vendredi 12 avril 2024

Col d'Aspin, col des Palomières et col de Coupe

 C'est à un joli et difficile tour montagnard que nous invite Alain, du "Guidon Pavien", en guise de préparation à nos futurs exploits au Ventoux ou dans les Dolomites. Nous sommes 8 Paviens et 3 Bleuets.

Départ à 12h30 de Sarrancolin, en direction de Arreau, au pied de notre premier col. A cette heure de la journée, le vent remonte la vallée des Nestes : c'est donc un vent léger qui nous pousse pour cet échauffement de 7km.

Le chose sérieuses commencent par un panneau : Col d'Aspin 11km. Chacun adopte sa position et son braquet préférés, et c'est parti pour cette longue ascension. J'ai le plaisir de croiser mes amis Eliane et André qui descendent du col, mais pas moyen de s'arrêter bavarder...

La montée est somptueuse, comme toujours : température agréable, grand soleil, nature en réveil. Les multiples asphodèles qui colonisent les pentes ensoleillées commencent à sortir timidement les boutons. Nous nous regroupons au sommet pour une pause bienvenue, les jambes commençaient à être lourdes.


L'air est un peu frais, un petit vent nous incite à nous couvrir pour la descente. Nous plongeons vers Payolle sur un revêtement couvert de rustines désagréables au rouler. Après une petite pause abreuvoir, nous poursuivons notre descente vers Ste Marie : peu de temps pour profiter des paysages bucoliques de la vallée du haut Adour, le groupe s'étire sur une longue file le nez dans le guidon. Nous quittons la grand-route à Campan pour emprunter la petite départementale D8 - oui ! celle qui va jusqu'à Maubourguet - plus tranquille et qui nous conduit par Asté et Gerde, au pied du col des Palomières.

Celui-ci commence par quelques soubresauts inquiétants dans la traversée du village, pour continuer sur la jolie petite route de Bagnères, très agréables. La pente, d'abord raisonnable sur les 2 premiers kilomètres, se calme pour ressembler à un faux-plat montant sur les 2 derniers. La vue au col est impressionnante sur la Bigorre, mais nous prenons peu de temps pour en profiter, nous n'avons parcouru que la moitié du chemin.

La descente est longue dans la forêt, pas trop passionnante car la vue y est quasi inexistante. A Banios, le groupe se sépare en 2. Le circuit prévu emprunte le chemin du Pla du Couret, très pentu, et la courte mais raide montée vers le Couret d'Asque. Je prends la tête d'un petit groupe de 3 qui va rejoindre le Couret d'Asque par une voie plus longue mais moins pentue. Malgré 2km de plus, nous nous retrouvons au col en même temps (à peu près). La descente du Couret est très plaisante, ensoleillée, charmante. A Bulan, je me sépare du groupe "des 25"* pour éviter une sale côte de ma connaissance. Notre petit groupe s'est étoffé à 5 cyclos, y en a qui commencent à avoir mal aux jambes...

Nous retrouvons les gaillards sur les hauteurs d'Esparros, il vont finir avec nous (à moins que ce ne soit l'inverse!) la montée du col de coupe, raisonnable, avec 2km et 6% de moyenne.



La descente vers l'écurie est rapide : nous glanons au passage le col de Luquet, en descente ça mange pas de pain, et plongeons vers la vallée des Nestes, Hèches et Sarrancolin. Ce ne fut pas la partie la plus intéressante du parcours.

Notre journée se termine tardivement à 18h par un pot convivial au troquet de Sarrancolin. Belle conclusion où nous partageons notre ressenti de cette belle balade. Merci à Alain et à tous ceux qui ont parcouru avec moi ces 80km et 1775m de dénivelé positif.

* Ils se sont autoproclamés le groupe des 25 parce qu'ils ont grimpé la terrible côte à 25% vers Lomné.



vendredi 5 avril 2024

Tour des Baronnies depuis l'Escaladieu

 Les Paviens nous ont invités à les accompagner pour leur première journée de préparation à leur séjour au Ventoux. Pour nous les bleuets, c'était la suite de notre préparation à notre séjour printanier dans les Dolomites Italiennes.

