dimanche 31 décembre 2023

St Sylvestre (presque) au balcon

J'étais à peine décidé à me rendre du côté de St Lary en cette journée de fin d'année, à cause de l'affluence touristique. Finalement le grand soleil annoncé m'a bousculé, et bien m'en a pris.

On part à 10h de Miélan avec Jacky, le seul qui ait répondu à mon invitation. Grand beau temps, quelques nuages résiduels s'attardent ici ou là. La circulation sur nos petites routes vers la montagne est rare en ce samedi matin. A partir d'Avezac, nous croisons le flot assez dense des touristes qui terminent leur séjour. Il sera presque ininterrompu jusqu'à Guchen où nous entamerons notre escalade.

Après un pique-nique au milieu du bruit incessant de la circulation, nous enfourchons nos montures et empruntons rapidement la petite route de Vielle-Aure. Le calme nous envahit immédiatement.

5km de petit faux plat, et nous voici à Bourisp, au pied du col. Il nous reste 10km et 750m de dénivelé à gravir.

La première partie jusqu'à Sailhan est un peu ombragée mais la température est acceptable, 8°C. Après le village, c'est le grand soleil. L'église d'Estansan nous domine, très haut au-dessus de nous mais si proche : il nous faudra monter ce premier kilomètre à 9% pour la rejoindre.

A partir de là, la pente avoisinera en permanence les 8 à 9%, à part l'avant dernier km à 6%. Mais quel plaisir cette montée ! La vue est somptueuse tout autour de nous : les prés couchés et grillés par la neige au premier plan, les prairies bien vertes un peu plus loin, peuplées par les sonnailles des moutons et des vaches en pâture, et au fond, le massif de l'Arbizon, imposant mais quasiment sans neige, un peu plus loin, le col de Portet, seul secteur bien blanc où l'on peut skier. Face à nous le col nous attends.


Nous montons tranquillement, pas gênés par une circulation inexistante. Il nous faudra 1h15 pour absorber la pente et profiter du plaisir renouvelé des arrivées au sommet de l'effort . Il fait 13°C.


le col de Portet et la station

les épicuriens

Nous profitons longuement du panorama. En regardant  au loin vers l'est, nous voyons le col de Peyragudes sans neige, la station éponyme également. La station de Val Louron est aussi à l'arrêt. De l'autre côté, le Pla d'Adet est abandonné par les touristes. Mais ils sont là ces derniers, beaucoup de randonneurs à pied ont colonisé le massif, faute de ski.

Nous redescendons à vitesse réduite pour profiter au maximum du spectacle et bifurquons à Estansan vers Camparan. La route, maintenant ensoleillée, est un superbe balcon sur la vallée d'Aure; nous nous régalons.

A Bazus-Aure nous retrouvons la grand route, la civilisation et bien vite nos véhicules. Ce fut comme d'habitude une journée mémorable qui restera dans nos souvenirs. Nous avons parcouru 28km et grimpé 830m.


dimanche 24 décembre 2023

L'Aspin de Noel

 Impossible de ne pas profiter de cette superbe après-midi de Noel : température fraîche au départ, 8°C, mais ça devrait grimper, et soleil généreux, luminosité exceptionnelle.

Nous sommes 6 au départ à Sarrancolin, 3 anciens et 3 nouveaux (ceux qui n'ont jamais grimpé l'Aspin à Noel). Un peu inquiets les jeunôts, ils pensent qu'on est un peu fou de faire ça...

Il est midi. La route jusqu'à Arreau est un peu ennuyeuse, mais le soleil et le paysage nous permettent de tenir le coup. Pas de circulation, les gens sont à table ou sur les pistes de ski. Les fadas sont déjà loin devant quand on arrive au pied du col : j'avais espéré que nous monterions en groupe...

Nous entamons donc la montée de 12km à 3 rescapés, en bavardant et sans trop nous presser : pas question de transpirer. Après la traversée du frigo, un premier kilomètre à l'ombre, nous retrouvons le soleil à l'occasion d'un changement de versant. Il ne nous quittera plus jusqu'au sommet, et la température s'en ressent, il fait 10°C.


A la hauteur d'Aspin-Aure, le col nous nargue, mais il faudra encore 6km pour l'atteindre.

Le km suivant est rude, 9,5% de moyenne, mais le soleil nous réchauffe et la vue magnifique nous distrait de la difficulté. Il fait si bon que des troupeaux sont encore dans les champs.

Les derniers kilomètres sont pentus mais nous gérons tranquillement. Nous apercevons au loin les fadas qui arrivent au col, 1 ou 2 km devant nous. Nous finissons nous aussi par arriver et nous gavons du panorama somptueux de ce col très ouvert.




Nous profitons longuement de la vue sur les montagnes environnantes : il fait bon, 14°C, pas un souffle de vent. Quel plaisir !

Peu de voitures au sommet, pas de vélos. Nous en avons croisés quelques-uns en montant. Et j'ai rarement vu aussi peu de voiture en grimpant.

Bien couverts, la descente est super agréable sur un revêtement ultra doux. Nous croisons quelques cyclos tout au long du retour.

Tout le monde se souviendra de cette magnifique balade, surtout les bizuts qui sont moins blazés que nous. Il ont compris que ce n'était nullement de la folie de monter l'Aspin à cette saison, mais au contraire une balade inoubliable.

Merci à mes compagnons (même les fadas) et RV au prochain Noel.

JFR

lundi 20 novembre 2023

Baronnies 2023 : première

 Enfin pas tout à fait puisque je suis monté au cols des Palombières il y a quelques jours, pour voir si les couleurs automnales étaient au rendez-vous.


Comme vous pouvez le voir, elles l'étaient, et il était temps de programmer notre habituelle virée dans les Baronnies.

