jeudi 30 juin 2022

Traversée des Pyrénées Etape 6

 C'est sous un soleil éclatant que nous entamons cette dernière étape, de Mijanès à St Cyprien.

Il nous faut quand même rester bien couverts pour cheminer dans les gorges de l'Aude très encaissées et qui sont à l'ombre pour encore un bon moment. Nous les quittons pour affronter le col de Moulis.

La montée n'est pas très pentue, mais je ne suis pas encore assez chaud pour suivre le rythme de mes compagnons. J'en profite pour faire quelques photos puis je les rejoins au col.

au loin Mijanès, sous le col de Paillères


Une rapide et courte descente nous dépose au pied du col de Garavel, 4 ou 5 kilomètres que nous gravissons sans mollir.


Encore une longue descente sur une petite route très agréable, et nous voici au pied du morceau du jour, le col de Jau. La pancarte annonce 11km d'ascension, je n'ai pas enregistré la pente moyenne. D'après le profil, ça doit tourner autour des 7%.
Nous traversons des bois de hêtres et de sapins impressionnants, et nous ne verrons pas beaucoup la lumière. C'est peu être mieux ainsi car il commence à faire chaud.

L'arrivée au sommet nous ouvre un paysage magnifique que nous prenons le temps d'admirer.



Je prends le volant du fourgon à partir de là, pour une longue descente de 23km, étroite et un peu stressante. Les cigales m'accompagnent bruyamment, nous avons changé de pays. Nous nous regroupons à Marquixanes pour un bon pique-nique ombragé.
Le groupe se scinde ensuite en deux. Les plus vaillants terminent par le piémont, plus accidenté, j'accompagne Joel et Pascale sur la route normale vers la mer. Cette dernière partie de 50km n'est pas la plus plaisante, du vent de face, des voitures : on a retrouvé la civilisation.
Nous trouvons moyens de glaner quelques abricots dans les nombreux vergers qui bordent notre itinéraire.
Enfin c'est St Cyprien, la Méditerranée, le terme de notre périple. Nous trouvons difficilement la plage et nous installons pour attendre les copains. Pascale se baigne, pas longtemps, je mets les pieds dans l'eau, très agitée et froide à mon gout. 



Nous attendons pendant au moins 2 heures l'arrivée de nos compagnons pour faire la photo sur la plage.
Ils en ont décidé autrement, ils se font la photo tout seul. Un peu décevant cette fin en queue de poisson...

il en manque 4 sur la photo finale, dommage

J'ai parcouru aujourd'hui 93 km avec un dénivelé de 1460m.

Bilan de notre traversée, en ce qui me concerne (tout le monde n'a pas roulé sur les mêmes itinéraires)

Distance : 526 km
Dénivelé : 17 cols et 10407m 

Ma sélection pour le podium : 1-Pascal pour son organisation
                                                  2- Patoche pour l'animation et le dévouement
                                                   3- Jean-Charles pour les reportages photo.


mercredi 29 juin 2022

Traversée des Pyrénées Etape 5

 Etape ensoleillée qui nous mène de Seix à Mijanès.

Départ tardif ce matin, sous un ciel qui commence à se dégager. Le déjeuner est servi tardivement, ce qui nous a laissé le temps de faire l'entretien de nos montures qui ont bien souffert sous le déluge de la veille.

Un long faux-plat descendant nous ramène à Seix et un autre montant de 15 km à Massat, au pied du col de Port.

Une montée de 12.5km nous attend, agréable, de pente acceptable et régulière de 5%. Nous le gravissons tranquillement, franchissons au passage le col del Four et jetons un regard suspicieux sur le début de la montée du "mur de Péguère".

Le col atteint, nous prenons le temps de nous restaurer et d'admirer le paysage.


La descente est rapide jusqu'à Tarascon où nous faisons halte pour un bon déjeuner : sandwich jambon et un excellent brebis glané à la Hourquette d'Ancizan.

Je prends le volant du minibus jusqu'à Ax les Thermes. Nous empruntons pour cela la magnifique route de corniche qui domine la vallée de l'Ariège. Pour moi le plus bel endroit de la traversée.

Axiat

Luzenac

Regroupement à Ascou où nous entamons la montée du célèbre col de Paillères : 19km, sommet à 2001m.

La pente, d'abord faible sur les premiers kilomètres s'accentue rapidement pour rester autour de 8 à 9%.