Nous nous retrouvons donc, 7 Paviens et 5 Bleuets, au départ d'un joli circuit préparé par Alain, à l'abbaye de l'Escaladieu.

12h30 Tout le monde s'élance, pressé d'en découdre, direction Gourgues, pour quelques kilomètres d'échauffement. On se retrouve très vite au pied de la première côte sérieuse pour monter à Chelle-Spou. La petite route confidentielle s'élève doucement dans la forêt, très agréable. Un méchant lacet marque le brusque redressement de la pente, le dernier kilomètre dépasse largement les 10%. Et je crois que ce n'est pas fini...

Au village, nous roulons sur un haut plateau en direction de Artiguemy, la vue sur la montagne enneigée est omniprésente. Nous bifurquons vers Cieutat que nous atteindrons au prix d'un bel effort dans une énorme pente.

L'Arrêt creuse un sillon impressionnant entre Cieutat et Orignac. Nous y pénétrons par une descente vertigineuse, la remontée qui suit sera tout aussi sévère. Elle se termine par un véritable mur à 20% qui nous dépose à cours de souffle près de la superbe église d'Orignac, où le cimetière aura droit à notre visite pour refaire le niveau d'eau.



 La descente vers l'Arrêt-Darré est plus douce, et la remontée vers Montgaillard aussi. Nous connaissons bien ce secteur pour l'avoir parcouru moultes fois avec la célèbre (mais disparue) traversée des Baronnies.

Après la traversée du gros bourg de Montgaillard, la tranquille vallée de la Douloustre nous accueille, bucolique. Lorsque nous la quittons pour rejoindre Astugues, elle nous inflige un brutal 19% sur 500m : ouille ! je plains les musculaires, ça pique même avec l'aide de mon assistance. Le quartier de Peyriguère nous laisse un peu souffler sur la magnifique crête qui nous conduit vers Astugues. Les choses se gâtent au pied du village, et la montée vers l'église est un calvaire qui se prolonge sur plusieurs centaines de mètres.

La récompense est en haut : la vue sur le secteur de Ossun-es-Angles et au loin les sommets du Soulor est somptueuse.



Nous poursuivons notre périple en direction de Neuilh, puis par une longue traversée qui serpente à flancs de collines nous contournons la Croix Blanche jusqu'à Arrodets. La longue et tranquille descente qui suit est ma route préférée, ma plutôt en la montant. J'adore le paysage qui s'offre à moi à chaque détour de la route.
A proximité du col de Lingous, nous bifurquons vers Germs : 4 km de grimpette nous attendent, 7,5% de moyenne, un vrai petit col. Chacun le monte à sa main (à son pied plutôt !) et le groupe se recompose doucement au sommet.

arrivée à Germs

au sommet de la côte de Germs

Nous profitons longuement de la vue à 360° qui nous est offerte, au nord la ville de Tarbes qui s'étale à nos pieds, à l'ouest les abords de Lourdes surmontée par le pic du Jer, à l'est les hauteurs de Bagnères de Bigorre, et au sud le pic de Montaigu, beaucoup moins impressionnant que vu de la plaine.
Nous sommes au point culminant de notre circuit, tout le monde a l'air d'en être content. 42km alt 900m. Nous plongeons littéralement vers le col de la Croix Blanche situé 80m sous le sommet, et bien sûr nous sacrifions à la traditionnelle photo au pied de la croix.


