Une fois n'est pas coutume, ce sont les Bleuets qui invitent. La météo en montagne n'étant pas trop favorable, c'est Pascal qui nous propose un itinéraire maousse-costo dans notre secteur du département.
C'est donc un gros groupe de 17 cyclos (ou devrais-je dire "coureurs") qui se sont élancés depuis Mirande pour un périple de + de 100km et des côtes qui s'annoncent sévères et nombreuses.
Après un échauffement rapide en traversant la ville, nous attaquons la première difficulté sérieuse, la côte de Lafitte qui nous conduira sur les hauteurs de Bazugues. Très bel endroit, mais sale côte irrégulière que nous n'apprécions pas trop par ici. Pourtant le temps est magnifique et la vue qui s'offre à nous sur les Pyrénées enneigées est superbe.
La plongée vers la N21 par la côte Dufils nous rappelle que nous avons la chance de tourner dans ce sens.
Une belle et douce montée suivie d'une agréable et longue descente nous dépose au joli village médiéval de Tillac. C'est le début d'un trilogie que je connais bien, la succession de trois belles côtes bien pointues : Tillac-Monpardiac-Troncens. La pente est toujours supérieure à 10%. A Troncens, la remontée vers Betplan est plus conforme à ce que nous attendons d'un coteau Est.
A partir de Betplan, c'est la plaine de l'Arros. La morne plaine comme dit Joel. Une vent soutenu de face, conjugué à la nécessité de rattraper le retard accumulé ici ou là, et nous voilà partis pour 15km de nez dans le guidon : j'adore...
La côte de Auriebat est la bienvenue, mais je crois que c'est la pire de la journée : mon compteur grimpe jusqu'à 22%. J'ai été obligé de puiser un peu plus dans la batterie, la plaine m'avait entamé. Le casse-croûte au pied de l'église est le bienvenu sur ce somptueux balcon naturel.
Nous repartons pour 70km, la route plate de Plaisance est la copie conforme de celle de St Justin : morne plaine, mais il est vrai que nous sommes toujours dans la plaine de l'Arros. Le changement de direction vers Beaumarchés est le bienvenu, nous avons maintenant le vent favorable. Mais nous nous heurtons à l'entrée de la bourgade à un mur qu'il faut escalader : dur dur.. La vue éphémère sur la majestueuse église médiévale détourne notre esprit de la difficulté ambiante.
Nous abordons à partir de là la route des Preux et des Maréchaux qui traverse l'Astarac. Jusqu'à Cayron, elle est un grandiose balcon sur les Pyrénées. Nous plongeons alors dans la vallée du Midour. Ce ruisseau a creusé une vallée profonde et encaissée, et les gens du coin ne connaissent pas les lacets : toutes les routes qui la traversent montent ou descendent face à la pente, ce qui se traduit par des descentes vertigineuses (et très étroites, hein Michel) et des remontées effroyables. On s'en souviendra.
Le relief est pas mal tourmenté par ici, mais magnifique : nous alternons les descentes impressionnantes et les remontées qui le sont tout autant. Nous passons Gazax, Peyrusse Grande, puis Cazaux-d'Anglès.
La belle côte de Montgaillard, pas mal dans son genre nous ramène à Riguepeu puis St Arailles. Une dernière belle côte sur une petite route confidentielle et nous dominons l'Isle de Noé et la belle vallée de la Baïse : ça sent l'écurie.
Le retour par la vallée est rapide, nous avons perdu la moitié de la troupe. On se retrouve tous à la salle Baudran pour échanger nos impressions.
Belle journée, beau circuit, très dur à cause des pentes énormes. J'ai quand même prix le temps d'admirer le paysage, les fleurs omniprésentes - jacobées et orchidées- les senteurs enivrantes. Je n'ai pas trop aimé les 40kms de plaine où j'étais plus préoccupé par la roue arrière de mon prédécesseur.
Nous avons parcouru 111km avec un dénivelé de 1600m
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