova, quartier huppé de Peniscola superbement aménagé.

Peniscola

Très beau parcours, le groupe qu m'accompagnait, panaché des régions de France, a été très sympa, et l'ambiance cyclotouriste que j'y ai trouvée m'a parfaitement convenu.
J'ai parcouru 69km avec un dénivelé de 670m.

Mardi 3 octobre
J'ai trouvé mon groupe, c'est le dernier, celui des touristes. Avantage : allure raisonnable, on a le temps de prendre des photos, on visite. Inconvénient : les circuits sont courts, 55 à 65km. Je règle le problème en rajoutant un circuit de mon cru que je fais au retour du groupe.
Aujourd'hui, visite de l'ermitage de Nostra Señora de la Misericordia, sur les hauteurs de Vinaros.


Le groupe s'est étoffé depuis hier, certains commencent à être fatigués du rythme imposé aux costauds, nous sommes une quinzaine.
Superbe parcours, au milieu des orangers dont certains distillent une senteur discrète, et où certains fruits  commencent à changer de couleur. Beaucoup de petits chemins ruraux, qui finissent par nous conduire au pied de la butte où trônent de grandes antennes et l'ermitage. La côte est rude, on passe par du 12-13%, mais relativement brève, environ 1km.
Très beau belvédère que nous prenons le temps de déguster, très beau bâtiment que nous avons le loisir de visiter.
Michel a profité de cette balade tranquille pour peaufiner son entrainement à la moulinette, ça progresse ...

Au retour Françoise m'accompagne sur la route de la corniche pour prendre des photos de la citadelle. Nous terminons avec 73km et un petit dénivelé de moins de 500m.


Mercredi 4 octobre
Journée repos, l'organisation nous propose une visite de Valencia, 3eme ville d'Espagne, située à 150km de notre base.
Départ en bus vers 8h30, la plupart des bleuets m'accompagnent. Le voyage passe vite dans un bus confortable, notre guide Caterina nous occupe tout du long avec ses commentaires et explications enrichissantes. Nous traversons la région de la côte del Azahar (côte de la fleur d'oranger), qui mérite bien son nom puisque nous sommes entourés de plantations d'agrumes à perte de vue.

La visite de Valencia est somptueuse : nous passons d'abord en revue (et dans notre pullman) les principaux monuments de la ville ancienne, avant d'atteindre la moderne cité des arts et des sciences que nous traverserons à pied.


Une architecture magnifique, un régal pour les yeux.

Nous visitons ensuite la vieille ville, enfantée successivement par les Romains, les Arabes et enfin les Chrétiens. Un mélange extraordinaire qui donne une architecture générale magnifique


 Nous visiterons ainsi successivement la Poste et sa superbe coupole d'accueil,
 Nous admirerons la Mairie, superbe bâtiment de style baroque,
 Le palais du marquis des deux eaux et ses moulures en albâtre de style un peu rococo
 L'immense ensemble de la cathédrale, construite sur l'ancienne mosquée arabe. IIl lui reste le minaret, les portes romaines et la porte gothique.
 Caterina nous fait découvrir un joyau qu'elle compare à la chapelle sixtine de Rome, la chapelle St Nicholas : somptueux !
 La visite se termine par la place de la basilique où siège le juge des eaux, qui régnait sur la distribution des eaux dans les différents quartiers de la ville.










Après un dernier tour en bus dans la ville, nous prenons le chemin du retour, au milieu d'une mer verte d'orangers.
Une superbe visite dont je me souviendrai...

Jeudi 5 octobre
J'intègre une fois de plus le groupe des touristes, accompagné de Françoise et de Michel. Après un petit échauffement solitaire et une reconnaissance pour l'option de fin de balade, je rejoins le groupe et nous partons sur des petites routes, en mode cool, ce qui ne nous empêche pas de nous confronter un peu dans de longues côtes...
Nous traversons le joli village de Sant Jordi avant d'obliquer vers Cervera puis de remonter vers Calig : que des bonnes routes entourées d'oliviers et d'agrumes.


Une fois rentrés à Peniscola, notre capitaine de route nous propose un petit supplément vers l'ermitage de St Antoni. Nous montons au-dessus de la ville, circulant dans les lotissements huppés : la vue s'étale sous nos pieds, la mer turquoise et la basse ville.
Je propose à Gérard, notre guide, de pousser jusqu'au sommet de la montagne occupé par les richissimes villas .
Nous escaladons des pentes de l'ordre de 15% mais la vue nous récompense de nos efforts.