Rendez-vous est donc proposé aux amateurs, ce samedi 18 novembre, au départ d'Avezac-gare. Grande surprise, André et Eliane étaient là, sans que je les aie prévenus. Pas très étonnant non plus... Ce fut un réel plaisir de retrouver mes copains de vélos de Miélan avec qui je n'avais pas roulé depuis plusieurs années. Nous avons pique-niqué ensemble, nous remémorant les bons souvenirs d'Espagne ou des Baronnies.

Départ à midi : peu d'amateurs : Pascal, Bébert, Christian et Marie-Claude, les seuls Mirandais. Jacky et moi. André et Eliane nous ont accompagné un moment avant de suivre leur circuit, plus modeste.

Direction Avezac sous un soleil généreux quoique un peu voilé. La vue sur le secteur est déjà prometteuse. Nous poursuivons sur Prat et bifurquons vers Lahitte en traversant la superbe forêt de hêtres et de châtaigniers flamboyants. L'arrivée à Lahitte et son balcon sur le vallon d'Espéchère est un régal, et nous prenons le temps d'admirer.


La descente vers la vallée de l'Arros est toujours magnifique, la vue s'étend très loin et nous profitons de ce panorama qui couvre la moitié des Baronnies. Nous poursuivons vers Espèche puis Lomné, petit village que j'apprécie particulièrement. Nous remontons sur le plateau bucolique qui surplombe l'Ayguette pour rejoindre Laborde que nous contournons, puis une visite incontournable vers Arrodets.

J'aime bien ce lieu et ne le manquerais pour rien au monde. C'est calme, la vue est superbe vers le Couret d'Asque. 


Nous plongeons vers l'Arros par une route sombre et froide, et remontons vers Bulan puis Batsère. Il y a longtemps que je n'ai pas emprunté la petite route vers Escot : nous nous y engageons. Elle serpente dans une vallée sauvage et tourmentée, passe le col de l'Aguilhou et rejoint la route d'Escot par des raidillons à Oussan.

La descente d'Escot est pentue, il vaut mieux la prendre dans ce sens. Elle nous conduit à Asque et au moulin de l'Esqueda. Nous longeons cette rivière vers Banios, et surprise, nous rencontrons deux Mirandais, à moto. André et Françoise. Après le bavardage de rigueur, nous entamons la longue montée de Marsas qui nous déposera au col de la Pède, avec une belle vue sur Lies et le col des Palomières.

Il nous reste une longue descente jusqu'à Bourg de Bigorre. Nous empruntons une petite route confidentielle, pentue, très jolie. Nous y perdons Jacky qui devait regarder ailleurs... 

du côté du Cot dets Hoo

Nous retrouvons Jacky à Bourg. Il nous reste une très longue remontée de 8km pour retrouver nos voitures. Très agréable route par Benqué et Molère, qui domine les Baronnies sur sa bordure nord. Au Pas de Molère nous bifurquons vers Tilhouse pour retrouver le plateau et la route de Capvern.

Ce fut une jolie balade. Les couleurs étaient là, moins flamboyantes que certaines années, mais très belles toutefois. On a bien profité et les absents ont eu tort !

Nous avons parcouru 55km avec un dénivelé positif de 1350m. Bravo aux musculaires.



mardi 5 septembre 2023

Retrouvailles Fraternelles

 Lundi 4 septembre 2023

Nous nous retrouvons, mes frères et sœur et moi, pour un séjour que nous espérons annuel : cette année le point de ralliement est Luz-Saint-Sauveur, dans les Pyrénées.

Un signe positif, alors que nous arrivons de lieux différents, nos voitures se retrouvent l'une derrière l'autre à l'entrée des gorges de Pierrefitte. Regroupement des troupes à la confidentielle aire de picnic de la Houtalade à St Sauveur.

Le temps est très curieux : il fait déjà chaud à midi, mais une brume laiteuse a envahi l'atmosphère et la vue est limitée. Un nuage de sable venant du Sahara a colonisé le ciel.

Après des retrouvailles chaleureuses, un repas convivial, nous entamons notre première randonnée. Au programme, la balade dite de Napoléon et d'Eugénie. Elle nous emmène d'abord au pont Napoléon, superbe ouvrage à 90m au-dessus du gave de Gavarnie, haut lieu du saut à l'élastique. Nous admirons au passage les gorges impressionnantes. 

Nous empruntons ensuite un petit sentier, assez pentu, où la troupe va commencer à se disperser en fonction de la forme de chacun. Après avoir déambulé sur une allée magnifique en sous bois, nous débouchons sur le superbe belvédère de la chapelle de Solférino. Très bel endroit: l'édifice est intéressant, dans le style de l'époque (XIXeme), la vue environnante est somptueuse. Nous dominons la ville de Luz et ses communes jumelles d'Esquieze et d'Esterre, la curieuse église des Templiers, le château Ste Marie.


La descente vers la ville est douce, le panorama omniprésent. La traversée de Luz nous permet de repérer les restaurants où nous pourrons dîner le soir, et les lieux que nous allons fréquenter pendant quelques jours.

Nous bouclons notre randonnée en longeant le gave de Bastan qui descend du pic du midi, quelques beaux aménagement bordent le chemin. La remontée sur St Sauveur est un peu hasardeuse à cause d'un balisage déficient: heureusement le fidèle GPS nous tire d'affaire et nous retrouvons nos voitures, tous un peu émoussés par cette première marche. Nous avons parcouru 6,5 petits km avec un dénivelé de 200m.

Une balançoire originale

Nous rejoignons notre hébergement vers 17h, et après une courte bataille avec l'accès électronique, prenons possession des lieux. La maison est jolie, chalet moderne adossé à la montagne, belle vue sur la vallée en contrebas.

La journée se termine par un resto à l'hôtel de Tourmalet, une remontée digestive à notre home, et une discussion à bâtons rompus sur la suite de notre séjour.

