vendredi 23 juin 2017

Alpes - suite et fin : rando pédestre le long de la Clarée

André et Eliane nous ont quitté hier, attirés par une destination mystérieuse dont eux seuls ont le secret.
On est tout seuls !!!! Sniff...
Enfin pas tout à fait, il reste les meilleurs. Après avoir grimpé 8 cols, nous estimons qu'une journée pédestre est toute indiquée. Séduits par la vallée de la Clarée,  nous décidons de randonner vers les lacs voisins de sa source.
Après le gros orage de la veille, l'atmosphère s'est lavé de toute tache et c'est un ciel bleu qui nous accompagne vers les lacs d'altitude. Grimpette variée, parfois raide, très esthétique, très fleurie.




Nous gagnons les lacs Longs et Ronds, à 2500m d'altitude. Le pique-nique est dans les sacs et le repas est le bienvenu.
Une bonne sieste s'impose dans ce cadre enchanteur, nous y sacrifions.

Encore une belle journée à mettre au musée des souvenirs...

Notre séjour s'achève ici, Jacky et moi rentrons à la maison avec une étape près de Valence. J-Pierre et Solange poursuivent leur séjour, très intéressés par la montée de l'Alpe d'Huez.

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jeudi 22 juin 2017

Alpes - épisode 6 : Cols du Lautaret et du Galibier 2642m

C'est le grand jour, l'escalade du mythique Galibier. On ne le connait pas, alors on flippe un peu...
Départ matinal par grand beau temps depuis La Salle les Alpes, au pied du Lautaret, pour éviter la première partie urbaine sans intérêt.
Les 20kms qui nous mènent au col sont peu pentus sur la première moitié. La vallée est large, esthétique, et la route très roulante.



La pente s'accentue sur les 10 derniers kilomètres, sans dépasser les 5,5%. Un col long mais facile et très agréable.









Le massif de la Meije nous apparaît dans toute sa splendeur, le col n'est pas loin.


Nous y voilà ! 2057m, un de plus dans la musette...


Reste à escalader le Galibier : une montée de 9 kms, des pourcentages de l'ordre de 7,5%, à part le dernier qui titre 9% de moyenne, avec un passage redoutable à 12%.
Très belle escalade, paysage somptueux, beaucoup de cyclos. Finalement le col est très accessible pour une personne bien entraînée, et nous le gravissons assez facilement. Une fois passée la stèle à la mémoire de Henri Desgrange, la route se redresse brutalement, et il faut faire appel aux dernières réserves pour franchir cet ultime difficulté.

La belle équipe au Galibier

Un bon repas dans le site exceptionnel du Lautaret clôture cette journée mémorable


Tout à notre bien-être, nous en oublions l'orage qui se lève et qui nous arrosera copieusement dans la descente. Il fallait bien que cette dernière journée de vélo soit fêtée et arrosée !
Nous avons monté pendant 29km  un dénivelé de 1343m.

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mercredi 21 juin 2017

Alpes - épisode 5 : Vallée de la Clarée

Aujourd'hui, André nous propose une journée de repos. Au programme, balade bucolique à vélo dans la vallée de la Clarée : sur la carte elle semble toute plate. A y regarder de plus près, on part de 1300m pour arriver à un peu plus de 2000m. Moins de dénivelé que dans le Gers...


Le ciel est bleu, la température un peu fraîche, nous partons vers le fond de la vallée sur une belle route peu pentue.



en approchant du hameau du Rosier



Un peu de circulation nous étonne : où vont tous ces gens ?
Notre cheminement se poursuit sur ce parcours agreste, au milieu des prairies prêtes à faucher piquetées de multiples fleurs. Étonnement, aucun troupeau en vue : où sont-ils ? Manifestement pas encore à l'estive...

Nous rencontrons sur notre route un balisage vers le col de l'échelle. Au voisinage de Névache, un petit détour de 3km conduit à ce col, moyennant une grimpette de 7-8% de moyenne. La tentation est trop forte de l'ajouter à notre collection, et les plus motivés s'élance à l'assaut de l'échelle.


Joli petit col, courte mais rude montée au milieu des pins odorants, sur une petite route confidentielle qui conduit en Italie à Bardonecchia.
Nous retrouvons la route de Névache, au pied de la sérieuse grimpette vers la haute vallée de la Clarée.
Deux kilomètres à 9% nous déposent à l'entrée d'un verrou rocheux qui marque le début de la haute vallée.
Paysage magnifique et vivant, parsemé de chalets traditionnels, de petites chapelles, dans un écrin de montagnes élancées.