Nous pouvons voir toute la côte, jusqu'à Benicarlo et Vinaros. Le sommet est atteint après un dernier coup de rein. Le panorama est malheureusement confisqué par les promoteurs qui ont couvert le sommet de villa luxueuses et inapprochables.
Nous pourrons seulement saisir un aperçu fugace entre deux murs : salauds de riches !!!


La descente est rapide et nous ramène à l'hôtel après avoir parcouru 71km avec un dénivelé de 770m

Vendredi 6 octobre
Dernier jour de vélo du séjour : les organisateurs ont programmé 3 parcours "cools", 95, 75 et 55km. La constitution des groupes m'incite à rester sagement avec celui des touristes.
La balade débute par le bord de plage : nous longeons la côte sur une vingtaine de kms, par la route et en empruntant les nombreuses pistes cyclables. Le paysage qui défile sous nos yeux est varié, typique des stations balnéaires. Seuls les quelques kms qui séparent Bénicarlo de Vinaros sont pitoyables : pour une fois la côte n'est pas bétonnée, mais elle est abandonnée à elle-même. Mauvaise route, des déchets partout, l'Espagne 20 ans en arrière. Heureusement la traversée du bord de mer de Vinaros nous enchante.


Direction nord, nous réintégrons la Catalogne à Alcala, gros village serré autour de son église. Nous abordons une longue côte et nous faisons une pause à un point de vue remarquable sur la plaine côtière : l'agriculture est variée, au loin nous apercevons les prémices du delta de l'Ebre.
Un peu plus haut, c'est la pause touristique habituelle, à l'ermitage del Remei : élégant bâtiment blanchi à la chaux entouré de pins et d'oliviers millénaires.

 L'ermitage de Remei
et les oliviers 'millénaires'















Les nouvelles recrues du groupe, les "fatiguées" du 130km de la veille, impriment au retour un rythme soutenu que je suis volontiers. Nous avons parcouru 66 kms avec un dénivelé de 270m.

vendredi AM
L'ermitage de Sant Antoni nous tente, perché tout la-haut, au-dessus de Péniscola. Nous ne pouvons pas y grimper en vélo de route, nous décidons donc de l'aborder à pied. Françoise et Pascal m’accompagnent et vont imprimer à la balade un rythme que j'ai du mal à suivre...bon, je suis quand même pas loin derrière.
Nous nous élevons d'abord sur la corniche, puis à travers les riches lotissements de la ville. Ce sont ensuite d'autres lotissement, abandonnés au milieu de la garrigue, restes des années fastes : chantiers arrêtés, les trottoirs sont pavés mais les routes bordées de lampadaires attendent le revêtement. Triste spectacle de la folie des promoteur, énorme blessure sur le flan de la montagne.
Nous nous élevons rapidement sur une piste, bétonnée par endroits pour éviter l'érosion dans une pente sévère.
L'ermitage est au-dessus de nous, nous l'atteignons après 1h30 de grimpette, 6km et 350m de dénivelé.


 Après l'inévitable pause photo et la dégustation du paysage somptueux sur la côte del Azahar,













nous redescendons rapidement, trop rapidement pour mes vieilles jambes, et une heure après nous sommes sur la plage.












Notre séjour se termine ici, et me laisse des impressions mitigées: j'ai beaucoup apprécié le pays plein de contrastes, l'ambiance conviviale du groupe de 160 cyclos et plus précisément de notre petit groupe de 15 touristes, ainsi que notre sympathique groupe de Mirandais que j'ai appris à connaitre et à apprécier. L'hôtel vraiment excellent, la nourriture abondante, variée et de qualité : on a dû prendre quelques kilos, malgré les efforts fournis...
La région est pauvre en routes praticables à vélo de route, surtout l'arrière pays. Il y a énormément de pistes à pratiquer en VTT.
Beau bilan donc, mais tout a une fin et il faut reprendre la route, en voiture cette fois.