 La descente vers Neuilh est scabreuse, elle se calme un peu ensuite pour nous déposer dans la tranquille vallée de l'Oussouet.
Nous retrouvons la civilisation et la circulation à Pouzac que nous traversons pour aborder la terrible côte du Golf de Bigorre : un kilomètre de pente à souvent plus de 20%. A partir du "Haut de la côte", nous replongeons dans le coeur des Baronnies, vers Uzer. La petite route rurale qui descend vers Argelès-Bagnères est superbe, très belle vue sur la secteur. Elle se termine par une chute dans les profondeurs du Luz, au Moulin du Sarthe.
La dernière côte sérieuse nous accueille, un peu d'appréhension pour nous qui commençons à peiner (eh oui, même avec l'assistance on fatigue...) . L'arrivée au sommet n'est pas encore la délivrance puisqu'un long faux plat casse-patte nous attend avant de plonger vers Bonnemazon, puis vers nos voitures à l'abbaye de l'Escaladieu.

Grand Merci à tout les participants (et la participante bien sûr) pour cette magnifique journée passée en leur compagnie. Nous avons parcouru 68km et grimpé 1630m de D+.




dimanche 31 décembre 2023

St Sylvestre (presque) au balcon

J'étais à peine décidé à me rendre du côté de St Lary en cette journée de fin d'année, à cause de l'affluence touristique. Finalement le grand soleil annoncé m'a bousculé, et bien m'en a pris.

On part à 10h de Miélan avec Jacky, le seul qui ait répondu à mon invitation. Grand beau temps, quelques nuages résiduels s'attardent ici ou là. La circulation sur nos petites routes vers la montagne est rare en ce samedi matin. A partir d'Avezac, nous croisons le flot assez dense des touristes qui terminent leur séjour. Il sera presque ininterrompu jusqu'à Guchen où nous entamerons notre escalade.

Après un pique-nique au milieu du bruit incessant de la circulation, nous enfourchons nos montures et empruntons rapidement la petite route de Vielle-Aure. Le calme nous envahit immédiatement.

5km de petit faux plat, et nous voici à Bourisp, au pied du col. Il nous reste 10km et 750m de dénivelé à gravir.

La première partie jusqu'à Sailhan est un peu ombragée mais la température est acceptable, 8°C. Après le village, c'est le grand soleil. L'église d'Estansan nous domine, très haut au-dessus de nous mais si proche : il nous faudra monter ce premier kilomètre à 9% pour la rejoindre.

A partir de là, la pente avoisinera en permanence les 8 à 9%, à part l'avant dernier km à 6%. Mais quel plaisir cette montée ! La vue est somptueuse tout autour de nous : les prés couchés et grillés par la neige au premier plan, les prairies bien vertes un peu plus loin, peuplées par les sonnailles des moutons et des vaches en pâture, et au fond, le massif de l'Arbizon, imposant mais quasiment sans neige, un peu plus loin, le col de Portet, seul secteur bien blanc où l'on peut skier. Face à nous le col nous attends.


Nous montons tranquillement, pas gênés par une circulation inexistante. Il nous faudra 1h15 pour absorber la pente et profiter du plaisir renouvelé des arrivées au sommet de l'effort . Il fait 13°C.


le col de Portet et la station

les épicuriens

Nous profitons longuement du panorama. En regardant  au loin vers l'est, nous voyons le col de Peyragudes sans neige, la station éponyme également. La station de Val Louron est aussi à l'arrêt. De l'autre côté, le Pla d'Adet est abandonné par les touristes. Mais ils sont là ces derniers, beaucoup de randonneurs à pied ont colonisé le massif, faute de ski.

Nous redescendons à vitesse réduite pour profiter au maximum du spectacle et bifurquons à Estansan vers Camparan. La route, maintenant ensoleillée, est un superbe balcon sur la vallée d'Aure; nous nous régalons.

A Bazus-Aure nous retrouvons la grand route, la civilisation et bien vite nos véhicules. Ce fut comme d'habitude une journée mémorable qui restera dans nos souvenirs. Nous avons parcouru 28km et grimpé 830m.


dimanche 24 décembre 2023

L'Aspin de Noel

 Impossible de ne pas profiter de cette superbe après-midi de Noel : température fraîche au départ, 8°C, mais ça devrait grimper, et soleil généreux, luminosité exceptionnelle.

