Jeudi 6 novembre 2014, 4h15
Rendez-vous à Cazères,
près de Toulouse, pour le départ d'un long voyage en car de 10h qui
nous conduira à l'aéroport de Genève, où nous attend l'avion pour
Pékin.
Cette première partie du
voyage se passe bien : le bus est confortable, nous faisons
connaissance avec les autres participants de l'aventure. Tous des
inconditionnels de la fédé, ligue des Pyrénées. Beaucoup se
connaissent déjà, issus de club actifs de la région : l'Union,
Montauban, Montrabé, etc... Beaucoup de gens avec des responsabilités dans leurs
clubs, apparemment. Je me sens un peu comme le petit bleu de la
troupe, ça fait drôle.
Arrivée à
Genève-Cointrain vers 15h, une longue attente commence, l"avion
ne décollant qu'à 19h20.
Elle est mise à profit
pour régler toutes les formalités d'usage, et pour regrouper les
autres participants qui nous rejoignent, venant des ligues voisines
de Franche-Comté, Bourgogne et Rhône-Alpes. Au total, un joli
groupe d'environ 130 personnes, la plupart en tant que cyclo.
Le décollage a lieu à
l'heure prévue, dans un A330-200 qui nous a paru un peu hors d'âge...On
verra bien.
Pratiquement 10h d'avion
nous attendent : on s'installe comme on peut aux places prévues,
nous en changeront rapidement en constatant que l'appareil n'est pas
plein et que nous avons la possibilité d'accaparer deux places. Autant de gagné pour le
confort !
Le vol se passe, ponctué
de repas et collations bienvenues, d'excellente qualité : Air China
est nettement au-dessus d'Air France dans ce domaine..
A la fin d'une nuit agitée
et inconfortable, nous ouvrons les stores des hublots sur un paysage
époustouflant de montagnes désertiques et enneigées, éclairées
par la lumière rasante du soleil levant, qui semblent peu élevées
: nous sommes au dessus de la Mongolie.
Nous survolons ensuite un
long désert de sable, avant d'approcher de Pékin, couverte d'une grisaille peu épaisse.
Vendredi 7/11, 12h : L'aéroport de Pékin
est immense : nous accostons au terminal n°3, construit à
l'occasion des JO de 2008. Architecture intérieure
étonnante et belle, qui fait penser à un panier renversé. Les
formalités de sortie, interminables comme il se doit, nous
permettront de l'admirer à loisir.
Notre guide, Mr Wang, nous
accueille à la sortie, somptueusement, avec une immense banderole de
bienvenue. Il parle un français irréprochable et nous présente dans le bus qui nous conduit à l'hôtel, les
grandes lignes de notre séjour ainsi que le mode de vie à Pékin.
clic sur les photos pour agrandir
Le Loong Palace Hotel, situé très au nord de la capitale, nous accueille somptueusement. Un vrai palace où nous nous installons pour la soirée
17h : réception des vélos
. Imaginez une centaine de personnes et autant de vélos, alignés
pour faire connaissance Les montures qui nous ont été préparées
sont neuves, des VTTs dernier cri, cadre alu, équipement Shimano,
fourche télescopique et frein à disque : marque Flying Pigeon
China. Chacun prend son destrier, on règle les selles et quelques
autres détails. Demain, première prise en jambes..
18h : dîner en ville, à
pied à 10mn de l'hôtel . Resto Chinois bien sûr ! Les tables sont
rondes, un grand plateau rotatif occupe le centre, il est garni de
tous les plats et chacun se sert à volonté . Excellente nourriture,
surtout des légumes, très croquants, délicieux : on goûtera ainsi
les pousses de lotus, on reconnaîtra du concombre, céleri, et plein
de préparations exotiques délicieuses. Peu de viande, du porc au
caramel. Pas de fromage, pas de dessert, pas de vin. De la bière, du
thé...Et bien sûr, pas de couverts : on s'initie au maniement des baguettes.
20h : Dodo, il faut
récupérer du décalage horaire.
Samedi 8 novembre, 9h, Randonnée des "longs
nez" dans la morne plaine (80km 180m D+)
Exceptionnellement, le
rendez-vous est fixé à 9h sur la place, nous avons décidé de
rouler toute la journée.
Exceptionnellement encore,
nous nous retrouvons à ... 88 cyclos, sur l'immense esplanade, au
pied de notre hôtel, dans la banlieue de ... Pékin. Il fait 6°C
mais le soleil matinal nous réchauffe un peu la couenne. Et les
« longs nez », c'est nous : c'est ainsi que les
chinois appellent les blancs, on devine pourquoi.
88 vélos donc, tous
identiques, rouges ou blancs, VTTs d'excellente facture.