Mardi 5 septembre

Aujourd'hui, c'est le cirque de Gavarnie, que nous avons tous visité il y a très très longtemps. La météo s'est nettement améliorée, et s'il reste un peu de brume dans l'air, ça n'est rien à côté d'hier.

Après quelques courses au Carrefour du coin, nous nous dirigeons vers Gavarnie, une vingtaine de km par les belles gorges du gave de Pau.

Après avoir acquitté les 7€ de la journée de parking, nous nous mêlons aux nombreux (mais pas trop) touristes qui comme nous sont impatient d'admirer le Grand Site d'Occitanie. 


 La balade vers le fond du cirque n'est pas longue, 4km et 200m de dénivelé, mais est parsemée de petits rampaillons qui nécessitent un peu d'effort.


Arrivés à l'hôtel du cirque, nous nous avançons encore un peu pour découvrir un bon coin de picnic, où nous dégustons un repas bien mérité. Nous prenons le temps d'admirer le site grandiose qui nous entoure. C'est vraiment un endroit exceptionnel ! 
Les deux célibataires décident de faire la descente par la cabane de Pailla, alors que les couples descendrons plus sagement par la voie normale. Je poursuis donc la montée avec Gérard, par un superbe sentier en balcon au-dessus de la vallée. 


Le plateau de Pailla et le Pic Rouge de Pailla

Au chalet de Pailla, nous plongeons vers le village de Gavarnie par un sentier scabreux abimé par le passage des vaches. 300m de dénivelé en descente que nous sommes contents de terminer...

Nous retrouvons laborieusement nos compagnons au bord du gave, et clôturons notre randonnée par un pot rafraichissant. 

Les chiffres : 24°C, 8km et 230m de D+ pour les uns, 10km et 400m de D+ pour Gérard et moi.

Mercredi 6 septembre

Le Plateau de Saugué. Perché au-dessus de Gèdre, on accède à cet endroit par une longue et étroite route très pentue. Je l'ai grimpée souvent à vélo et mes jambes s'en souviennent.
L'arrivée au plateau est magique : une grande étendue bosselée, parsemée de parcelles qui ont été manifestement fauchées, et sont maintenant d'un vert uniforme, et d'alpages qui, en fin de saison sont jaunâtre. Des rochers et des buissons de résineux complètent le décor. Quelques troupeaux de vaches pâturent l'estive. Les sommets environnant, plus minéraux, sont présents en toile de fond. 
Cerise sur le gâteau, le cirque de Gavarnie que nous surplombons s'offre à nous dans toute sa splendeur à l'extrémité sud du plateau.


Nous allons parcourir ce plateau sur un bon chemin qu'emprunte le GR10, en espérant rejoindre les dernières croupes herbeuses qui dominent le village de Gavarnie. Malheureusement, le chemin et le relief se compliquent au fur et à mesure de notre progression et nous sommes contraints de faire demi-tour.
Nous revenons sur nos pas et trouvons un endroit ombragé où le pic-nic sera idéal. Des marmottes jouent dans la prairie sous notre balcon.


Nous terminons la balade sur un chemin qui domine le plateau et qui nous offre une vue intéressante.


Nous avons bénéficié d'une météo excellente, une chaleur tempérée par le petit air d'altitude. Dommage que la brume légère, classique à cette saison, ait un peu gâté nos photos.

Nous rentrons à Luz et profitons de la fin d'après-midi pour aller visiter le château Ste Marie qui domine la ville. Belle petite balade qui nous dépose au pied des ruines du vieil édifice.




Jeudi 7 septembre 2023

Luz Ardiden - Col de Riou. Encore une magnifique journée qui s'annonce, nous rejoignons en voiture le superbe site de la station de ski qui domine la ville de Luz-St-Sauveur. La station n'est constituée que d'installations techniques et d'un immense parking, posés dans une sorte de cirque quadrillé de remontées mécaniques. Abstraction faite de la présence humaine et de ses excès, c'est vraiment un très bel endroit, dominé par son Soum de Picot le bien nommé.


Nous sommes sur le secteur d'Aulian et reprenons les voitures pour rejoindre le secteur de Bederet à quelques kilomètres. C'est moins riche, mais c'est le point de départ de la balade qui nous mènera plus ou moins loin vers les crêtes, suivant l'état du chemin et celui de la troupe.
Nous sommes très vite conquis par la beauté des lieux, la vue panoramique omniprésente un peu ternie par la brume estivale.
Beaucoup d'animaux. Nous assistons au tri des brebis dans un enclos.


Le chemin est bon, peu pentu, nous atteignons au bout d'une heure la cabane de Conques. Le groupe semble disposé à poursuivre la balade, un panneau nous annonce le col de Riou à 45mn, nous décidons de tenter le coup.
Le chemin de bonne qualité s'élève modérément et après avoir gagné 150m d'altitude, nous arrivons au col de Riou, 1949m. La vue s'ouvre vers l'ouest et nous découvrons tout au fond de la vallée, 1000m plus bas, les premières maisons de Cauteret, et sur les hauteurs , les installations de la station du Lys.

Il est midi, c'est l'heure du casse-croûte que nous prenons en plein soleil, à défaut d'ombre inexistante. Mais un air léger vient nous rafraichir. 


Nous entamons la descente vers 13h, le chemin est souvent réduit à une trace de brebis. La pente herbue est accueillante, et nous l'empruntons souvent pour rejoindre la piste que nous voyons en contrebas, en dérangeant un peu les marmottes.
Nous retrouvons les voitures et décidons de rentrer par le village de Viscos, par une route très confidentielle mais en assez bon état. On espère trouver un bar dans le village, mais on devra rester avec notre soif. On trouve par contre un village magnifiquement fleuri qu'il nous est agréable de visiter.