La montée continue longuement, traversant de jolis hameaux, longeant des cascades, pour déboucher sur un parking où sont stationnée toutes les voitures qui nous ont doublés.
Nous montons un peu à pied, vélo à la main, pour trouver un coin de pique-nique tranquille. Il est là, au bord de la Clarée et à l'ombre d'une saligue.


Nous y resterons longuement pour nous restaurer, sacrifier à la sieste et musarder au milieu des prés et des fleurs, dans un décor somptueux.


mardi 20 juin 2017

Alpes - épisode 4 : Le col d'Izoard 2360m

Hier soir, nous avons rallié Briançon en passant par le col d'Izoard (en voiture). Ça nous a permis de découvrir le site de la "Casse Déserte" , quelques kilomètres avant le sommet.
Il est 19h et le soleil décline. Le paysage est somptueux sous cette lumière rasante. La nature est vraiment extraordinaire.


Nous profitons de cet instant magique et décidons de pique-niquer devant ce spectacle magnifique : quelle superbe salle à manger !


A la tombée du jour, nous rejoignons notre bivouac à Briançon. La descente du col nous impressionne et nous inquiète : il faudra monter cela demain à vélo ...

Après une nuit bruyante  au pied de la vieille ville de Briançon, nous nous élançons pour une rude grimpette de 21 km, à l'assaut d'un col mythique des Alpes, l'Izoard, l'un des nombreux qui jalonne la "Route des Grandes Alpes".
La pente démarre fort pour sortir de la vallée de la Durance, puis s'adoucit ensuite jusqu'au beau village de Cervières.


La difficulté s'accentue immédiatement et la pente, relativement régulière, ne s'éloignera guère des 8,5%. Je roule avec un collègue à VTT, rencontré dans la montée, et nous bavardons si bien que, lorsqu'il cède du terrain et me laisse seul, je m'aperçois qu'il ne reste plus que 5 kms à escalader. 
Nous montons dans une forêt assez ouverte et le paysage est agréable. Il s'ouvre lorsqu'on approche du sommet, au voisinage du fameux refuge Napoléon (d'époque).
Ne reste plus qu'à gravir le dernier kilomètre et c'est le sommet . 2360m atteints après 1200m de dénivelé.



Exceptionnellement, j'arrive avant Solange. De jour en jour je me sens un peu plus en forme. Quel plaisir de grimper sans trop peiner...

Après un bon moment passé à déguster le lieu, nous redescendons rapidement sur Briançon pour aller déjeuner au resto dans la forteresse. Très bon repas au restaurant "Lou Grand Caire".


Nous visitons la vieille ville sur la digestion et sous le cagnard. La température dépasse les 30°C.




Des cyclos (tandem) rencontrés par hasard, nous enseignent une aire sauvage de bivouac, dans la vallée de la Clarée. Ça tombe bien, nous devions la visiter demain. En bordure de rivière, c'est un palace !

sur les bords de la Clarée

lundi 19 juin 2017

Visite pédestre de St Véran

La visite du village le plus haut perché d’Europe (2040m d'altitude) est incontournable.

Le village est constitué de plusieurs quartiers, les chalets de bois et de pierre aux toits recouverts de bardeaux ou de lauzes, les fontaines, les fours à pain et les cadrans solaires, sont typiques du patrimoine « quotidien » local, tandis que les nombreuses chapelles et croix de mission témoignent de la foi des habitants.




 Dans l'église, une trace de l'humour de l'évéché local


L'architecture caractéristique des chalets traditionnels est décrite en détail sur le site de St Véran.
http://www.saintveran.com/decouvrir/le-village-de-saint-veran/patrimoine-et-architecture/

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Alpes - épisode 3 : le col Agnel 2744m

Il y a longtemps que j'en rêvais, nous l'avons fait. Encore un record battu, avec ce col Agnel de 2744m d'altitude.
Départ matinal, 7h50, pour éviter les grosses chaleurs. Il fait guère plus de 8°C, mais le ciel est magnifique, une belle journée nous attend.
Nous traversons Molines, superbe village typique du Queyras. La large vallée, couverte de prairies, parsemée de chalets, est magnifique. La pente est modérée et nous roulons de concert avec mes compagnons, partageant le bonheur d'être là, tout simplement. Les marmottes, omniprésentes, nous accompagnent de leurs sifflets, le museau curieusement dirigés vers l'intrus.
La pente est parfois rude, la moyenne des 8 derniers kilomètres est voisine de 8,5%. Mais le spectacle permanent fait oublier la difficulté. Et c'est avec un grand bonheur que nous atteignons la frontière Italienne située au col Agnel, après 16 km d'ascension et un dénivelé de 1100m.