Nous sommes 6 au départ à Sarrancolin, 3 anciens et 3 nouveaux (ceux qui n'ont jamais grimpé l'Aspin à Noel). Un peu inquiets les jeunôts, ils pensent qu'on est un peu fou de faire ça...

Il est midi. La route jusqu'à Arreau est un peu ennuyeuse, mais le soleil et le paysage nous permettent de tenir le coup. Pas de circulation, les gens sont à table ou sur les pistes de ski. Les fadas sont déjà loin devant quand on arrive au pied du col : j'avais espéré que nous monterions en groupe...

Nous entamons donc la montée de 12km à 3 rescapés, en bavardant et sans trop nous presser : pas question de transpirer. Après la traversée du frigo, un premier kilomètre à l'ombre, nous retrouvons le soleil à l'occasion d'un changement de versant. Il ne nous quittera plus jusqu'au sommet, et la température s'en ressent, il fait 10°C.


A la hauteur d'Aspin-Aure, le col nous nargue, mais il faudra encore 6km pour l'atteindre.

Le km suivant est rude, 9,5% de moyenne, mais le soleil nous réchauffe et la vue magnifique nous distrait de la difficulté. Il fait si bon que des troupeaux sont encore dans les champs.

Les derniers kilomètres sont pentus mais nous gérons tranquillement. Nous apercevons au loin les fadas qui arrivent au col, 1 ou 2 km devant nous. Nous finissons nous aussi par arriver et nous gavons du panorama somptueux de ce col très ouvert.




Nous profitons longuement de la vue sur les montagnes environnantes : il fait bon, 14°C, pas un souffle de vent. Quel plaisir !

Peu de voitures au sommet, pas de vélos. Nous en avons croisés quelques-uns en montant. Et j'ai rarement vu aussi peu de voiture en grimpant.

Bien couverts, la descente est super agréable sur un revêtement ultra doux. Nous croisons quelques cyclos tout au long du retour.

Tout le monde se souviendra de cette magnifique balade, surtout les bizuts qui sont moins blazés que nous. Il ont compris que ce n'était nullement de la folie de monter l'Aspin à cette saison, mais au contraire une balade inoubliable.

Merci à mes compagnons (même les fadas) et RV au prochain Noel.

JFR

lundi 20 novembre 2023

Baronnies 2023 : première

 Enfin pas tout à fait puisque je suis monté au cols des Palombières il y a quelques jours, pour voir si les couleurs automnales étaient au rendez-vous.


Comme vous pouvez le voir, elles l'étaient, et il était temps de programmer notre habituelle virée dans les Baronnies.

Rendez-vous est donc proposé aux amateurs, ce samedi 18 novembre, au départ d'Avezac-gare. Grande surprise, André et Eliane étaient là, sans que je les aie prévenus. Pas très étonnant non plus... Ce fut un réel plaisir de retrouver mes copains de vélos de Miélan avec qui je n'avais pas roulé depuis plusieurs années. Nous avons pique-niqué ensemble, nous remémorant les bons souvenirs d'Espagne ou des Baronnies.

Départ à midi : peu d'amateurs : Pascal, Bébert, Christian et Marie-Claude, les seuls Mirandais. Jacky et moi. André et Eliane nous ont accompagné un moment avant de suivre leur circuit, plus modeste.

Direction Avezac sous un soleil généreux quoique un peu voilé. La vue sur le secteur est déjà prometteuse. Nous poursuivons sur Prat et bifurquons vers Lahitte en traversant la superbe forêt de hêtres et de châtaigniers flamboyants. L'arrivée à Lahitte et son balcon sur le vallon d'Espéchère est un régal, et nous prenons le temps d'admirer.


La descente vers la vallée de l'Arros est toujours magnifique, la vue s'étend très loin et nous profitons de ce panorama qui couvre la moitié des Baronnies. Nous poursuivons vers Espèche puis Lomné, petit village que j'apprécie particulièrement. Nous remontons sur le plateau bucolique qui surplombe l'Ayguette pour rejoindre Laborde que nous contournons, puis une visite incontournable vers Arrodets.