Après quelques pérégrinations par les villages de Chèze et de Saligos, nous finissons par dénicher un abreuvoir dans la grande ville animée de Luz. Ouf, il était temps !

Tout le monde semble satisfait de la randonnée du jour, l'entrainement finit par payer. Nous avons parcouru 4km avec un dénivelé de 350m. 

Vendredi 8 septembre 2023

Hautacam. Le tour d'Espagne cyclo (La Vuelta) arrive aujourd'hui au Tourmalet en passant par Luz-St Sauveur. Il est temps de fuir avant que les routes soient fermées. C'est aussi le jour de fin de notre séjour, donc, après avoir bouclé nos valises, nous redescendons dans la vallée d'Argelès pour échapper à la cohue. Direction Hautacam, station de ski qui domine la ville d'Argelès-Gazost.


La montée en voiture est plus rapide que d'habitude quand je la monte à vélo. Après 15km de rude pente, sur une route magnifique, nous arrivons au col de Tramassel, point de départ de notre balade.
Nous circulerons toute la journée sur une crête herbeuse, véritable balcon sur la vallée du gave de Pau, et les vallées adjacentes du Val d'Azun et de Gez. Le chemin est très confortable, constitué la plupart du temps d'un tapis d'herbe tondue ras par les brebis, doux aux pieds, et peu pentu. Nous pique-niquons au sommet de notre boucle de 10km, au pied du soum de Dabant-Aygue ou Hautacam, et au bord d'une falaise impressionnante au-dessus du cirque de Bigaloume. Superbe coin que nous partageons avec les ânes, chevaux et brebis.


Nous terminons notre balade au sommet de la station pour admirer la vue sur le vallon du lac d'Isaby.

Ce fut la dernière balade de notre séjour : Roselyne et Michel qui ont dû nous quitter ce matin ont loupé une balade très sympa, pas trop longue, facile et très esthétique.
Nous garderons un souvenir agréable de cette superbe semaine, et nous pensons déjà à renouveler ces retrouvailles dans d'autres lieux.
Grand merci à tous pour ce sympathique moment.

Retrouvez toutes mes photos (et les vôtres si vous le voulez) sur mon album.
  


jeudi 24 août 2023

Cols d'Azet et de Peyresourde : une histoire de température

 Aujourd'hui, c'est canicule, ce qui a refroidit (un comble !) quelques-uns des habitués pour participer à cette randonnée.

Je me lève à 5h30, il fait 28°C. J'espère que ça va baisser. A 6h30, 28°C au thermomètre de la voiture. Dans la plaine du Boues, ça tombe à 22°C, ça me rassure. Mais à Capvern 30°C  ! Heureusement la température dégringole dans la vallée des Nestes, et finalement on caille en sortant de la voiture à Arreau : 19°C.

Nous ne sommes que 3 Mirandais au départ, Pavie a déclaré forfait. Nous nous élançons à 7h45 par la petite route qui nous conduit au pied du col d'Azet, à Bazus-Aure, où la température est tombée à 14,5°C. Heureusement la côte nous réchauffe. Nous roulons à l'ombre depuis le début et goutons les effets du soleil sur le versant opposé de la vallée, vers Soulan la bien nommée.

La pente reste raisonnable jusqu'à Estensan où nous rejoignons la route 'officielle' du col. Reste 8km à 8% de moyenne. La température s'est élevée et se stabilise à 22°C. Nous montons tranquillement, au rythme du seul vélo 'musculaire', et il n'est pas cul de jatte ! Il avance le bougre de Bébert...

Splendide montée, peu de voitures, la montagne lumineuse côté soleil, température idéale. Comme dit Pascal "les absents ont eu tort". Nous arrivons au sommet vers 8h30 et profitons un moment du spectacle.



Il fait 25°C quand nous nous élançons dans la descente : super, pas besoin de se couvrir. Belle descente, un peu trop technique pour y prendre beaucoup de plaisir, mais la vue est somptueuse.

Après une pause abreuvoir, nous contournons le lac de Loudenvielle. On ressent la fraicheur, il ne fait plus que 21°C. Beaucoup de touristes déjà, ça grouille de tous les côtés.

On attaque le pied du col de Peyresourde à Armenteule. Belle montée, régulière, roulante, une pente quand même sérieuse qui oscille entre 8 et 9%. La température s'est calée à 22°C et le restera tant qu'on ne sera pas sortis de l'ombre des arbres. Au niveau de la tournée de Peyragudes, il reste environ 3 km, et là plus un arbre : c'est beau, ensoleillé, et la température en profite pour monter légèrement, 24°C.

Il fera 28°C quand nous arriverons au col. Un vent soutenu nous a poussés et rafraichis sur les derniers kilomètres, et heureusement Bébert a fini par se calmer. Nous goutons un repos bien mérité et sacrifions à la traditionnelle photo.


Il nous reste un petit coup de cul pour rejoindre Peyragudes, avec une vue sympa sur la montée que nous venons de faire.


Un peu de monde dans la station, nous prenons le temps de flâner. La descente est interrompue par Bébert qui veut nous parler de Romain Bardet et sa victoire célèbre sur l'altiport.



Nous repartons pour la longue descente qui nous ramène à Arreau. La température reste raisonnable dans les parties ombragées mais s'élève très rapidement à partir de Bordères-Louron jusqu'à 32°C. Le vent de la vitesse nous rafraîchit heureusement.

Il fait 35°C quand nous récupérons nos voitures. On en a croisés qui commençaient la montée !!!

Très belle balade, la température ne nous a posé aucun problème, nous avons au contraire bénéficié d'un temps idéal pour cette randonnée. Les absents ont vraiment eu tort.

