dimanche 18 septembre 2016

Un long week-end d'attelage

Un fois n'est pas coutume, j'ai laissé mon vélo au repos pour accompagner mon meneur préféré, Philippe, et ses quatre poneys. Nous participons au championnat de France d'Endurance en attelage à Castelsagrat (82).
Arrivée sur le site vendredi vers 17h, il pleut ! Ça commence bien. Nous retrouvons les copains Bigourdans, déjà là depuis jeudi, installés comme des nababs autour du semi de J-Bernard transformé en lieu de vie : cuisine, salle à manger, et le cuisinier qui va avec.
Ils ont déjà reconnu le circuit de notre concours et nous briefent en détail.
Vendredi soir, apéritif offert par l'organisation, suivi du repas "auberge espagnole" pour tous les participants. Ambiance sympa, on fait connaissance avec les collègues, on mange bien, on boit beaucoup et de toutes les couleurs. Certains ont du mal à regagner les couchages...

Castelsagrat

Samedi
8h00 : on part à vélo (j'en ai toujours un sous la main !) reconnaître le dernier kilomètre. Il s'agit de prendre des repères pour finir dans les temps avec précision. On nous demande en effet de parcourir un circuit de 22 km à 12km/h de moyenne (pas nous à vélo, mais les chevaux attelés). Temps optimal, 1h50', ni plus ni moins. Toute avance ou dépassement est pénalisé.
Un passage super-collant sur 150m, bloque nos vélos et alourdit nos chaussures, on est inquiet pour le passage de la calèche...

10h30 : après un brossage méticuleux des 4 poneys, on se présente au contrôle vétérinaire. Les chevaux doivent être en forme pour concourir. Tout est ok, les cardiaques sont un peu élevés, ça ne nous avantage pas.

Après un déjeuner frugal, on se prépare pour notre départ fixé à 13h24. Le stress commence à s'installer, surtout chez nos amis Bigourdans. Nous sommes relativement zens, on connait bien le job, il n'est pas différent aujourd'hui que sur les qualifs...

13h24 : Départ. Le profil du parcours n'est pas plat, le dénivelé non négligeable, 330m sur 22km, il s'agit donc de gagner du temps dans les portions planes ou descendantes, pour économiser les poneys dans les parties montantes. Comme on ne connait pas le parcours, on assure une avance  confortable pour parer à toute éventualité.
Les 5 premiers kilomètres sont menés à bon train et on prend vite 5' sur notre tableau de marche. Mais le terrain est rude, bandes enherbées bosselées ou prairies : ça n'arrange pas le dos !
Le paysage est sympa, collines assez douces, cultures variées et bois, habitat dispersé. Pas trop le temps d'en profiter, on reste concentrés sur l'objectif.
Nous restons un moment sur les crêtes, profitant d'une vue élargie, avant de plonger dans la vallée encaissée du Carretou. La remontée est usante pour les petites pattes de nos compagnons, ils la gravissent vaillamment, jusqu'à proximité de l'assistance. Des bénévoles de l'équipe Bigourdane se chargent de refroidir nos moteurs, pour faire baisser le rythme cardiaque des chevaux.


Après 2 minutes d'arrêt, on repart pour les derniers 9 kilomètres du parcours. On pense qu'il seront moins pentus et donc nous allons gérer notre avance.
Au bout d'une piste empierrée et chaotique, nous atteignons le château de Andas et plongeons dans la large vallée de la Séoune, au pied de la bastide de Montjoi. Reste 7 km, le terrain est maintenant plat et confortable, nous mettons les poneys en mode récupération.
Dans le dernier kilomètre, nous passons un long tunnel ferroviaire désaffecté de 350m qui nous épargne la dernière côte sérieuse, et abordons la partie collante qui finalement se passe bien : les concurrents précédents on tassé le terrain.
Nous terminons au pas les 600 derniers mètres pour arriver pile-poil sous l'arche finale : 1h 49' 58''. Deux secondes de pénalité, soit 4/1000 de point.
Il nous reste 1/2h pour déshabiller les chevaux, les doucher copieusement pour refroidir la mécanique et faire tomber le cardio, avant de les présenter au contrôle vétérinaire.
Les cardios ne sont pas terribles, 52 de moyenne des 4, c'est trop pour être compétitif. Manque d'entraînement sans doute, et mauvaise gestion de l'effort demandé. On finit 5eme sur 6 et 2eme des attelages poneys (3 concurrents).
Nous sommes classés dans la catégorie des attelages à deux rangs (deux rangées de chevaux). Elle regroupe 6 attelages, dont 3 tandems (2 chevaux l'un derrière l'autre) équipés de chevaux de sang, et 3 attelages à 4 constitués de poneys. Il est évident que nous ne sommes pas compétitifs avec des chevaux plus puissants et plus rapides. Les 3 tandems finissent donc aux trois premières places, les poneys aux trois dernières.

Dimanche, 2eme manche

Lever 6h30, petit dej, préparation des poneys, rapide contrôle des vétos.
9h03 : départ sur le même parcours, que nous connaissons bien maintenant. Nous devrions pouvoir gérer beaucoup mieux la dépense physique de nos tracteurs. On ne peut guère améliorer la vitesse, il faut absolument faire baisser le cardiaque.