Chacun fait le dos rond et tourne patiemment les manivelles pour gagner mètre par mètre de cette rude ascension. Certains font le dos beaucoup plus rond que d'autres...

Regroupement général au sommet, casse-croûte, photos. La vue est magnifique de tous les côtés.




La descente est vertigineuse, sur une route beaucoup plus étroite que celle de la montée. Nous arrivons rapidement à Mijanès, où nous passerons la nuit à l'hôtel relais du Paillères.

Nous en garderons le souvenir impérissable de la prestation de barman-majordome-serveur de notre ami Patoche, qui, après avoir circonvenu la patronne a réussi à faire le maitre de maison pendant toute la soirée. Bravo à lui.


Nous avons parcouru aujourd'hui 125km, avec un dénivelé variable de 1800 à 2300m.




mardi 28 juin 2022

Traversée des Pyrénées Etape 4


 Loudenvielle-Seix

Journée pluvieuse sans interruption. On a donc roulé sous la pluie, et les moins équipés ont fait l'étape en voiture.

A 7h, au lever, c'est une vue bien dégagée sur le col de Peyresourde qui nous réveille. Las !!! Après le déjeuner sommaire dans un 'carrefour' et le rangement de notre appartement, l.es nuages sont montés de la vallée et ont tout envahi.

Nous partons presque tous pour gravir le col, roulant, régulier et finalement très agréable, abstraction faite de la pluie. Mon poncho me protège parfaitement. A peine une heure de montée, la situation au col est catastrophique. Il pleut dru. Nous sommes 3 à entamer la descente, la route est très roulante mais recouverte d'eau qui ruisselle : les pieds sont vite trempés.

Col de Peyresourde

Regroupement général à Luchon : peu d'amateurs pour poursuivre le long cheminement vers le col des Ares. Je continue avec Patoche. Nous sommes les seuls à disposer d'un équipement adapté à cette météo pourrie.

La pluie diminuant un peu, quelques courageux nous rejoignent au pied du col des Ares que nous attaquons avec détermination. Un col peu difficile, de 5km avec une pente moyenne de 5%.

La descente en décourage un bon nombre, elle est longue et bien arrosée. Nous traversons le Job qui marque le début de la montée du col de Buret : une longue côte de quelques kilomètres.

Les voitures nous attendent à Juzet d'Izaut pour un déjeuner improvisé dans un abri bus. Pas beaucoup de place mais on se serre...


               

Je repars avec Patoche pour terminer le Buret et entamer le long faux-plat montant (pas si plat que çà) qui nous amène au pied du redoutable col de Portet d'Aspet. Pas long, 4.4km, mais parsemé de pentes assassines. Au sommet il pleut toujours autant. 

Personne ne veut descendre le col et finir l'étape : il reste 50km. On nous empêche de nous réfugier dans le minibus, et Patoche et moi sommes contraints de poursuivre l'étape sous la pluie. Y a plus de respect pour les anciens !

La suite est un long faux plat descendant jusqu'à la ville de St Girons. Là, les copains ont pitié de moi car ma batterie a tout donné. J'ai roulé 105 km et gravi 1700m de dénivelé. Je finis l'étape en voiture alors que Patoche et Pierre-Yves continuent vers Seix, 20km de plus. Et la pluie n'a fait que redoubler.

Mon poncho a bien fait le job, puisque je n'ai que les pieds qui nagent dans mes chaussures.

On termine la journée à l'auberge du pont de Taule et un bon repas.





dimanche 26 juin 2022

Traversée des Pyrénées Etape 3

Argelès-Gazost à Loudenvielle.

La pluie est annoncée pour toute la journée. Effectivement, à 7h au petit déjeuner, nous constatons qu'il pleut et que le plafond nuageux est bien bas. Quelques courageux décident de partir quand même, et bien leur en prend, puisque à 8h la pluie s'est calmée un peu. Et 10km plus loin, dans les gorges de Pierrefitte, il ne pleut plus du tout. On voit même le ciel s'éclaicir du côté de Luz St Sauveur.

Nous entamons la montée des 19km du col du Tourmalet sous un ciel mitigé, brume, éclaircies, de rares gouttes de pluie.