Les chiffres : 60km et 1620m de dénivelé.

jeudi 17 août 2023

La Hourquette d'Ancizan et le col d'Aspin

 Nous retrouvons à Sarrancolin nos amis Paviens pour une matinée montagne qui s'annonce sous les meilleures auspices : le temps est super, grand ciel bleu, température un peu fraîche pour le départ, 13,5°C, mais sûr que ça va monter.

Côté Bleuets, 5 cyclo-e-s, côté Paviens 4 cyclos, dont deux à moitié  bleuets. Côté vélos, 5 musculaires et 4 VAE. On s'élance à 8h00, direction Arreau puis Ancizan au km10. C'est le pied du col et ça démarre fort dans la village avec un pourcentage à 2 chiffres. Tout le monde s'épluche un peu pour transpirer à l'aise, Steph en profite pour nous fausser compagnie, on ne la reverra plus, à part de dos et de loin.

La montée dont la pente oscille autour des 8-9% est agréable, ombragée mais nous laissant apercevoir de temps à autre le magnifique spectacle de la vallée d'Aure ourlée de petits nuages de brume. Au km5 de la montée, la pente s'adoucit légèrement, un km à 6%, et nous atteignons le superbe balcon qui domine les villages d'Ancizan, Guchen et Grézian. Somptueux spectacle que je ne peux résister à photographier pour la nième fois.


La pente s'accentue de nouveau pour rester autour des 8%. Je rejoins quelques copains et nous grimpons en bavardant tranquillement, ce qui nous permet d'oublier l'effort nécessaire à la progression.
Le sommet nous attend, après un peu plus de 10km d'une montée exigeante. Steph nous attend toute sourire : si on ne lui dit pas qu'elle est la meilleure, on va avoir des histoires... On ne lui dit pas. Alors elle se décide à le dire elle-même, et on approuve évidemment. Il est vrai qu'elle est impressionnante avec son nouveau vélo Look. Où se cache le moteur ?


La descente vers Payolle est un enchantement : je ne connais rien de plus beau que ce plateau des 4 Véziaux, peuplé de nombreux troupeaux . Justement, une harde de chevaux, de magnifiques comtois, occupe toute la route et nous oblige à nous arrêter. On zigzague entre les museaux sans que ça les dérange. JP s'est approché d'un petit âne qui ne demande qu'une caresse...


Certains-es avaient oublié  la remontée d'Artiguaux, 1km à 7%, ça fait mal au jambes. Nous plongeons vers Payolle et croisons une quantité de cyclos. Après le ravitaillement en eau, c'est le pied des derniers km du col d'Aspin. Ca démarre fort sur un km à 9% avant de se calmer autour de 8. Beaucoup de vélos, beaucoup de voitures. Steph gère tranquillement le premier km avant de me doubler pour rejoindre Bébert qui déroule à une centaine de mètres. Je m'accroche comme je peux. Au dernier km, elle démarre comme à son habitude, et nous laisse à quelques longueurs. Bon, la galanterie exige que nous lui laissions arriver en première. Bravo à elle, et à Seb qui était probablement devant.


La descente est super rapide, là, Steph n'est pas la meilleure. La vue est superbe tout du long, ça finit bien la balade.
Le retour dans la vallée est très rapide, exceptionnellement sans vent. Quelques-uns s'éclatent et laisse des confettis derrière eux.

La journée se termine par un bon repas convivial au resto de Sarrancolin. Ca restera un bon souvenir, merci à tous les participants.

Nous avons parcouru 58km et grimpé 1368m de dénivelé. 24°C aux sommets.


mardi 11 juillet 2023

Le col de Portet, sans voiture

 Organisée par Cycl'N Trip et le département, cette journée sans voiture est dédiée aujourd'hui aux cols d'Aspin et de Portet. La chance est avec nous, il fait grand beau, et même chaud. 27°C au pied du col.

Nous sommes 8 à nous élancer d'Arreau pour profiter de cette invitation annuelle: 6 Paviens, 1 Mirandais et 1 Miélanais. 2 participants montent avec un vélo traditionnel. L'échauffement de 10km nous dépose à Vignec, au pied du col de Portet : le challenge est simple, 16km de montée à 8,7% de moyenne. Le Tourmalet est petit à côté...

La route est sérieusement barrée à tout ce qui n'est pas vélo, nous avons droit aux encouragements des gardiens (bénévoles). Un véritable plaisir de monter les rudes pentes vers Soulan, 5km à 10%, sur un revêtement agréable, en roulant à gauche ou au milieu quand ça nous chante. Je profite de ce magnifique balcon pour immortaliser le panorama.

A Soulan, une petite pause à l'abreuvoir est la bienvenue, avant de s'élancer vers les derniers km qui nous séparent d'Espiaube. Encore une belle pente.

A gauche, le Pla d'Adet, ce sera pour une autre fois. A droite la route du col de Portet. Le revêtement devient rapidement moyen, abimé par le temps, par les troupeaux qui sont chez eux ici. Bon, pour monter ça ne gêne pas trop, mais gare à la descente. Il nous reste 8km à escalader, d'une désespérante constance en ce qui concerne la pente : ça reste toujours autour des 8%. Heureusement la vue est somptueuse et nous avons le temps d'en profiter. Le vent est souvent violent, il nous freine aussi souvent qu'il nous pousse dans les nombreux lacets de la route.

Le groupe est éclaté mais peu espacé : j'admire en le doublant, ou quand il me double, le coup de pédale souple et efficace de notre ami J-Charles , le seul musculaire qui nous reste après l'abandon de Claude. Seul Jacky traine un peu en arrière, suite à des problèmes techniques.

Nous nous retrouvons tous au sommet, où nous attend un comité d'accueil avec eau, fruits frais et secs et madeleine. Merci au conseil départemental.

