Impossible de laisser échapper une journée pareille, sans doute la plus belle du mois d'octobre. L'envie de montagne me titillait déjà depuis un moment, ça a été le jour rêvé.
Départ de Camous à 11h avec le sandwich sur le dos, direction Arreau, au pied du col d'Aspin. Comme d'habitude à cette heure, un vent soutenu descend la vallée d'Aure, je l'ai donc dans le nez : ça ne facilite pas l'échauffement que j'envisageais progressif.
5km : j'attaque le col, la température est douce, 18°C et le soleil généreux. Le premier kilomètre est à l'ombre et je me réchauffe dans les premiers 8%. Le soleil réapparait et j'apprécie sa chaleur. Il me reste 10km à monter sur une route magnifiquement lisse, un paysage qui me distrait à chaque instant, les colchiques omniprésentes sur les bas-côtés.
J'espérais une nature parée de ses couleurs d'automne, mais il est encore trop tôt en saison. Je suppose que ce sera le cas plus haut.
Plus que 5km avant le col. C'est le point de départ des difficultés. Un premier kilomètre à 10% qui m'effraie un peu, mais que je monte tranquillement -tout à gauche- puis les 4 derniers à 8%. Ca monte bien, les jambes sont là. D'autant que je m'arrête régulièrement pour faire des photos : Les hêtres ont revêtu leur tenue d'automne, et c'est un régal de couleurs. Ajouté à cela le manteau blanc qui couvre les sommets.
Voilà le col : le Pic du Midi me saute à la figure, c'est la première chose que je vois et je m'empresse de l'immortaliser.
Je m'installe confortablement sur la pelouse pour un casse-croûte bien mérité, et j'admire le somptueux paysage qui m'entoure.
J'entame la descente vers Payolle, tranquillement pour profiter de la vue. Après 2km, je bifurque vers le col de Beyrède, une route qui a connu le bitume jadis, il en reste quelques traces. Ca reste un chemin assez roulant, et mes pneus de 42 s'y sentent à leur place.
Après 4km sur ce pensum, voici le col de Beyrède : il est moins dur par ce côté, je n'ai grimpé que 90m pour le rejoindre.
Il ne me reste plus que la longue et raide descente pour regagner mon point de départ. Je l'entame sans excitation, pour profiter des magnifiques couleurs qui encadrent cette petite route. Les premiers kilomètres sont très ouverts, donc ensoleillés. La suite emprunte souvent des sous-bois superbes mais sombres et froids : la température de 21°C au col chute à 16.
A la tournée de Beyrède, je décide de poursuivre vers Jumet que je ne connais pas. Une gaillarde côte de plus de 15% sur 1km m'amène au joli village perdu, pour l'heure en plein chantier de rénovation de la voirie.
La descente vers Camous emprunte un chemin discret et pentu qui n'est pas fait pour les vélos de route.
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