Nous finissons en 1h50'01''. Les cardios sont meilleurs, quoique encore un peu élevés : 47,25 de moyenne.
A comparer avec les 36 de nos concurrents chevaux.
Bonne nouvelle, on finit premier des poneys, on a repris une place, avec de meilleurs cardios et un temps nettement meilleur.
Nos amis Bigourdans, J-Bernard et Marie-Ange et leur paire de Minorquains sont champions de France, ainsi que Bruno et Nathalie avec leur paire de chevaux de trait (Cob Normands).
Grand merci à Evelyne et Guy, et tous les autres dont j'ai perdu le nom, pour leur assistance efficace.

La matinée se termine par un bon buffet, suivi de la remise protocolaire des médailles. Nous finissons au pied du podium, mais contents de l'ouvrage bien fait et de l'ambiance très sympa de ce week-end.

le podium des attelages à deux rangs


dimanche 11 septembre 2016

La Betplanaise

Mes voisins organisent la traditionnelle randonnée de Betplan, je me dois de m'y rendre à vélo. Ça tombe bien, il fait beau, un peu frais (14°C) au départ de chez moi à 7h15. Pour la 1ere fois, j'ai sorti l'éclairage arrière (frontale sur le casque) pour assurer ma sécurité, le jour étant tout juste levé.
Peu de monde encore à la salle des fêtes où nous attend un café bien chaud.
A 7h50 je pars pour un circuit de 70km : je l'ai analysé avant de partir de la maison, que des routes connues mais sympas, de belles côtes en perspective. L'échauffement nous conduit par une quinzaine de km de plat au village de Trouley-Labarthe, en passant par St Sever.


Première belle côte, assez relevée au passage du village. C'est le point le plus sud de notre circuit, direction Moumoulous, pour un long faux plat descendant vers Fréchède.
Le ravitaillement qui nous y attend est copieux : il le faut, la montée qui suit est sérieuse, elle nous fait franchir le coteau d'Estampures et la limite du département des Hautes-Pyrénées.
Nous suivons la route de fond de vallée jusqu'aux abords de Aux-Aussat. Une pente facile nous ramène sur la superbe crête qui conduit à Monpardiac puis Monlezun, avant de plonger vers la vallée du Cabournieu, au pied des ruines du château de Monlezun.
Les deux côtes qui nous attendent sont redoutables : le 15% est fréquent... La première nous dépose sur les hauteurs de Ricourt, la seconde, après un répit d'un peu plus d'un km, sur la crête de St Justin, au niveau de la curieuse chapelle de Samazan.
Les difficulté sont passées, le reste est plat, ce n'est pas ce que je préfère... Les Massylvains qui semblaient fléchir dans les côtes (curieux!) à ma poursuite, ont vite fait de m'avaler dans la plaine de l'Arros : je ne cherche pas à les suivre, d'autant qu'il me faut encore bouffer deux belles côtes pour rentrer à la maison.

Belle randonnée, beau circuit, bien fléché et bien ravitaillé. Curieusement peu de participants, une quarantaine. Tout fout le camp! J'ai parcouru 77km avec un dénivelé de 920m.


La Betplanaise

Mes voisins organisent la traditionnelle randonnée de Betplan, je me dois de m'y rendre à vélo. Ça tombe bien, il fait beau, un peu frais (14°C) au départ de chez moi à 7h15. Pour la 1ere fois, j'ai sorti l'éclairage arrière (frontale sur le casque) pour assurer ma sécurité, le jour étant tout juste levé.
Peu de monde encore à la salle des fêtes où nous attend un café bien chaud.
A 7h50 je pars pour un circuit de 70km : je l'ai analysé avant de partir de la maison, que des routes connues mais sympas, de belles côtes en perspective. L'échauffement nous conduit par une quinzaine de km de plat au village de Trouley-Labarthe, en passant par St Sever.


Première belle côte, assez relevée au passage du village. C'est le point le plus sud de notre circuit, direction Moumoulous, pour un long faux plat descendant vers Fréchède.
Le ravitaillement qui nous y attend est copieux : il le faut, la montée qui suit est sérieuse, elle nous fait franchir le coteau d'Estampures et la limite du département des Hautes-Pyrénées.
Nous suivons la route de fond de vallée jusqu'aux abords de Aux-Aussat. Une pente facile nous ramène sur la superbe crête qui conduit à Monpardiac puis Monlezun, avant de plonger vers la vallée du Cabournieu, au pied des ruines du château de Monlezun.
Les deux côtes qui nous attendent sont redoutables : le 15% est fréquent... La première nous dépose sur les hauteurs de Ricourt, la seconde, après un répit d'un peu plus d'un km, sur la crête de St Justin, au niveau de la curieuse chapelle de Samazan.
Les difficulté sont passées, le reste est plat, ce n'est pas ce que je préfère... Les Massylvains qui semblaient fléchir dans les côtes (curieux!) à ma poursuite, ont vite fait de m'avaler dans la plaine de l'Arros : je ne cherche pas à les suivre, d'autant qu'il me faut encore bouffer deux belles côtes pour rentrer à la maison.

Belle randonnée, beau circuit, bien fléché et bien ravitaillé. Curieusement peu de participants, une quarantaine. Tout fout le camp! J'ai parcouru 77km avec un dénivelé de 920m.