Nous attendons Jacky, mais comme le vent nous refroidit, les Paviens commencent à descendre. Je descend à sa rencontre et remonte les 700 derniers mètres avec lui. J'aurai donc fait deux fois le col de Portet en une journée : qui dit mieux ?

La descente est longue, coupée régulièrement de gouttières dangereuses. Mais la vue est vraiment superbe. Je rencontre deux Mirandais à la tournée du Pla d'Adet, Yacine et Patrick. Ils hésitent à monter, il fait trop chaud, 32°C. Et à mon avis Patrick n'est pas en état de continuer.

Les derniers km de descente sont rapidement avalés, je me laisse filer sans trop freiner sur le magnifique tapis.

Nous avons parcouru 55km et avalé un dénivelé de 1656m.

vendredi 23 juin 2023

Tour de Corse 2023

 mardi 13 juin Départ à Toulon

Nous montons sur le ferry à 18h30 sous un grand soleil !! L'orage que l'on voit sur la photo s'approchait très vite de nous, heureusement le bateau s'est échappé à temps.

Le voyage a été calme, pas de houle, pas de bruit dans les cabines, bonne nuit. Arrivée à Ajaccio à à vélo 7h après un petit dej sommaire.

mercredi 14 juin - Etape1 - AJaccio-Bonifacio

Départ fictif du tour avec le minibus pour éviter la traversée d'Ajaccio à vélo. Départ réel à Porticcio pour un parcours de 130km et 1800m de dénivelé. Le temps est ensoleillé, 28°C, paysages superbes. Magnifique route pour des cyclos, avec de très belles côtes.

Nous déjeunons à midi sous la paillotte à Olmeto, près de Propriano, et repartons sous le cagnard en direction de deux superbes orages qui nous arrosent copieusement du côté de Sartène. Jean-Claude est un malin, il a pris le volant du minibus à temps pour éviter la rincée.

Nous arrivons au gîte de Maora, près de Bonifacio, après 130km et 1900m de dénivelé: circuit exigeant, très casse-pattes. Nous terminons la journée autour d'une belle table conviviale, apéro et charcuterie Corse.

jeudi 15 juin - Etape 2 - Bonifacio-Porto Vechio- Bavella -Olivese

Après une très bonne réception au centre de vacances Maora village nous partons pour une grosse étape de 2900 m de dénivelé sur 133 km.
Par les très jolies routes de l'arrière pays, nous avons respiré le paysage corse.
Aujourd'hui les "Fadas" ont vraiment été fadas. Ils ont glané 4 cols, dont le célèbre col de Bavella et ses superbes aiguilles. Les 3 derniers ont été copieusement arrosés par de violents orages. Nous atterrissons au fin fond de la Corse après avoir erré longuement sur petite route confidentielle uniquement fréquentée par les chèvres et les cochons.


La fin de la balade est émaillée d'un incident : J C nous fait un plongeon digne d'un coureur du tour dans un ravin. Pas trop de bobos, à part des fourbures.

Vendredi 16 juin Etape 3 Olivese-Sto Pietro di Venaco

Petite journée aujourd'hui, seulement deux cols,longs mais pas très durs et 1900 m de dénivelé.
Après une descente infernale d'Olivese , nous attaquons rapidement le col de Verde,30 km d'une montée peu pentue.



Nous retrouvons nos amis Paviens Alain et Jean Charles à Ghizoni pour un pique nique bien sympa. Ils nous accompagnent sur la montée du deuxième col,le col de Sorba ( le Corse ) Après une bonne douche et un peu de repos nous les retrouvons à Piaggio de Venaco autour d'un convivial repas.
Belle journée pleine de soleil, sans pluie enfin.

Samedi 17 juin Etape 4 Sto Pietro de Venaco- Bastia
Le parcours du jour commence sous un soleil radieux par une longue descente vers la ville de Corte. Nous traversons la ville sous la haute surveillance de notre ami et spécialiste du F - - C, Patoche, qui scrute les alentours à la recherche d'une éventuelle cagoule noire. Ca nous permet de prendre tranquillement quelques photos de cette cité magnifique. Nous sortons de Corte par le superbe col de Ominanda, peu pentu, accompagnés du blanc et du rose des cystes et du parfum omniprésent des immortelles. La descente est somptueuse et nous permet d'admirer de nombreux villages perchés, isolés dans la montagne. Elle se prolonge par un long faux plat descendant de 25 km sur une route lisse, où la locomotive Pierre-Yves se met en marche et tire le train des Bleuets à une allure de presque 40 km/h. Heureusement, la ville de Ponte Novu se dresse sur notre chemin et interrompt sa course, au pied du col de Bigorno. Nous admirons au passage la magnifique reconstitution d'un village Corse miniature construite par un amateur du coin. Ce dernier n'apprécie guère les cycliste … qui se soulagent la vessie à côté de son œuvre .


Le col est très long, 15km, pas trop pentu, avec toutefois des petits coup de cul à 13%. Nous prenons le temps d'admirer le paysage qui nous charme tout au long des circonvolutions de la route autour de la montagne.