J'aime bien ce lieu et ne le manquerais pour rien au monde. C'est calme, la vue est superbe vers le Couret d'Asque. 


Nous plongeons vers l'Arros par une route sombre et froide, et remontons vers Bulan puis Batsère. Il y a longtemps que je n'ai pas emprunté la petite route vers Escot : nous nous y engageons. Elle serpente dans une vallée sauvage et tourmentée, passe le col de l'Aguilhou et rejoint la route d'Escot par des raidillons à Oussan.

La descente d'Escot est pentue, il vaut mieux la prendre dans ce sens. Elle nous conduit à Asque et au moulin de l'Esqueda. Nous longeons cette rivière vers Banios, et surprise, nous rencontrons deux Mirandais, à moto. André et Françoise. Après le bavardage de rigueur, nous entamons la longue montée de Marsas qui nous déposera au col de la Pède, avec une belle vue sur Lies et le col des Palomières.

Il nous reste une longue descente jusqu'à Bourg de Bigorre. Nous empruntons une petite route confidentielle, pentue, très jolie. Nous y perdons Jacky qui devait regarder ailleurs... 

du côté du Cot dets Hoo

Nous retrouvons Jacky à Bourg. Il nous reste une très longue remontée de 8km pour retrouver nos voitures. Très agréable route par Benqué et Molère, qui domine les Baronnies sur sa bordure nord. Au Pas de Molère nous bifurquons vers Tilhouse pour retrouver le plateau et la route de Capvern.

Ce fut une jolie balade. Les couleurs étaient là, moins flamboyantes que certaines années, mais très belles toutefois. On a bien profité et les absents ont eu tort !

Nous avons parcouru 55km avec un dénivelé positif de 1350m. Bravo aux musculaires.



mardi 5 septembre 2023

Retrouvailles Fraternelles

 Lundi 4 septembre 2023

Nous nous retrouvons, mes frères et sœur et moi, pour un séjour que nous espérons annuel : cette année le point de ralliement est Luz-Saint-Sauveur, dans les Pyrénées.

Un signe positif, alors que nous arrivons de lieux différents, nos voitures se retrouvent l'une derrière l'autre à l'entrée des gorges de Pierrefitte. Regroupement des troupes à la confidentielle aire de picnic de la Houtalade à St Sauveur.

Le temps est très curieux : il fait déjà chaud à midi, mais une brume laiteuse a envahi l'atmosphère et la vue est limitée. Un nuage de sable venant du Sahara a colonisé le ciel.

Après des retrouvailles chaleureuses, un repas convivial, nous entamons notre première randonnée. Au programme, la balade dite de Napoléon et d'Eugénie. Elle nous emmène d'abord au pont Napoléon, superbe ouvrage à 90m au-dessus du gave de Gavarnie, haut lieu du saut à l'élastique. Nous admirons au passage les gorges impressionnantes. 

Nous empruntons ensuite un petit sentier, assez pentu, où la troupe va commencer à se disperser en fonction de la forme de chacun. Après avoir déambulé sur une allée magnifique en sous bois, nous débouchons sur le superbe belvédère de la chapelle de Solférino. Très bel endroit: l'édifice est intéressant, dans le style de l'époque (XIXeme), la vue environnante est somptueuse. Nous dominons la ville de Luz et ses communes jumelles d'Esquieze et d'Esterre, la curieuse église des Templiers, le château Ste Marie.


La descente vers la ville est douce, le panorama omniprésent. La traversée de Luz nous permet de repérer les restaurants où nous pourrons dîner le soir, et les lieux que nous allons fréquenter pendant quelques jours.

Nous bouclons notre randonnée en longeant le gave de Bastan qui descend du pic du midi, quelques beaux aménagement bordent le chemin. La remontée sur St Sauveur est un peu hasardeuse à cause d'un balisage déficient: heureusement le fidèle GPS nous tire d'affaire et nous retrouvons nos voitures, tous un peu émoussés par cette première marche. Nous avons parcouru 6,5 petits km avec un dénivelé de 200m.

