dimanche 26 juillet 2015

La randonnée de Labastide-Paumès

Un seul mot me vient à l'esprit pour résumer cette randonnée : splendide !
Il est vrai que tous les ingrédients étaient réunis pour une réussite : la météo ensoleillée, fraîche au départ, 11°C, les paysages faits de vallonnements à perte de vue, les pyrénées, omniprésentes en toile de fond, avec la Maladetta en point de mire.

Tout avait pourtant mal commencé, la préfecture ayant "oublié" d'informer l'organisation que l'itinéraire croisait celui d'une course de jeunes à Aurignac. Il a fallu donc fallu changer les itinéraires prévus 2 jours avant la, randonnée. Le dynamique club Paumésien s'y est attelé avec efficacité.

Le circuit commence par une balade tranquille dans la vallée du Touch. Je pars de bonne heure, le premier sans doute, et je profite du calme pour goûter le paysage qui s'annonce déjà plaisant.
Les ennuis commencent à Fabas avec la montée d'une rude et longue côte. Elle nous dépose sur une belle route de crête que nous suivrons un long moment et qui est un régal pour les yeux.


Elle se termine du côté de Senarens par un mur assassin, avec une pente à deux chiffres, dont certains parlaient encore à l'arrivée...
Une interminable  et rapide descente nous ramène sur les bords du Touch, près de Pouy de Touges.
Nous retrouvons un peu de force dans la plaine, en adoptant un train raisonnable (J-Pierre n'est pas là, j'en profite !). Mais dans ce pays le répit ne dure jamais bien longtemps et la côte de Fustignac qui nous accueille est longue, longue, heureusement pas trop pentue.
Il faudra encore descendre, puis remonter et redescendre pour accéder au ravitaillement à 50km. Ça ne fait pas que des heureux : certains ne l'ont même pas trouvé ... Il n'était pourtant qu'à 20km pour le petit circuit.
Bon, il est gratuit, faut pas faire la fine bouche, et on ne s'est pas foutu de nous.
J'hésite encore à faire le 70 ou le 90km. Finalement, vu l'heure et l'insistance de mes compagnons occasionnels, je pars sur le grand.
Nous traversons la Nère avant de remonter à Francon, joli village sur les crêtes qui dominent la Louge.


Nous plongeons vers Terrebasse, un autre beau et coquet village, et remontons par une sauvage et confidentielle petite route, avec des lacets. La fatigue commence à se faire sentir, mais j'ai encore suffisamment de lucidité pour admirer le paysage de ce superbe balcon.
Une rude et longue côte (encore!) nous attends à Sana, elle nous conduit à Lescuns que nous traversons par une superbe allée de pins parasols.
Un ravitaillement liquide nous attends à Fousseret, il est le bienvenu : il reste une vingtaine de kms à parcourir, et ça m'étonnerais que ce soit du plat...
Effectivement, ça monte encore, pas très rude mais longuement. Le ravito m'a fait du bien et je grimpe assez bien sur la crête. Nous traversons Castelnau-Picampeau et replongeons vers la vallée du Touch pour aborder ce que j'imagine être la longue remontée vers Cazac. Je ne suis pas déçu : 2.5km de pente parfois relevée.


Ouf !!! On ne peut pas aller plus haut. Le village de Labastide nous attend en bas, après une belle descente de plusieurs kilomètres.

Nous étions 188 randonneurs et avons parcouru 95kms avec un dénivelé de 1220m. J'ai retrouvé Aimé et Edmond, increvables, autour de l’apéritif qui nous fut servi à l'arrivée.

JFR

Un coup d’œil sur le profil et l'itinéraire:
ça ressemble à celui de notre circuit permanent!



mercredi 15 juillet 2015

Une boucle autour du Col de Spandelles

Départ matinal pour éviter les grosses chaleurs de l'après-midi, rendez-vous est pris à la gare de Lugagnan à 7h30. Au menu, une montée au col de Spandelles par Argelès et Gez, puis descente par le versant ouest, Ferrières, Arthez-Asson et retour par le bois de Lourdes et le col de Bescuns.

Les premiers kilomètres sur la coulée verte permettent un échauffement tranquille. Quelques cyclos nous dépassent déjà, pressés d'en découdre avec la montagne. Il fait un petit 13° qui nous incite à rester couverts.

Les choses sérieuses commencent à Argelès, début de la montée du col situé à 17km. Une rude mais jolie grimpette au milieu des près  précède l'accès à Gez. La pente devient ensuite très irrégulière, alternance de rampaillous très rélevés où les 10% sont atteints ou dépassés, et de passages plus reposants.
On monte en groupe, Solange et Eliane devant, J-Pierre, André et moi sagement derrière. Les 2 costauds ont décidé de freiner leurs ardeurs et de nous accompagner. Tant mieux, l'escalade semble plus rapide...

Dans le val du Bergons, aux granges des Artigues

Nous arrivons aux point de repères qui jalonnent l'itinéraire : les granges des Artigues, l'auberge de Haugarou. Il reste 2km à partir de là, ce sont les plus pentus, 10% de moyenne.


Une martre détale devant nos roues et les deux costauds en profitent pour en faire autant : ils accélèrent régulièrement et nous laissent nous battre avec la pente.
Nous les retrouvons vite au sommet du col, 1378m, et une vue époustouflante sur l'est, le Pic du Midi, et l'ouest, les pentes de l'Aubisque et la profonde vallée de l'Ouzom, encore couverte de brume.


Nous nous accordons une longue pause pour profiter du paysage et recharger les batteries. Quel bien-être !