Le village de Lentu est particulièrement esthétique. Nous ne perturbons pas beaucoup les oisifs en plein boulot attablés au bar sur le trottoir.
Pique-nique bienvenu au sommet, préparé par notre chauffeur du jour, Thierry et ses acolytes. La descente est très longue, agréable car assez douce. Nous profitons d'un soleil généreux, et pour une fois de l'absence d'orages. Le vent de la vitesse est bienvenu pour nous rafraichir dans la chaleur lourde de ce début d'après-midi. Dernière difficulté, le col de Tighine, 6km moyennement pentu, que nous escaladons en profitant du paysage somptueux de cet endroit si particulier de la Corse où nous voyons la mer des deux côté : à gauche le golfe de St Florent et sa plaine agricole magnifique, à droite la lagune de Bastia et la mer côté italien. Notre périple se termine par la traversée pénible de l'agglomération de Bastia, où notre gagnons notre hôtel 4 étoiles à Furiani. La soirée est spéciale : c'est la finale du Top 14, et certains ne veulent pas louper cela. Patoche nous déniche une petite gargote sympa, spécialisée fruits de mer. Il circonvient rapidement le patron à sa façon si amusante et nous dégustons un repas très particulier. Nous sommes sans doute les seuls à regarder le match, les gens du coin semblent ignorer complètement le rugby.
Communiqué des conducteurs du minibus : les manœuvres avec la remorque s'avèrent particulièrement délicates, ils suggèrent au Président de réfléchir à l'adoption d'une camera de recul. Il promet de penser à une solution …. A suivre

dimanche 18 juin, étape 5 Bastia- St Florent par le cap Corse
Le réveil est difficile ce matin : la victoire de Toulouse en finale du Top 14 a été bien arrosée par certains. La traversée de Bastia est assez pénible, heureusement qu'on est dimanche... Nous voyons au passage quelques anciens quartiers caractéristiques. La route du littoral que nous suivons pour remonter vers le cap Corse est trop fréquentée, beaucoup de voitures, impossible de se garer pour le minibus afin de faire les courses. Nous respirons mieux au bout d'un vingtaine de km après avoir quitté la zone périurbaine. La côte laisse admirer par endroits de jolis paysages, des petites criques et leur port minuscule. Nous croisons beaucoup de cyclos, les clubs du coin, les groupes de touristes comme nous. Quelques groupes sont très féminins : Patoche ne sait plus où regarder... Nous quittons la côte pour passer sur l'autre rive de la Corse. Il faut passer le col de la Serra, d'où on peut admirer le bout du doigt de l'île, joli spectacle. Patoche nous verse une petite larmichette au moment de bifurquer vers le sud pour redescendre vers Ajaccio : nous sommes à la moitié de notre périple. Le paysage est plus sauvage maintenant, nous suivons la côte, mais à bonne distance de la mer, et en hauteur la plupart du temps. Le parcours est peu difficile mais exigeant par la succession des côtes. Il fait très chaud, plus de 30 degrés. Patrice est rouge comme une écrevisse mais ça lui va bien. Thierry qui a passé la journée d'hier au volant a bien récupéré ; il pète la forme, il n'y a que Pierre-Yves pour oser le précéder. Jeff suit péniblement derrière, toujours à la traine car distrait par le paysage et freiné par les arrêts photos. Il a même eu le temps de voir des marmottes au bord de la route (a-t'il prétendu ! On attend de voir les photos). Pause boisson bien méritée à Nonza, les gosiers sont à sec. Nous arrivons à St Florent vers 15h30, pressés de filer sous la douche. Ce soir, pizzas, pour compenser le repas d'hier.
Communiqué : il semble que nous ayons résolu le problème de camera de recul. Voici la photo du système :


allo chauffeur ! Un peu à droite.

lundi 19 juin étape 6, St Florent- l'Île Rousse

Nous partons à 8h30 pour une étape de 100km et 1400m de dénivelé. Temps superbe, température 27°C, les deux handicapés nous accompagnent sur le vélo.
Notre circuit commence par une longue et magnifique montée de 20km, peu pentue, idéale pour un échauffement. Nous nous éloignons de St Florent que nous apercevons au loin et tout en bas. Nous atteignons le sommet du col de Vezzu sur un long faux plat qui borde le désert des Agriates, paysage minéral très particulier.


Nous traversons ensuite la Balagne par une petite route confidentielle, superbe et enchanteresse, poursuivis par l'odeur omniprésente du maquis : rien de mieux pour déboucher les voies respiratoires. Cette route nous conduit au col de Novella, magnifique montée. Nous traversons le village éponyme en zigzagant au milieu d'un troupeau de vache : Bébert a été très impressionné par un jeune taurillon qui voulait le suivre...
La gare de Novella est surprenante, perchée à 600m d'altitude : la voie ferrée serpente à flanc de montagne, probablement jusqu'à Calvi. Un deuxième col nous attend, le col de San Colombano : très ouvert, pas trop pentu, nous nous y regroupons pour le pique-nique.
Bernard fait remarquer qu'il a été suivi par un milan royal pendant toute la montée : Jeff a remarqué que le vélo faisait souvent traverser des lézards, peut-être ce qu'attend le rapace ?
Bernard pense beaucoup sur le vélo. Voici sa pensée du jour : Si Jeff devait porter les kilo-octets de toutes les photos qu'il prend, le moteur du vélo ne suffirait pas à le tirer !
Patoche a insisté auprès de Pascal pour étoffer un peu l'itinéraire du jour : il est passé de 76km à 99. On a peur que Patoche nous ait envoyés dans une galère, mais, surprise, la rallonge depuis
Belgodère s'avère être une petite route magnifique, en balcon au dessus de multiples petits villages que nous côtoyons. Grand merci à Patoche.
Nous terminons notre journée par une dernière petite côte avant de plonger sur l'Île Rousse.
Etat des troupes : Les deux handicapés (Bernard dixit) ont très bien roulé, plus de 1000m de
dénivelé pour Bernard, un record ! La santé du groupe des 9 est excellente.

