mercredi 29 mai 2024

Reconnaissance Transgarona et montée à Canejan

 Ca faisait un moment que j'avais entendu parler de cette extension de la V83 ou via Garona, vers l'Espagne. Aujourd'hui, c'est l'ensemble de la véloroute qui va de Toulouse à l'Espagne qui prend le nom de Transgarona, pour être raccordé à terme à la partie espagnole.

J'ai profité d'un déplacement de ma moitié vers Bossost pour me faire larguer à Chaum afin de reconnaitre cette partie de l'itinéraire vers l'Espagne.

Le cheminement emprunte d'abord la piste cyclable et utilise rapidement la route qui mène à Cierp-Gaud. Joli petit village. Je traverse la Pique qui vient de Luchon pour rejoindre la vallée de la Garonne via Marignac, que l'on contourne par une tranquille petite route. Balisage correct.

La traversée de St Béat est inhabituelle : au lieu de passer par l'ennuyeuse rue centrale, nous traversons le village par de petites ruelles où les voitures passent à peine. L'itinéraire chemine ensuite au ras de la montagne, en bordure de la plaine et loin de la grand route. Très pittoresque et souvent bosselé.

Au lieu-dit Pouch Bir, le chemin se redresse brutalement : une pente de plus de 20% sur un revêtement pavé de morceaux de shiste, irrégulier et très difficile à rouler. J'ai dû mettre le pied à terre deux fois.

Le parcours est superbe, ombragé. Il rejoint la route sur quelques hectomètres, avant de longer le canal hydroélectrique qui capte l'eau de la Garonne. Peu après le niveau de Fos, il reprend son aspect sauvage et joueur pour rejoindre le barrage de captage du fleuve.

Je profite de la tranquillité du lieu pour m'offrir un petit casse-croûte.



Je poursuit cette magnifique voie cyclable jusqu'à la frontière espagnole qui n'est pas loin. Elle est marquée par un panneau qui explique l'histoire de la Garonne



Le revêtement du chemin change côté espagnol : on passe du goudron au béton, une bande large d'un mètre. Et chose rare en France mais courante en Espagne, car les espagnols ne font pas les choses à moitié, je rencontre dans les endroits les plus pentus de la montagne, des passerelles métalliques pour les vélos.


La piste s'arrête peu après le Pont du Roi et rejoint la grand route, heureusement accompagnée d'une large bande cyclable. Au village de Pontaut, un nom bien français, je décide de grimper au joli village suspendu de Canejan. Il y a longtemps qu'il m'attire, magnifiquement perché sur les hauteurs de la vallée.

La montée est raide sur les 3 premiers kilomètres, puis s'attenue ensuite jusqu'au sommet.

Canejan

Le village est superbe, la vue est somptueuse. Je circule à vélo ou a pied dans les petites ruelles escarpées, souvent avec des escaliers.





La descente plaisante me ramène sur la route principale, et je rejoins le centre commercial Boya à 3km par une petite route tranquille.

Petite balade de 41km et 730m de dénivelé qui m'a permis de sortir des chemins battus et de voir ce village qui me nargue depuis longtemps.






lundi 27 mai 2024

Randonnée en aquitaine du 4eme âge

 Il y a un moment que je murissais le projet de partir voyager à vélo. L'occasion s'est présentée quand ma sœur Roselyne, grande cyclo-voyageuse devant l'éternel, m'a proposé de l'accompagner avec son mari Michel pour une randonnée en Aquitaine. Moyenne d'âge de l'équipe, 80 ans. 6 étapes sur la voie verte* du canal des 2 mers, et les véloroutes* de la vallée du Lot et du Dropt. Après une longue préparation, Roselyne se chargeant des hébergements et moi des itinéraires, pendant laquelle je m'équipe de sacoches et je liste le matériel que je devrai emporter, nous nous retrouvons à Marmande pour le grand départ.

* voies vertes : des pistes cyclables réservées aux seuls vélos.

*véloroutes : petites routes tranquilles partagées avec les automobiles et en général bien balisées.

22 mai 2024- 1ere étape : Marmande-Agen

Le moral n'est pas au beau fixe : du mauvais temps est annoncé pour les deux premiers jours. Au départ de Marmande il fait gris, 9°C. Nous rejoignons le canal latéral à la Garonne par une ancienne voie ferrée convertie en voie cyclable. On domine les innombrables vergers qui couvrent la large vallée.

Le canal est bordé des deux côtés d'une double rangée de platanes énormes, plus que centenaires sans doute. Cela forme une voûte sombre et dense qui nous enveloppera sur de longs kilomètres: pas très réjouissant, ça devient vite ennuyeux. Le chemin, goudronné, est souvent traversé par les racines, mais ça roule pas trop mal.