Le cheminement est agréable, roulant, et nous arrivons rapidement à Barèges. Je devais conduire le véhicule d'accompagnement à partir de là, mais certains sont contents de prendre ma place au volant. Je me sacrifie donc pour gravir la totalité du Tourmalet. Il ne fait pas très chaud, 8°C, mais on se réchauffe facilement. Quelques gouttes de pluie plus tenaces m'obligent à enfiler le K-Way. Le sommet approche : une petite pause au ravito de Super-Barèges me soulage un peu les fesses.

Le sommet est là, à portée de vue, dégagé. Un rayon de soleil m'accueille à 1km. Le dernier kilomètre est assassin ! Mais le col est là qui motive. On se regroupe tous auprès d'un bon casse-croûte préparée par Pascale. Les déserteurs on consenti à enfourcher le vélo à partir de Barèges et donc nous sommes presque tous là.



Le repas nous a tellement occupé que nous avons oublié la photo du groupe...

Pas beaucoup d'amateurs pour descendre à vélo : seuls quatre 'fadas' se lancent dans la descente vers la Mongie. Descente finalement assez agréable, rapide. Des petites pointes à + de 60km/h.

Nous nous regroupons à Ste Marie de Campan pour attendre les voitures et les copains timorés. Tout le monde est partant pour continuer la balade vers le col d'Aspin ou la Hourquette (pour les costauds). Le temps est devenu assez stable et le soleil nous accompagne souvent. 

A Payolle, ma batterie n'en peux plus : le froid n'a pas arrangé l'autonomie. Finalement je n'aurai roulé que 60 km,avec tout de même 2000m de dénivelé.

Je termine l'étape dans la voiture  d'accompagnement.

samedi 25 juin 2022

Traversée des Pyrénées Etape 2

 Départ à 8h00 de notre hôtel à Oloron. Le temps est moins beau qu'hier, mais un peu de soleil et une température agréable.

Direction plein sud vers Lurbe-St Christau. Les plus costauds vont escalader le col de Marie-Blanque, difficile par ce  versant, les autres rejoignent Laruns par le bois du Baget. Jolie route mais assez casse-pattes. Nous empruntons ensuite la petite route de Aste-Béon pour rattraper Laruns.

C'est là que commence la vraie difficulté, avec l'ascension du col de l'Aubisque. Chacun l'entame à sa main (à son pied devrais-je dire) et nous nous regroupons à Eaux-Bonnes pour nous sustenter avant d'entrer dans le dur. Le temps se gâte un peu, des nappes de brouillard nous assaillent puis se dissipent finalement pour nous offrir une belle clarté au sommet.

au-dessus de Gourette




Il est 13h, nous prenons notre repas de midi, sandwichs comme d'habitude, avant de descendre puis remonter un ou deux kilomètres vers le col du Soulor.


Reste à descendre  les 30km vers Argelès, avec un bon vent dans le nez, comme d'habitude.
Nous avons parcouru 92km, avec un dénivelé de quasiment 2000m.




Traversée des Pyrénées Etape 1

 Départ à 6h00 de Mirande sous l'orage et un ciel bien bas. Quel temps allons nous avoir pour notre première étape, à partir de St Jean de Luz?

Le ciel s'éclaircit à mesure que nous approchons du pays Basque, et c'est un ciel sans nuage avec un soleil généreux qui nous accueille à St Jean.

Nous sommes sur les vélos à 9h00 et nous dirigeons vers Sare, et notre premier col, le col de St Ignace, au pied de l'omniprésente montagne de la Rhune, et de son train à crémaillère.

départ de la gare de St Jean de Luz

au fond, la Rhune, en montant vers le col de St Ignace

col de St Ignace et départ du petit train

Nous rejoignons ensuite Ainhoa, par de jolies routes de fond de vallée et nous arrêtons à Espelette pour un premier petit casse-croûte. Ensuite nous suivons la superbe vallée de la Nive, sauvage, étroite, jusqu'à St Jean pied de Port où nous faisons une longue pause pour le pique-nique de midi.


Notre prochain col, le col d'Osquich, n'est pas très dur, mais nous avons déjà 90km dans les jambes, et ça commence à tirer... Et il nous reste encore 50km pour rejoindre notre hôtel à Oloron Ste Marie.

col d'Osquich

Je conduis la fourgonnette à partir de là et je me contenterai de faire l'assistance. 

Nous aurons parcouru 143km avec un peu plus de 1500m de dénivelé.