Une balançoire originale

Nous rejoignons notre hébergement vers 17h, et après une courte bataille avec l'accès électronique, prenons possession des lieux. La maison est jolie, chalet moderne adossé à la montagne, belle vue sur la vallée en contrebas.

La journée se termine par un resto à l'hôtel de Tourmalet, une remontée digestive à notre home, et une discussion à bâtons rompus sur la suite de notre séjour.

Mardi 5 septembre

Aujourd'hui, c'est le cirque de Gavarnie, que nous avons tous visité il y a très très longtemps. La météo s'est nettement améliorée, et s'il reste un peu de brume dans l'air, ça n'est rien à côté d'hier.

Après quelques courses au Carrefour du coin, nous nous dirigeons vers Gavarnie, une vingtaine de km par les belles gorges du gave de Pau.

Après avoir acquitté les 7€ de la journée de parking, nous nous mêlons aux nombreux (mais pas trop) touristes qui comme nous sont impatient d'admirer le Grand Site d'Occitanie. 


 La balade vers le fond du cirque n'est pas longue, 4km et 200m de dénivelé, mais est parsemée de petits rampaillons qui nécessitent un peu d'effort.


Arrivés à l'hôtel du cirque, nous nous avançons encore un peu pour découvrir un bon coin de picnic, où nous dégustons un repas bien mérité. Nous prenons le temps d'admirer le site grandiose qui nous entoure. C'est vraiment un endroit exceptionnel ! 
Les deux célibataires décident de faire la descente par la cabane de Pailla, alors que les couples descendrons plus sagement par la voie normale. Je poursuis donc la montée avec Gérard, par un superbe sentier en balcon au-dessus de la vallée. 


Le plateau de Pailla et le Pic Rouge de Pailla

Au chalet de Pailla, nous plongeons vers le village de Gavarnie par un sentier scabreux abimé par le passage des vaches. 300m de dénivelé en descente que nous sommes contents de terminer...

Nous retrouvons laborieusement nos compagnons au bord du gave, et clôturons notre randonnée par un pot rafraichissant. 

Les chiffres : 24°C, 8km et 230m de D+ pour les uns, 10km et 400m de D+ pour Gérard et moi.

Mercredi 6 septembre

Le Plateau de Saugué. Perché au-dessus de Gèdre, on accède à cet endroit par une longue et étroite route très pentue. Je l'ai grimpée souvent à vélo et mes jambes s'en souviennent.
L'arrivée au plateau est magique : une grande étendue bosselée, parsemée de parcelles qui ont été manifestement fauchées, et sont maintenant d'un vert uniforme, et d'alpages qui, en fin de saison sont jaunâtre. Des rochers et des buissons de résineux complètent le décor. Quelques troupeaux de vaches pâturent l'estive. Les sommets environnant, plus minéraux, sont présents en toile de fond. 
Cerise sur le gâteau, le cirque de Gavarnie que nous surplombons s'offre à nous dans toute sa splendeur à l'extrémité sud du plateau.


Nous allons parcourir ce plateau sur un bon chemin qu'emprunte le GR10, en espérant rejoindre les dernières croupes herbeuses qui dominent le village de Gavarnie. Malheureusement, le chemin et le relief se compliquent au fur et à mesure de notre progression et nous sommes contraints de faire demi-tour.
Nous revenons sur nos pas et trouvons un endroit ombragé où le pic-nic sera idéal. Des marmottes jouent dans la prairie sous notre balcon.


Nous terminons la balade sur un chemin qui domine le plateau et qui nous offre une vue intéressante.


Nous avons bénéficié d'une météo excellente, une chaleur tempérée par le petit air d'altitude. Dommage que la brume légère, classique à cette saison, ait un peu gâté nos photos.

Nous rentrons à Luz et profitons de la fin d'après-midi pour aller visiter le château Ste Marie qui domine la ville. Belle petite balade qui nous dépose au pied des ruines du vieil édifice.