La descente vers Ferrières est somptueuse, nous la négocions à allure modérée pour profiter des vues qu'elle nous procure à chaque lacet.

Nous arrivons sur les rives de l'Ouzom, que nous longerons dans d'étroites gorges jusqu'aux abords de la ville d'Asson. Nous empruntons là une petite route transversale et confidentielle qui nous amène à Lestelle-Bétharram en franchissant quelques coteaux.

La  petite route qui suit la rive gauche du Gave de Pau est tranquille et bucolique : nous la suivons jusqu'à St Pé de Bigorre.
A Rieulhès, nous empruntons une petite route sauvage et en triste état qui nous conduit à la forêt de Lourdes, moyennant quelques petites bosses qui commencent à se faire sentir. La dernière difficulté du parcours est la montée du col de Bescuns : petit col roulant, court et peu pentu qu'appréhendent nos compagnes.
Il est vite avalé et nous dépose sur le curieux plateau suspendu de Batsurguère, parsemé de petit villages typiques, Omex, Segus, Ossen. Descente rapide vers Aspin en Lavedan qui marque l'entrée de ce petit paradis, puis vers le gave et la gare de Lugagnan.

Nous avons parcouru 76km avec un dénivelé de 1460m.
La balade se termine par un convivial pique-nique, sous les falaises du pic du Jer.
JFR

cliquez sur l'image pour agrandir


dimanche 5 juillet 2015

De Valentine au Port de Balès

C'est la traditionnelle randonnée du Bleu de Valentine, nous nous y retrouvons aux aurores, Solange, J-Pierre et moi. La journée s'annonce encore très chaude, et nous voulons profiter des heures fraîches de la matinée pour attaquer ce gros morceau qu'est le port de Balès.
A 6h50 nous sommes les premiers inscrits, et à 7h nous sommes sur les vélos.
Le début du circuit est vraiment très sympa : nous empruntons une véloroute sur une vingtaine de kilomètres, le "parcours cyclable de la Garonne". Actuellement terminé de Fronsac à Carbonne, soit une centaine de kilomètres, il devrait relié à terme Toulouse à Luchon.


Cette véloroute nous emmène en toute sécurité et tranquillité jusqu'à St Just de Valcabrère. Nous admirons au passage la superbe basilique romane et au loin, perchée sur son rocher, la cathédrale de St Bertrand de Comminges.


Nous quittons la véloroute à Sarp, au profit de l'itinéraire classique vers le port de Balès, dans la vallée de l'Ourse. Je reconnais au passage certains noms de villages, que nous avons traversé à VTT il y a peu de temps : Bramevaques, Sacoué, le col de Mortis. Ça monte très doucement jusqu'à Mauléon-Barousse, où un ravitaillement copieux (et gratuit !) nous attend.
Nous voici à pied d'oeuvre, le pied du col est là. Plus que 19 kilomètres à grimper, et un dénivelé d' environ 1200m. Il faut bien reconnaître que les 6 premiers kilomètres de montée sont faciles, excellent pour la mise en train. Nous passons le joli village de Ferrère sans avoir trop souffert. Mais peu après les chalets de St Nérée, ça se gâte et les pourcentages atteignent rapidement des valeurs à 2 chiffres. Chacun gère la pente à sa façon: les cabris devant, que l'on ne reverra plus et les tortues derrière, qu'on reverra de toute façon au sommet.
J'aime particulièrement les passages les moins boisés, la pelouse de Batmale, où nous naviguons de lacet en lacet au milieu des prés verdoyant, au son des clarines des limousines. Malheureusement, c'est le signe d'une difficulté accrue, et les deux ou trois kilomètres à venir sont redoutables (>10%).
Mais voilà la délivrance ! Nous sortons de la forêt et arrivons à la porte du Balès, une échancrure entre deux rochers à partir de laquelle le paysage change complètement, et la pente s'atténue légèrement.

La porte du Balès (en montant)

La porte du Balès (en descendant)

Sous nos yeux, s'ouvre le magnifique vallon de Séoues, grandes prairies ouvertes où le blanc des linaigrettes le dispute avec le rose des œillets et le mauve des chardons.
Il reste 2.5km d'escalade et encore un bon dénivelé, mais ça sent bon la fin. Le corps puise dans ses dernières réserves et nous dépose au sommet. Ce n'est pas le grand beau mais le ciel est lumineux et le soleil un peu voilé. Pas de vent, 25°C, le pied !


Nous sacrifions à la traditionnelle photo, prenons le temps de nous restaurer au ravitaillement (nos prédécesseurs ont eu faim et ne nous ont pas laissé grand-chose !) et d'admirer le paysage.
Nous décidons de redescendre par le même itinéraire : le circuit prévoit une descente par Bourg d'Oueil, mais la route de Luchon à Labroquère n'est vraiment pas intéressante.

Il fait chaud au sommet mais nous rencontrons la brume du côté de Ferrère et il fait 6°C de moins. Ça n'empêche pas la tenue de la fête des faux et le concours de la Dailhade, qui nous rappelle bien des souvenirs.
La Dailhade de Ferrère

Nous retrouvons notre véloroute à Sarp, la direction Valentine nous fait visiter la région de Labroquère, l'occasion de grimper quelques petites côtes supplémentaires. La dernière partie, vent dans le dos, est rapide. Nous retrouvons notre point de départ à 13h08 : l'apéro est terminé. Il faut choisir, le grand circuit ou l'apéro...
La randonnée a rassemblé 175 cyclos, dont 33 gersois. Nous avons parcouru 98km avec un dénivelé positif de 1580m.

JFR