le tableau rend beaucoup mieux que la photo. La vue actuelle de l'île Rousse est un peu décevante, encombrée d'éléments superflus

mardi 20 juin étape 7 L'Ile Rousse-Porto
La météo nous annonce pour aujourd'hui un coup de Sirocco, cadeau de nos voisins Africains. Ca signifie en clair du vent du sud, de la chaleur de 40°C, et un ciel voilé par les particules de sable. On a pas vu le sable du désert se déposer sur nos vélos, mais les autres ingrédients étaient bien présents. Après une longue montée de 15km jusqu'au col de Salvi, nous débouchons sur un plateau d 'altitude sauvage qui domine la baie de Calvi. Superbe coin où nous rencontrons des randonneurs croisés du côté de Bonifacio et un groupe de motards cyclos sympas. Nous attendons Pascal qui conduit le bus, et qui a dû retourner à l'Île Rousse récupérer le sac de linge sale d'un de nos compagnons dont je tairais le nom. Nous contournons longuement la plaine de Calvi pour éviter une route réputée en mauvais état, nous l'abandonnons du côté de Moncale par un col court mais sévère dont je tairais également le nom. Jeff en profite pour crever, deux fois : quand la poisse vous tient... Pause pique-nique à Galeria sous l'unique bosquet du coin, il fait déjà très chaud. Nous répartons pour la longue traversée qui nous fera quitter la Balagne par le col de Palmarella, puis nous faisons une pause au col de la Croix. Nous sommes assoiffés, le thermomètre oscille entre 35 et 40 °C, le bar est bienvenu. La vue sur le golfe de Girolata est superbe.. Nous entamons la longue corniche en direction de Porto, parsemée de points de vue somptueux.


A Porto nous décidons de monter voir les Calanches de Piana : 8km d'un belle côte mais l'effort en vaut la peine. Malheureusement le soleil voilé gâche un peu le magnifique spectacle des miracles de l'érosion.



Le dossier du jour : les ralentisseurs (ou gendarmes couchés) Je n'ai jamais vu autant d'obstacles dérangeant sur la route, la Corse doit battre le record de France ! Le moindre petit village en possède trois, et un excellent revêtement se transforme soudain en un calvaire pour le séant des cyclos. Le problème c'est que 95% d'entre eux ne sont pas aux normes. A chaque passage nous recevons une bonne décharge dans les bras, malgré une vitesse réduite à 10km/h. Et c'est sans compter sur les multiples obstacles qui parsèment les routes : tranchée transversales mal rebouchées, bouches d 'égout, plaques télécom etc.. Le parcours en ambulance doit être douloureux pour les blessés !

mercredi 21 juin Etape 8 Porto-Ajaccio
Dernière étape de notre tour puisque nous retournons à notre point de départ. Encore une journée marquée par une chaleur excessive, souvent au delà de 40°C. A 8h30 il fait déjà 30°C. Direction Evisa puis le col de Sevi. Très longue montée de 28km jusqu'au col, pas trop pentue à part quelques courts passages. Le paysage est superbe, particulièrement quand nous dominons les gorges de Spelunca. La descente du col est rapide, nous l'interrompons au niveau de Vico où nous sommes invités à ......la gendarmerie, Patoche y a ses entrées. Bien sympa les gendarmes, ils nous offrent un verre et nous prêtent une table pour pique-niquer. Il nous reste 12km de descente pour rejoindre Sagone, au bord de la mer où la température chute un peu, seulement 36°C. De belles plages bordent la grande bleue, j'irais bien y tremper les pieds, mais personne n'a l'air partant : il est vrai que le sel ne va pas trop avec la pratique du vélo. La grimpée du col de San Bastiano est éprouvante : 7km et 6% de moyenne, mais plus de 40°C. Heureusement, un bar nous attend au sommet. Bernard perd sa clé de batterie en montant et Jeff a la chance de la reconnaître sous ses roues et de la récupérer. La descente du col est étouffante, la vitesse ne nous rafraîchit pas : le thermomètre affiche 47°C. Ça brûle littéralement. Nous glanons au passage le col de Listincone avant de plonger vers le faubourgs d'Ajaccio. Nous retrouvons le bruit, les embouteillages, et laborieusement le port Tino Rossi où nous attend notre bateau.

Vendredi 23 juin saison 1 épisode 8 suite
Pour réaliser ce compte-rendu, nous profitions à l'étape du partage d'un bon verre de bière ou d'Orezza, pour échanger nos impressions sur la journée. Chacun a donc participé à cette série. Fatigué par le long voyage de retour, j'ai oublié hier de mentionner quelques éléments importants qui avaient émergés de nos échanges. La dernière étape a été l'occasion d'un record de la part de Bernard sur son TAE (tricycle à assistance électrique). Il a parcouru une distance de 100km avec un dénivelé de 1500m : un grand bravo à lui. Il faut relever la formidable volonté qu'il lui a fallu pour réaliser ce périple avec nous, franchissant tous les nombreux écueils qui se présentaient à lui à longueur de journée. Entre autres les nombreux ralentisseurs qui entravaient notre route, et lui, ne pouvait pas lever les fesses pour limiter le choc. Bernard nous signale à ce sujet que le village de Cristinacce, au pied du col de Sevi, ne comporte aucun ralentisseur. Un record à signaler au Guiness !
Le mot du Président : C'est avec tristesse que nous quittons la Corse. (NDLR, et sa bière Pietra) Nous avons tous observé avec quelle application Pascal a géré l'organisation, que ce soit les parcours, la logistique ou les finances. Un grand merci à lui. En tant que scribe j'aurai le dernier mot : un grand bravo à toute l'équipe, tout le monde a eu un comportement irréprochable, l'amitié et l'entraide ont été le principal trait de ce séjour. Un grand merci à tous.

Mon ressenti : j'ai bien aimé ce tour de Corse que j'avais en partie effectué il y a 20 ans. Tout a beaucoup changé: l'état de la plupart des routes est meilleur, la circulation s'est intensifiée, ça se construit partout.
J'ai regretté de ne pas pouvoir visiter certaines villes, on fait trop de kilomètres dans la journée pour faire du cyclotourisme. En contrepartie, on voit beaucoup de paysages. J'ai regretté la faible quantité de fleurs sauvages, il faut venir 3 semaines plus tôt.


JFR

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