Du côté de Damazan le paysage s'ouvre un peu et j'en profite pour faire ma première photo du port. Il est bientôt midi, le port de  Buzet sur Baïse  nous accueille chaleureusement, d'autant que le soleil a daigné apparaitre.



Nous sommes à peu près à mi-parcours, 40km.

L'après-midi le temps est assez ensoleillé, le canal un peu plus ouvert. Nous pouvons observer le paysage qui nous entoure. Nous suivons la Baïse pendant un moment, reconnaissable aux eaux limoneuses qu'elle charrie. A Agen, nous traversons l'impressionnant pont-canal et suivons le chemin de halage qui pénètre au milieu de la ville. Notre gîte se trouve à quelques kilomètres après la ville. Nous continuons donc jusqu'à St Jean de Thurac, où nous découvrons "La Poule à Vélo" une maison éclusière transformée en auberge. Superbe et accueillante.



On y mange bien, on y dort bien, la jeune patronne est sympa.

Nous avons parcouru aujourd'hui 80km avec un énorme dénivelé de 129m.


23 mai 2024- 2eme étape : Agen-Lafrançaise

Le temps est un peu plus clair qu'hier, mais il fait frisquet. 15 km nous attendent sur la voie verte pour rejoindre Valence d'Agen. Nous rencontrons des cyclos assez fréquemment, c'est parfois l'occasion d'échanger un moment avec ces inconnus : très sympa.

A Valence, un petit détour dans la ville nous permet d'admirer les magnifiques lavoirs anciens qui s'y trouvent. 


L'étape du jour étant courte, nous nous autorisons une petite diversion en nous écartant de l'itinéraire pour aller visiter Auvillar, l'un des plus beaux villages de France. Nous avons été récompensés de l'effort nécessaire pour y grimper.


Nous retrouvons notre itinéraire en empruntant une petite véloroute charmante et tranquille. Elle nous mène au minuscule port de Malause où nous nous installons pour le pique-nique.

Après midi le temps est variable. Nous filons vers Moissac pour visiter la superbe abbaye.


Nous quittons la voie verte des deux mers pour rejoindre Lafrançaise. Une brève averse nous surprend au niveau du pont-canal du Cacor sur le Tarn. Heureusement les immenses platanes nous servent de parapluie et nous en sortons indemnes.

Nous suivons maintenant une petite route qui serpente au milieu des vergers de pommiers, cerisiers, kiwis, en logeant le Tarn. La route se transforme vite en chemin blanc, puis en chemin vert. Et c'est dans l'herbe et la boue que nous terminons les derniers hectomètres de cette portion. La frangine renâcle un peu...

Lafrançaise nous attend, perchée sur son éperon, une belle côte en perspective. Le sommet est un joli balcon qui nous offre une vue magnifique sur la riche plaine du Tarn et ses méandres.

Une deuxième averse nous accueille alors que nous pénétrons dans le magasin pour nos courses du soir. Une fois de plus nous échappons à l'ondée.

Nous rejoignons notre gîte à quelques kilomètres, perdu au bord de la rivière. Superbe endroit, belle bâtisse et bel appartement. La patronne est bavarde mais sympa, avec ses 8 chats.

Nous avons roulé 68km avec un dénivelé de 285m


24 mai 2024- 3eme étape : Lafrançaise-Cahors

Grand beau temps mais frais au départ de Meauzac, lieu de notre repos. Il faut remonter à Lafrançaise pour retrouver la véloroute "La Vagabonde" qui nous mènera à Cahors. Après 1km à 14%, nous traversons la ville et replongeons vers la vallée du Lemboulas. Le pont cascade de Pontalaman est un lieu magique qui me rappelle les sites similaires sur notre Baïse. Nous nous y arrêtons un moment.


Nous suivons pendant une quinzaine de km dans la vallée de la Lupte, assez plane, bucolique, où nous admirons les prairies fleuries couvertes d'orchidées (Orchis Pyramidal).

Nous atteignons le village de Castelnau-Montratier au prix d'une belle et longue montée. La vue sur l'éperon rocheux et la superbe église est magnifique. Curieusement je n'ai trouvé aucun renseignement sur cette église dans la doc touristique du village. Nous rencontrons un habitant charmant qui nous parle un peu de sa commune; il est cyclo comme nous et nous conseille de monter au moulin de Boisse pour pique-niquer. Ca tombe bien, c'est sur notre chemin.