Jeudi 7 septembre 2023

Luz Ardiden - Col de Riou. Encore une magnifique journée qui s'annonce, nous rejoignons en voiture le superbe site de la station de ski qui domine la ville de Luz-St-Sauveur. La station n'est constituée que d'installations techniques et d'un immense parking, posés dans une sorte de cirque quadrillé de remontées mécaniques. Abstraction faite de la présence humaine et de ses excès, c'est vraiment un très bel endroit, dominé par son Soum de Picot le bien nommé.


Nous sommes sur le secteur d'Aulian et reprenons les voitures pour rejoindre le secteur de Bederet à quelques kilomètres. C'est moins riche, mais c'est le point de départ de la balade qui nous mènera plus ou moins loin vers les crêtes, suivant l'état du chemin et celui de la troupe.
Nous sommes très vite conquis par la beauté des lieux, la vue panoramique omniprésente un peu ternie par la brume estivale.
Beaucoup d'animaux. Nous assistons au tri des brebis dans un enclos.


Le chemin est bon, peu pentu, nous atteignons au bout d'une heure la cabane de Conques. Le groupe semble disposé à poursuivre la balade, un panneau nous annonce le col de Riou à 45mn, nous décidons de tenter le coup.
Le chemin de bonne qualité s'élève modérément et après avoir gagné 150m d'altitude, nous arrivons au col de Riou, 1949m. La vue s'ouvre vers l'ouest et nous découvrons tout au fond de la vallée, 1000m plus bas, les premières maisons de Cauteret, et sur les hauteurs , les installations de la station du Lys.

Il est midi, c'est l'heure du casse-croûte que nous prenons en plein soleil, à défaut d'ombre inexistante. Mais un air léger vient nous rafraichir. 


Nous entamons la descente vers 13h, le chemin est souvent réduit à une trace de brebis. La pente herbue est accueillante, et nous l'empruntons souvent pour rejoindre la piste que nous voyons en contrebas, en dérangeant un peu les marmottes.
Nous retrouvons les voitures et décidons de rentrer par le village de Viscos, par une route très confidentielle mais en assez bon état. On espère trouver un bar dans le village, mais on devra rester avec notre soif. On trouve par contre un village magnifiquement fleuri qu'il nous est agréable de visiter.


Après quelques pérégrinations par les villages de Chèze et de Saligos, nous finissons par dénicher un abreuvoir dans la grande ville animée de Luz. Ouf, il était temps !

Tout le monde semble satisfait de la randonnée du jour, l'entrainement finit par payer. Nous avons parcouru 4km avec un dénivelé de 350m. 

Vendredi 8 septembre 2023

Hautacam. Le tour d'Espagne cyclo (La Vuelta) arrive aujourd'hui au Tourmalet en passant par Luz-St Sauveur. Il est temps de fuir avant que les routes soient fermées. C'est aussi le jour de fin de notre séjour, donc, après avoir bouclé nos valises, nous redescendons dans la vallée d'Argelès pour échapper à la cohue. Direction Hautacam, station de ski qui domine la ville d'Argelès-Gazost.


La montée en voiture est plus rapide que d'habitude quand je la monte à vélo. Après 15km de rude pente, sur une route magnifique, nous arrivons au col de Tramassel, point de départ de notre balade.
Nous circulerons toute la journée sur une crête herbeuse, véritable balcon sur la vallée du gave de Pau, et les vallées adjacentes du Val d'Azun et de Gez. Le chemin est très confortable, constitué la plupart du temps d'un tapis d'herbe tondue ras par les brebis, doux aux pieds, et peu pentu. Nous pique-niquons au sommet de notre boucle de 10km, au pied du soum de Dabant-Aygue ou Hautacam, et au bord d'une falaise impressionnante au-dessus du cirque de Bigaloume. Superbe coin que nous partageons avec les ânes, chevaux et brebis.


Nous terminons notre balade au sommet de la station pour admirer la vue sur le vallon du lac d'Isaby.