La température est tellement agréable que nous y rêvasserons pendant une bonne heure, sous l’œil vigilant du Mont Viso, l'emblématique sommet italien.



La descente qui nous attend s'annonce plaisante sur un revêtement parfait. Nous prenons le temps de déguster le paysage, de faire des photos. Les villages que nous traversons sont vraiment typiques : les chalets sont couverts de toits en bardeaux, sorte de longues lattes de mélèze imbriquées en deux couches, même les gouttières sont en bois. Superbe !


Je suis tenté de poursuivre la balade jusqu'à St Véran, plus haut village d'europe. Il me faudra grimper trois kilomètres de plus, avec des pourcentages sérieux. Mais la récompense est au bout !
Promis, nous irons le visiter cet après-midi.
Je rentre au bivouac après 1240m de dénivelé.


Allez relire le compte-rendu de la précédente escalade d'André et Eliane sur les pentes du col Agnel :
http://mesrandoscyclo.blogspot.fr/2011/11/andre-eliane-et-le-col-d.html

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dimanche 18 juin 2017

Alpes-épisode 2 : Le col de la Cayolle 2326m

Nous rejoignons Barcelonnette, but de notre voyage, guidés avec maestria par Solange à la carte.
Col de l'homme mort et ses pentes parsemées de lavande, superbes gorges de la Méouge, vallée de la Durance, lac de Serre-Ponçon et vallée de l'Ubaye.
Trois cols au choix s'offrent à nous au départ de Barcelonnette : le col d'Allos, le col de la Cayolle et le col de la Bonnette. Sur les conseils d'André et de J-Pierre, nous optons pour la Cayolle, le plus beau d'entre eux.
Nous nous installons pour la nuit sur une aire sauvage au pied du col et sommes prêts le lendemain pour un départ à 7h30.
L'ascension emprunte la vallée du Bachelard, qui prend sa source au voisinage du col. La route traverse des gorges étroites et spectaculaires et suit la vallée relativement encaissée jusqu'aux premiers lacets qui marquent le début d'une montée plus relevée. Les 9 derniers kilomètres s'annoncent redoutables.
Nous croisons là aussi une multitude de cyclos qui participent à une cyclosportive entre les cols d'Allos et de la Cayolle. Dommage pour la tranquillité, il faut être vigilant car il descendent à tombeau ouvert.


Les marmottes, un peu effarouchées par toute cette agitation, restent discrètes : quelques-unes toutefois montrent le bout du museau au dessus des hautes herbes.
Les cascades du Bachelard, impressionnantes, nous donnent l'occasion d'une petite pause photo qui est la bienvenue pour les jambes lourdes...
Enfin le col s'annonce, et les derniers hectomètres sont gravis avec plaisir, les jambes commençaient à piquer...


Ce col marque pour moi un record d'altitude : 2326m gravis après une montée de 27km et un dénivelé de 1200m.


La descente est superbe, la haute vallée du Bachelard s'étale sous nos yeux épatés de tant de beauté naturelle.
Nous retrouvons le bivouac écrasé de chaleur, il fait plus de 30°C. Après un bon repas et une sieste réparatrice, on lève le camp pour gagner la vallée du Queyras, théâtre de nos prochains exploits.
Après un petit resto à Guillestre, direction Molines en Queyras où nous attend notre bivouac.

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samedi 17 juin 2017

Alpes-épisode 1 : Le Ventoux 1912m

Nous en parlions depuis plusieurs années, J-Pierre nous mettait l'eau à la bouche régulièrement, André en rajoutait une couche par des descriptions attirantes. Ça y est, c'est décidé, on part pour s'attaquer aux Alpes.
Après une préparation sérieuse et plusieurs cols Pyrénéens, nous nous retrouvons pour le départ d'un long voyage en camping-car : direction Barcelonnette ( rien que le nom m'enchante). Pour alléger le parcours, Eliane suggère une étape à Sault. Pour les ignorants en géo, je précise que Sault, c'est au pied du Ventoux...
En guise de mise en jambe, et pour parfaire notre préparation, elle nous  propose d'escalader le Ventoux par sa face la plus abordable : quand même 26 kms de montée.
Après 500km, nous nous regroupons sur le belvédère du col des abeilles, suspendu au-dessus de la belle vallée de la Nesque tachée de violet par les champs de lavande.