Agréable repas au pied du moulin rénové, et environnés de sauges violettes et d'orchidées.

Nous poursuivons notre périple sur le haut plateau calcaire de l'Hospitalet, assez caractéristique, et nous abordons le Quercy blanc et ses causses remarquables. Une longue combe nous procure une douce descente vers Cahors. Nous retrouvons là la civilisation et les cohortes de voitures. Nous couchons ce soir à l'auberge de Jeunesse, j'espère qu'ils ne nous mettront pas dehors !.. Elle a la bonne idée d'être à quelques pas du célèbre et magnifique pont Valentré.


  Après notre installation, nous partons explorer la ville et trouver le resto qu'on nous a conseillé. La vieille ville est très agréable et esthétique, nous déambulons dans de très jolis quartiers médiévaux. Le Grill de Julia est une très sympathique resto et nous nous régalons (nous n'avons pas rencontré Julia).
Nous avons parcouru aujourd'hui 59km et 650m de dénivelé.

Quartier de la Daurade


25 mai 2024- 4eme étape : Cahors-Duravel

Temps gris au départ de cette étape sur la véloroute de la vallée du Lot. Elle commence par la traversée du pont de Valentré, joli souvenir. La véloroute longe le Lot la plupart du temps au plus près de la rivière, sur de petites routes confidentielles très agréables.

Peu après Cahors nous passons au pied du beau château de Mercues perché sur une impressionnante falaise.



 La route serpente au milieu des vignes et nous constatons avec surprise qu'elles semblent rachitiques. En y regardant de plus près, on remarque qu'elles ont gelé, et ce sont des repousses timides que l'on voit. Une vraie désolation ! Nous verrons au cours de cette étape qu'une grande partie du vignoble de Cahors a été touchée.

A Luzech, nous parcourons le cingle que forme le Lot à cet endroit : curieux et sauvage. 

Le cingle suivant est celui d'Albas, magnifique cité perchée sur la falaise qui domine la rivière.


Nous cherchons désespérément une table de pique-nique depuis un moment, il nous faut poursuivre 10km jusqu'à Juillac pour trouver une aire équipée pour notre grand âge, au bord de l'eau.

La route est toujours charmante, nous la quittons temporairement pour faire des provisions à Puy l'Evêque. Notre gîte n'est plus très loin, du côté de Duravel, à Vire sur Lot. Joli coin tranquille à cette saison, un parc d'attractions voisin doit faire de l'animation en été. Le superbe "Clos de la Salamandre" nous attend pour passer la nuit. Nous disposons d'une piscine et d'une cuisine d'été où nous pourrons dîner grâce à une température raisonnable.

Nous avons parcouru 67km et 417m de dénivelé.

26 mai 2024- 5eme étape : Duravel-Castillonnès

Encore gris et menaçant ce matin. Nous rejoignons notre itinéraire qui est une voie verte sur une ancienne voie ferrée. Très agréable, bon revêtement et paysage sympa. 

Elle nous mène à Fumel, ancienne ville ouvrière assez laide, puis à Monsempron-Libos où nous quittons la vallée du Lot. Il faut monter pour gagner un plateau consacré à la culture des pruniers, les fameux pruneaux d'Agen.

Plongée dans la vallée de la Lède à Gavaudun : nous la suivons longuement dans un tunnel de verdure jusqu'à Lacapelle-Biron. Petite émotion, nous sommes à 8km de la Croix de Veyrine, la maison familiale des parents qui nous a accueillis pendant de nombreuses vacances et qui nous laisse beaucoup de bons souvenirs.

Nous rejoignons la vallée du Dropt et la véloroute éponyme à Villeréal, très jolie bastide que nous prendrons le temps de visiter. Malheureusement une multitude de voitures en stationnement vient gâcher la vue. Belle halle ancienne et curieuse église.


La route vers Castillonnès est bordée de nombreux vergers de pruniers et de noisetiers. Nous passons le hameau de St Dizier où une curieuse maison à empilage (sic) attire notre attention.


Castillonnès est une magnifique bastide perchée sur son éperon rocheux. Là encore, il faut se battre pour limiter la pollution visuelle des automobiles.



Le chemin qui nous conduit au gîte du Muguet, à 8km de là, s'avère être un GR chemin de St Jacques. Mes compagnons apprécient modérément ce style de parcours, résultat d'une erreur de tracé  de ma part. Pas terrible à vélo, surtout avec l'humidité ambiante.

Notre gîte pour la nuit est luxueux, les hôtes sont sympas et dinent avec nous d'un excellent repas maison. Je goûte la truffe pour la première fois...