Ce fut la dernière balade de notre séjour : Roselyne et Michel qui ont dû nous quitter ce matin ont loupé une balade très sympa, pas trop longue, facile et très esthétique.
Nous garderons un souvenir agréable de cette superbe semaine, et nous pensons déjà à renouveler ces retrouvailles dans d'autres lieux.
Grand merci à tous pour ce sympathique moment.

Retrouvez toutes mes photos (et les vôtres si vous le voulez) sur mon album.
  


jeudi 24 août 2023

Cols d'Azet et de Peyresourde : une histoire de température

 Aujourd'hui, c'est canicule, ce qui a refroidit (un comble !) quelques-uns des habitués pour participer à cette randonnée.

Je me lève à 5h30, il fait 28°C. J'espère que ça va baisser. A 6h30, 28°C au thermomètre de la voiture. Dans la plaine du Boues, ça tombe à 22°C, ça me rassure. Mais à Capvern 30°C  ! Heureusement la température dégringole dans la vallée des Nestes, et finalement on caille en sortant de la voiture à Arreau : 19°C.

Nous ne sommes que 3 Mirandais au départ, Pavie a déclaré forfait. Nous nous élançons à 7h45 par la petite route qui nous conduit au pied du col d'Azet, à Bazus-Aure, où la température est tombée à 14,5°C. Heureusement la côte nous réchauffe. Nous roulons à l'ombre depuis le début et goutons les effets du soleil sur le versant opposé de la vallée, vers Soulan la bien nommée.

La pente reste raisonnable jusqu'à Estensan où nous rejoignons la route 'officielle' du col. Reste 8km à 8% de moyenne. La température s'est élevée et se stabilise à 22°C. Nous montons tranquillement, au rythme du seul vélo 'musculaire', et il n'est pas cul de jatte ! Il avance le bougre de Bébert...

Splendide montée, peu de voitures, la montagne lumineuse côté soleil, température idéale. Comme dit Pascal "les absents ont eu tort". Nous arrivons au sommet vers 8h30 et profitons un moment du spectacle.



Il fait 25°C quand nous nous élançons dans la descente : super, pas besoin de se couvrir. Belle descente, un peu trop technique pour y prendre beaucoup de plaisir, mais la vue est somptueuse.

Après une pause abreuvoir, nous contournons le lac de Loudenvielle. On ressent la fraicheur, il ne fait plus que 21°C. Beaucoup de touristes déjà, ça grouille de tous les côtés.

On attaque le pied du col de Peyresourde à Armenteule. Belle montée, régulière, roulante, une pente quand même sérieuse qui oscille entre 8 et 9%. La température s'est calée à 22°C et le restera tant qu'on ne sera pas sortis de l'ombre des arbres. Au niveau de la tournée de Peyragudes, il reste environ 3 km, et là plus un arbre : c'est beau, ensoleillé, et la température en profite pour monter légèrement, 24°C.

Il fera 28°C quand nous arriverons au col. Un vent soutenu nous a poussés et rafraichis sur les derniers kilomètres, et heureusement Bébert a fini par se calmer. Nous goutons un repos bien mérité et sacrifions à la traditionnelle photo.


Il nous reste un petit coup de cul pour rejoindre Peyragudes, avec une vue sympa sur la montée que nous venons de faire.


Un peu de monde dans la station, nous prenons le temps de flâner. La descente est interrompue par Bébert qui veut nous parler de Romain Bardet et sa victoire célèbre sur l'altiport.



Nous repartons pour la longue descente qui nous ramène à Arreau. La température reste raisonnable dans les parties ombragées mais s'élève très rapidement à partir de Bordères-Louron jusqu'à 32°C. Le vent de la vitesse nous rafraîchit heureusement.

Il fait 35°C quand nous récupérons nos voitures. On en a croisés qui commençaient la montée !!!

Très belle balade, la température ne nous a posé aucun problème, nous avons au contraire bénéficié d'un temps idéal pour cette randonnée. Les absents ont vraiment eu tort.

Les chiffres : 60km et 1620m de dénivelé.