jeudi 26 août 2021

Le Tourmalet par Luz et le plateau du Lienz

 Il y a un moment que je n'avais pas escaladé cette face du géant, et j'avais envie d'y retourner.

C'est chose faite depuis ce matin : je pars vers Barèges depuis Sassis. La montée s'annonce rude, 18km avec des pourcentages sérieux.

Les choses sérieuses commencent dès la traversée de Luz, une côte à 9%, puis on oblique vers l'est sur une pente qui restera régulière jusqu'à Barèges. On traverse au passage le joli village d' Esterre et son château Ste Marie. La vallée du Bastan que l'on suit est large, plaisante. Elle présente encore les stigmates de la terrible l'inondation du torrent. Je reconnais les lacets de Betpouey, puis ceux de Sère, qui viennent rompre la monotonie de cette longue ascension rectiligne.

A Barèges, l'urbanisation qui me distrait, fait un peu oublier la sévérité de la pente. Elle le restera jusqu'à Tournaboup, où je préfère prendre la voie Laurent Fignon, plus sympathique et moins circulante. Pas de voitures mais beaucoup de bouses de vaches... Elle me semble plus facile que la route automobile mais ce n'est sans doute qu'une impression puisqu'elle fait 700m de ,moins pour le même dénivelé.


Je rejoins la grand route après 4km de piste assez bien revêtue, beaucoup de voitures, pas mal de vélos. Le paysage devient minéral et grandiose : la montagne semble bloquer le passage, dominé par l'observatoire du Pic du Midi. Les 4 derniers kilomètres sont relevés mais roulant et l'affluence de touristes vient me distraire un peu. Je commence à caler par là d'habitude (et je ne suis pas le seul !) mais mon assistance a bien fait son office et j'y arrive sans trop de douleurs aux articulations. Je double un collègue qui louche sur mon moteur et qui en rêve : il a 78 ans et pense que c'est sa dernière ascension sans aide.

Dernier kilomètre : le plus dur, mais mon assistance en mode "tour" (2eme niveau) est suffisante pour me donner le coup de main en plus. Je relève 12% dans les derniers 100m. Voilà le col, vilain, en plein travaux, pas mal de monde, des marcheurs, des voitures, des vélos, et du vent. Je m'apprête à monter la piste du lac d'Oncet, mais le va et vient d'énormes camions de chantier m'en dissuade.



La descente est rapide, comme toujours, je suis un peu gêné par les pierres que font roulées sur la route les brebis qui descendent à flanc de montagne. Je m'arrête à mi-pente, pensant explorer le chemin du plateau de Capet. Après 300m de mauvais chemin, je fais demi-tour : il faut un VTT pour passer.

Je me rattrape sur la route du Lienz, très bon revêtement pour monter à l'auberge Chez Louisette. Belle petite variante de 2km qui me conduira au pied de la vallée de la Glère. 

En descendant du plateau du Lienz, au fond le Pène det Pourri

Le retour à Sassis est rapide, la route excellente permet des pointes que je limite volontairement à 68km/h.

J'ai roulé 49km avec un dénivelé de 1640m.


jeudi 5 août 2021

Hautacam et Berbérust

 Je profite d'une embellie au cours de cette semaine maussade pour retrouver mon copain Jacky, en vue de gravir le col de Tramassel, autrement dit Hautacam.

Le temps n'est pas si ensoleillé qu'on l'attendait, mais de belles éclaicies nous attendent. Nous nous élançons de la gare de Lugagnan, en direction de Ger, par la petite route qui nous conduira au pied de la célèbre ascension. Elle commence dans le dur à Ayros-Arbouix avec un premier kilomètre à 9%. Il nous reste 16km à grimper.

J'aime bien cette montée, malgré son évidente difficulté : la vue y est toujours ouverte, la route est un véritable belvédère au-dessus de la vallée des gaves. Un régal pour les yeux.


La pente est souvent raide, quelques passages à 6% viennent soulager nos jambes.  J'avais oublié la difficulté de cette ascension, ça fait 4 ans que je l'avais pas monté. J'avais oublié en particulier ce kilomètre à 11% après les chalets de St André. Dur, dur !

Je n'ai pas oublié par contre ce difficile kilomètre à 11% qui précède l'auberge de l'Arrioutou. Il est en ligne droite et on n'en voit pas la fin. Après c'est la croupe herbue qui accède à la station, la pente, bien qu'encore de l'ordre de 8%, parait presque facile : la route est large, elle serpente dans une prairie tondue par les troupeaux, la vue sur la vallée est somptueuse.

On arrive au parking de la station : beaucoup de monde, et beaucoup de cyclos. Nous poursuivons notre grimpette par la petite route en mauvais état qui nous conduit sur la crête qui domine le col de Tramassel. C'est là que nous avons l'habitude de pique-niquer, et l'on ne s'en prive pas.


Après une bonne heure à profiter de la vue et d'un bon casse-croûte, nos enfourchons nos montures pour suivre la crête sur l'herbe rase et roulante.

Le col de Tramassel est encombré de voitures, mais la vue reste belle.

Nous nous lançons dans la descente, tranquillement pour profiter de la vue.


Arrivés en bas, je propose à Jacky de rentrer par la route de Boo-Silhen qui par du gave près d'Argeles. On s'attend à une belle remontée, et on n'est pas déçus... La route du Buala est raide jusqu'à l'église de Silhen, mais magnifique, ça valait l'effort supplémentaire.

Nous rejoignons rapidement notre véhicule en empruntant la voie verte : tiens! pas de vent aujourd'hui, étonnant...

Nous avons 49km au compteur, Jacky a sa dose, moi j'ai envie de monter à Berbérust, en face du Pibeste, grimpette sévère que je n'ai fait qu'une fois, il y a très longtemps, avec l'ami Serge.

La première rampe qui conduit au village de Lugagnan annonce 14% sur quelques centaines de mètres. La suite de tasse un peu mais ça fait quand même 3,5km à 9,3% de moyenne : pas mal...

en montant à Berbérust

Au village de Berbérust, je pense redescendre par la vallée de Castelloubon. La dernière fois la route n'était pas goudronnée. Cette fois, surprise, un revêtement correct recouvre la piste. Je passe Ousté puis arrive à Juncalas où je n'ai plus qu'à me laisser glisser vers la gare de Lugagnan.

J'ai parcouru 60km et monté 1720m de dénivelé.