Toutes les photos de Péniscola
Toutes les photos de Valencia

dimanche 9 juillet 2017

Pailhères, sous le soleil, exactement

La deuxième journée du BCMF de Limoux (Brevet Cyclo-Montagnard Français) propose deux parcours : le Pays de Sault ou la spéciale Pailhères. Le plateau de Sault m'attire particulièrement, j'y ai des souvenirs vivaces de randonnées d'attelage et de Trec à Belvis chez mon ami Mike. Mais le col de Pailhères, un 2000, m'attire encore plus. La spéciale fait 180km, c'est trop pour moi, surtout avec un col de ce gabarit. Je m'aménage donc l'itinéraire proposé en le raccourcissant à 82km.
Et je joins l'utile à l'agréable : samedi soir je gagne le plateau de Sault en voiture. J'y suis hébergé par Mike, un écossais pur jus (nobody is perfect !), que je connais depuis de nombreuses années et que je rencontre régulièrement dans le monde des chevaux. Il habite à Galinagues, qui sera donc le point de départ de ma boucle.
Je suis reçu comme un ami, chouchouté, par Mike et Françoise. Quand ils me demandent ce que je fais dimanche, je leur dis que je ne sais pas. Je reste un peu émoussé par ma rando de Limoux, et le temps est vraiment incertain. En attendant, un bon plat de pâtes avec une sauce maison amoureusement préparée devrait me remettre sur pied.
Après une nuit de marmotte, je suis debout à 7h, prêt à en découdre avec la montagne. J'ignore encore si je ferai l'aller-retour depuis Pailhères ou bien la boucle initialement prévue. Le temps est gris mais le ciel bleu n'est pas loin, ça va peut-être le faire...

en montant le col des Aychides, Aunat au fond

Direction Aunat puis les gorges de l'Aude en descendant une fabuleuse corniche. Je franchis au passage une succession de cols faciles, "le col" à Galinagues (c'est son nom), le col de Serre à Rodome, col des Aychides à Aunat, col des Clauzels en abordant la corniche vers Fontanès de Sault.

Le pied du col de Pailhères se situe à Usson, sous les ruines du château.


L'accueil est clair, 15km à 8,1% de moyenne : ça me rappelle Hautacam où j'ai pas mal peiné il y a quelques jours.
Bon, c'est parti ! La route est plaisante, ensoleillée, pentue mais roulante. Le joli village de Rouze, accroché sur son versant, surplombant la Bruyante, m'accueille après quelques kilomètres, puis celui de Mijanès, un peu plus haut. Il reste 10kms à grimper.
Je suis dépassé par un cyclo équipé d'un gravel bike, il vient de Font Romeu. On discute un bon moment et les kilomètres passent.
Km25, j'atteins la station de Mijanès, évidemment déserte à cette saison. Là commence une succession de lacets, virages pentus mais intercalaires reposants (comprendre 8%). Je prends rapidement de l'altitude et au passage du col des Trabesses, on est à 1915m.
Le brouillard s'invite sur les hauteurs et je roule le dernier kilomètre avec une visibilité restreinte.

2001m, ça y est, c'est le col. Finalement je me sens très bien et décide de poursuivre ma boucle vers le col de Chioula.


vue ouest du col de Pailhères

La descente vers Ascou est rapide, un vent soutenu me refroidit un peu. La route vient d'être refaite (peut-être un projet de tour ?) et je me lâche dans la pente.
La tournée vers le col de Chioula marque la fin de la descente. Le panneau annonce une montée de 5,7km avec un pourcentage moyen de 5,6%. Je me rejouis de cette apparente facilité, mais au fur et à mesure de la montée, je vois afficher des pentes qui restent au-delà de 7.5% et je peine un peu sur la fin.
Vérification faite, le col fait 7 km et 7% de moyenne.


Je considère ce point comme la fin des difficultés, les autres cols que je franchirai sont soit en descente, soit en légère remontée.
Je passerai ainsi successivement le col d'en Ferret, le col de Marmare, le col des 7 frères à Camurac.

village de Montaillou vu du col des 7 frères

A Belcaire, je retrouve des lieux connus du plateau de Sault. Encore un petit col glané à Espezel, le col des Rives, avant de plonger dans les gorges du Rebenty.
La dernière côte m'effraie un peu, 2.5km pour rejoindre Galinagues, dont un premier à plus de 10%. Tout à gauche, ça passe et j'arrive au terme de ma boucle, après 82km et 2150m de dénivelé.
Pas moins de 11 cols franchis aujourd'hui, ça va étoffer ma liste !

Je retrouve mes amis après 6h de selle. Ils m'ont gardé au chaud un bon petit repas et un sympathique moment de convivialité. Merci à eux.
Mes objectifs de cette cyclomontagnarde ont été atteints mieux que je l'imaginais, le temps a été de la partie, et je reste étonné de la faculté de récupération de l'être humain.
Un week-end donc de presque 200km et plus de 4000m de dénivelé.