Briefing sur la suite du programme et tout le monde suit André, un familier des lieux, à la recherche de l'aire de bivouac idéale. Il la trouve au-dessus de Sault, dans une magnifique et large allée  au milieu d'un bois. Seul bémol, un vent violent s'est levé qui risque de contrarier nos plans : le géant de Provence ne se laisse pas approcher facilement...
Samedi 6h - La température annoncée est caniculaire, il faut partir tôt. Le vent est encore soutenu, André est inquiet, mais le reste du groupe est motivé : on est pas venu de si loin pour se laisser arrêter!
7h15, c'est parti pour la longue montée, qui commence par une belle descente depuis les hauteurs de Sault. La route du géant s'étire d'abord tranquillement dans la vallée parsemée de champs de lavande en début de floraison. Le vent est supportable, la pente est faible. Le premier lacet matérialise le début d'une pente plus soutenue mais rarement supérieure à 5-6%. Nous cheminons à travers la forêt odorante, percée de fenêtres ouvrant sur la vallée.


Vingt kilomètres plus haut, c'est le chalet Reynard : une pause et un regroupement s'impose. Nous sommes à pied d'oeuvre, il reste 6kms à gravir avec des pourcentages plus sérieux, dont les 2 derniers à plus de 10%.
Chacun s'élance à son rythme, nos deux gaillards prennent de l'avance pour filmer, moi je filme en montant, c'est moins fatigant  ...
Les hectomètres défilent rapidement, nous voici déjà à la stèle de Tom Simpson. Et nous ne montons pas seuls : une nuée de cyclos s'est abattue sur les pentes du mont chauve : nous tombons en plein dans la "Cannibale", la cyclosportive organisée par Eddie Merxk. Des vélos partout ! J'arrive même à en doubler...
Nous sommes accueillis au sommet par la musique et les organisateurs: on a presque du mal à se regrouper tellement il  a foule.
On sacrifie aux photos traditionnelles, le groupe est tout sourires, chacun est heureux de cette nouvelle victoire sur la montagne et surtout sur soi-même. Il fait bon, plus un poil de vent, et on profite longuement du paysage étalé sous nos pieds.
















La descente est somptueuse, les mains sur les freins pour prendre le temps de se gaver du panorama. A partir du chalet Reynard, la pente plus faible permet de laisser filer, et c'est alors le bonheur de rouler sans se fatiguer. Le pied!
Deux kilomètres de côte nous attendent au retour pour retrouver nos véhicules : le repas partagé sera l'occasion de revivre tous ces moments magiques et de préparer la suite du périple Alpin.

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samedi 10 juin 2017

Les grands lacs

André nous a regroupés à Vielle Aure, avec l'idée de nous hisser vers un 2000 que nous aimons bien, le lac d'Aumar.
Grand beau temps, température annoncée caniculaire, il vaut mieux aujourd'hui être à 2000m qu'à Maubourguet.
Départ 8h, deux kilomètres de plat jusqu'à St Lary, et on attaque tout de suite la montée : plus que 26km...
Les dix premiers kilomètres jusqu'à Fabian sont peu pentus, nous prenons quand même 400m de dénivelé.
A Fabian, les choses sérieuses commencent. La gorge qui nous conduit au parking du lac de l'Oule est étroite et plutôt ombragée : le moteur chauffe et nous maintient à bonne température. La vallée s'ouvre un peu plus, après le passage du lacet des écureuils.
La succession des lacets des myrtilles et des edelweiss est impressionnante et nous amène rapidement au carrefour vers le lac d'Orédon et le lac d'Aumar.

 Lac d'Orédon

On se regroupe avant de plonger vers l'étendue verte et d'aborder la rude dernière partie de la montée vers les lacs. Tout le monde appréhende la portion droite d'environ un kilomètre et qui titre 10 à 11%.
Les derniers lacets sont plus abordables et nous débouchons avec bonheur sur les bords du somptueux  lac d'Aumar.


Pause casse-croûte, photos de groupe, le Neouvielle au fond attire l'objectif.

André, le coquin avait prévu son coup : il nous propose de monter en suivant vers le lac de Cap de Long. Tout le monde ayant l'air décidé, les moins motivés se font violence et suivent la troupe.
Il faut redescendre à Orédon avant d'obliquer vers le barrage de Cap de Long que nous apercevons tout proche, mais plus de 300m au dessus de nous.
La route est régulière jusqu'au val d'Estaragne, mais pentue. J'ai tout mis à gauche et je prends mon temps.
Au pied du barrage, les derniers lacets serrés nous élèvent au sommet très rapidement : c'est gagné !


Lac d'Aumar : 2200m
Lac de Cap de Long : 2171m
Dénivelé total : 1775m
Distance : 61km

La descente est affreuse, la route en mauvais état, on est obligé de freiner sans arrêt : c'est le seul point noir de cette superbe journée avec les 6 copains habituels, auxquels s'était joint J-Yves.