Nous avons parcouru 72km et 593m de dénivelé.


27 mai 2024- 6eme étape : Castillonnès-Marmande


Temps gris une nouvelle fois, on n'en sortira pas ! C'est notre dernière étape, dans la vallée du Dropt que nous quitterons aux 2/3 du parcours pour rejoindre notre point de départ.
Le circuit est intéressant jusqu'à Eymet en Dordogne. Nous connaissons la ville où nous avons participé à une cousinade il y a quelques années. Est-ce la grisaille ou la quantité de voitures qui encombrent la place centrale, je suis franchement déçu et je ne prend aucune photo.
Nous bifurquons plein sud au niveau de Duras que nous apercevons sur son piton. Le temps est menaçant, nous échappons de peu à une averse.
Il n'y a plus grand chose à visiter et, la tristesse du temps aidant, nous nous dirigeons sans joie vers nos véhicules qui patientent à Marmande.

Fin du périple de 412km et 2500m de dénivelé.

Ca restera un excellent souvenir, entaché d'un regret, le manque de soleil. Une expérience intéressante pour moi, et qui m'a montré que je pouvais aussi partir seul, même si c'est moins sympa.
Merci à mes compagnons de voyage qui ont été irréprochables.

Toutes les photos ICI  (appuyez sur le bouton 'info' pour connaitre les lieux)








jeudi 9 mai 2024

Cols d'Azet et de Peyresourde

 Une très belle journée s'annonce, grand soleil, température fraîche au départ mais grimpant rapidement. C'est un gros groupe de Gersois (17) qui se presse au départ de Arreau, et 25% de Gersoises !

Nous rejoignons le pied du 1er col à St Lary, en empruntant toutes ces petites routes sympas qui sillonnent  la vallée des Nestes. Bien nous en a pris, car une circulation automobile importante encombrait la route principale.

Les premiers kilomètres du col d'Azet sont peu pentus, ils nous permettent un échauffement en douceur. Ca se corse après le village de Sailhan et ça se redresse brutalement à 9% pour rejoindre Estansan. Nous profitons de la vue somptueuse qui se présente tout autour de nous. Un peu de neige fraîche poudre les sommets de l'Arbizon et du côté du col de Portet.

A partir d'Estansan, le pourcentage de la pente va rester à environ 8-9%. Mais le coin est si beau, les prairies verdoyantes, les sommets déchiquetés, les villages accrochés à la montagne, que nous sommes distraits de notre peine à avaler ces pentes sérieuses. Un bon coup de cul à Azet, j'en profite pour un arrêt photos. 

Plus que 5km à gravir: tout le groupe est éparpillé le long de la route, chacun monte à son rythme. Nous rencontrons beaucoup de cyclos, qui montent ou qui descendent. Pas trop de voitures, mais je vois qu'elles sont toutes déjà au sommet.

L'avant dernier km à 6% nous permet de souffler un peu avant le dernier à 8. Ca fait du bien aux jambes. Enfin c'est le sommet : il fait bon, pas de vent. Les autos gâchent un peu le paysage, les motos nous gratifient de leur pétarades et des odeurs qui vont avec. Vivement les motos électriques !


Après une longue pause au col, nous plongeons dans la rapide descente vers Loudenvielle. La vue est superbe, sur le lac en bas, sur le col de Peyresourde que nous allons grimper.


Regroupement général en bas, on refait les niveaux à la fontaine de Génos avant de poursuivre vers Estarvielle, au pied du col de Peyresourde.

La montée est plaisante, régulière, assez pentue quand même. Le groupe se forme, se déforme, se reforme, suivant la condition de chacun. C'est agréable de grimper en bavardant...



Après 5km de montée, nous bifurquons vers la droite, direction la station de Peyragudes. J'ai déjà descendu cette route, mais c'est la première fois que je la monte, et je sais ce qui nous attend...

La pente s'accentue brutalement au pied de la station, et c'est un kilomètre à 11-12% qui se présente à nous. Les jambes commencent à tirer, je plains les cyclos musculaires qui nous accompagnent.

La pente devient plus raisonnable pour arriver au village et le groupe se reforme en attendant les rescapés. Il nous reste un petit km de montée avant de redescendre vers la col de Peyresourde.

un beau groupe de cyclos montagnards

La descente vers la vallée du Louron est très rapide, il y a peu de virages pour nous ralentir. Les 10 derniers kilomètres dans la vallée ne sont pas les plus intéressants, aussi nous filons roue dans roue jusqu'à Arreau. Un coup d'œil en passant à la chapelle ND des neiges, là-haut au col de Ris que nous aurions pu ajouter à notre périple. Nous nous contenterons du dernier petit (très petit!) col du Pas de Tir, avant de rentrer dans Arreau.

Nous nous retrouvons pour un pique-nique convivial où nous refaisons la balade. Un grand merci aux filles, qui une fois de plus nous ont régalé de leur gâteaux.

Merci à tous mes compagnons, un grand bravos aux musculaires, et particulièrement à Steph, seule femme sans assistance.

Nous avons parcourus 64km et gravi 1634m de dénivelé.



samedi 4 mai 2024

Une endurance XXL du côté de Troncens

 Une fois n'est pas coutume, ce sont les Bleuets qui invitent. La météo en montagne n'étant pas trop favorable, c'est Pascal qui nous propose un itinéraire maousse-costo dans notre secteur du département.

C'est donc un gros groupe de 17 cyclos (ou devrais-je dire "coureurs") qui se sont élancés depuis Mirande pour un périple de + de 100km et des côtes qui s'annoncent sévères et nombreuses.

Après un échauffement rapide en traversant la ville, nous attaquons la première difficulté sérieuse, la côte de Lafitte qui nous conduira sur les hauteurs de Bazugues. Très bel endroit, mais sale côte irrégulière que nous n'apprécions pas trop par ici. Pourtant le temps est magnifique et la vue qui s'offre à nous sur les Pyrénées enneigées est superbe.

La plongée vers la N21 par la côte Dufils nous rappelle que nous avons la chance de tourner dans ce sens.

Une belle et douce montée suivie d'une agréable et longue descente nous dépose au joli village médiéval de Tillac. C'est le début d'un trilogie que je connais bien, la succession de trois belles côtes bien pointues : Tillac-Monpardiac-Troncens. La pente est toujours supérieure à 10%. A Troncens, la remontée vers Betplan est plus conforme à ce que nous attendons d'un coteau Est.

A partir de Betplan, c'est la plaine de l'Arros. La morne plaine comme dit Joel. Une vent soutenu de face, conjugué à la nécessité  de rattraper le retard accumulé ici ou là, et nous voilà partis pour 15km de nez dans le guidon : j'adore... 

La côte de Auriebat est la bienvenue, mais je crois que c'est la pire de la journée : mon compteur grimpe jusqu'à 22%. J'ai été obligé de puiser un peu plus dans la batterie, la plaine m'avait entamé. Le casse-croûte au pied de l'église est le bienvenu sur ce somptueux balcon naturel.



Nous repartons pour 70km, la route plate de Plaisance est la copie conforme de celle de St Justin : morne plaine, mais il est vrai que nous sommes toujours dans la plaine de l'Arros. Le changement de direction vers Beaumarchés est le bienvenu, nous avons maintenant le vent favorable. Mais nous nous heurtons à l'entrée de la bourgade à un mur qu'il faut escalader : dur dur.. La vue éphémère sur la majestueuse église médiévale détourne notre esprit de la difficulté ambiante.

Nous abordons à partir de là la route des Preux et des Maréchaux qui traverse l'Astarac. Jusqu'à Cayron, elle est un grandiose balcon sur les Pyrénées. Nous plongeons alors dans la vallée du Midour. Ce ruisseau a creusé une vallée profonde et encaissée, et les gens du coin ne connaissent pas les lacets : toutes les routes qui la traversent montent ou descendent face à la pente, ce qui se traduit par des descentes vertigineuses (et très étroites, hein Michel) et des remontées effroyables. On s'en souviendra.

Le relief est pas mal tourmenté par ici, mais magnifique : nous alternons les descentes impressionnantes et les remontées qui le sont tout autant. Nous passons Gazax, Peyrusse Grande, puis Cazaux-d'Anglès.

La belle côte de Montgaillard, pas mal dans son genre nous ramène à Riguepeu puis St Arailles. Une dernière belle côte sur une petite route confidentielle et nous dominons l'Isle de Noé et la belle vallée de la Baïse : ça sent l'écurie.

Le retour par la vallée est rapide, nous avons perdu la moitié de la troupe. On se retrouve tous à la salle Baudran pour échanger nos impressions.

Belle journée, beau circuit, très dur à cause des pentes énormes. J'ai quand même prix le temps d'admirer le paysage, les fleurs omniprésentes - jacobées et orchidées- les senteurs enivrantes. Je n'ai pas trop aimé les 40kms de plaine où j'étais plus préoccupé par la roue arrière de mon prédécesseur.

Nous avons parcouru 111km avec un dénivelé de 1600m




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