Nous partons en direction
de Pinggu, une "petite" ville de la banlieue de Pékin, à
80 km tout de même. Tout est démesuré ici, les places, les routes,
les voies cyclables que nous utiliserons quasiment pendant tout le
parcours. La circulation dans la ville est facile pour les cyclos,
sauf dans les carrefours où tout le monde se retrouve sur la même
voie.
Les routes principales
sont constituées d'une chaussée à double voie de circulation pour
les voitures, encadrée de deux routes pour les deux roues (4m de
large chacune). Revêtement parfait.
La route est bordée de
chaque côté par une large bande réservée au commerce, avec ses
pancartes et calicots, et toute l'agitation afférente. Derrière
cette façade, les habitations, je suppose.
Nous ne verrons pas de
campagne pendant tout le trajet : soit des commerces, soit de
nombreuses plantations d'arbres, surtout peuplier, parfois ce qui
ressemble à des pépinières. Des champs, que tchi !
On va doubler ou croiser
toute une faune cycliste étonnante, toute équipée de moteurs
électriques - je suppose que les moteurs thermiques ont été
interdits de circulation pendant la durée du conseil de l'APEC
(réunion internationale des pays du Pacifique).
Que retenir de cette
longue traversée de la morne plaine du district de Pékin ?
La propreté de façade
sur les grands axes et dans la capitale (l'effet APEC?)
La circulation, importante
mais pas trop : la circulation alternée a été décrétée
cette semaine
Beaucoup de deux roues,
mais on est loin de la foison des pays asiatiques voisins.
Les marchés de pleine
rue, fréquents et colorés. Ils empiètent généralement sur la
voie cyclable.
L'immense variété de
fruits et de légumes présents sur les étals, la plupart
manifestement cultivés localement.
La dimension
impressionnante des petites villes : le district de Pékin
compte 23 millions d'habitants.
La poussière qui recouvre
tout : la région est très sèche actuellement.
La saleté de la cuisine
du restaurant musulman où nous nous arrêtons pour déjeuner :
plat unique délicieux, pâtes au bœuf, qui nous permettra
d'expérimenter les baguettes (pas de couverts en Chine).
Un peu frustré par
l'omniprésence du tissu urbain en bordure des grands axes, je me
permets de m'écarter de l'itinéraire pour aller voir l'envers du
décor et rouler dans la campagne : et là, je vois des cultures, des
villages, plutôt sales et désordonnés, la vraie vie, quoi.
Nous arrivons à Pinggu
vers 16h, il est temps, le soleil est presque couché. Le froid tombe
très vite.
Dimanche 9/11, Pinggu-Huangyaguan (46km 390m D+)
Lever 6h pour rejoindre
Huangyaguan avant 10h. L'hôtel, à peine terminé, n'a pas anticipé le petit dej et
c'est la course pour arriver à manger un morceau.
7h30, les vélos piaffent
d'impatience, le départ est proche : il fait -2°C ! ça pique...
Chacun se couvre du mieux
qu'il peut, moi je sors la cagoule.
La traversée de Pinggu
dans la circulation est parfois scabreuse, mais en principe, nous
avons une large bande cyclable à notre disposition. Beaucoup de
conducteurs semblent l'oublier. Des gens travaillent, d'autres font
du sport sur les places, une grande agitation règne dans la ville.
Nous atteignons rapidement
les faubourgs, le train est rapide, nos guides veulent arriver à
l'heure à la cérémonie qui nous attend au pied de la muraille de
Chine. A l'occasion du 50eme anniversaire des relations
franco-chinoises, a lieu une grande manifestation de cyclotouristes
des deux pays.
La route est large mais
bordée d'une importante bande cyclable comme d'habitude : nous
sommes en sécurité. Nous abordons bientôt les premières côtes,
pas trop pentu, puis nous longeons un très grand lac de barrage, Jinhai Lake, légèrement embrumé, la photo s'impose.
Nous partageons maintenant
la route avec les voitures, la cohabitation se passe bien, même si
les conducteurs sont un peu indisciplinés. Ils sont surtout très
prolixes avec le klaxon.
Nous sommes en montagne,
les descentes succèdent aux montées. On franchit deux petits cols,
avec des passages à 8%. Nous longeons un deuxième grand lac très
esthétique, du côté de Xiayingzhen. Nous resterons dans le fond de
la vallée, très peuplée, couverte de plantations fruitières,
noix, kakis, châtaignes et pommes. La spécialité du pays semble
être le séchage de petites pommes rouges, coupées en rondelles et
étalées au soleil sur des claies rectangulaires. (En fait, il semble qu'il s'agisse plutôt de fruits d'aubépinier)
La troupe, qui s'était
disséminée tout le long du parcours, se regroupe à Huangyaguan, où
nous attendent une nuée de cyclotouristes Chinois, ainsi que l'autre
groupe français d'Ile de France qui était parti un peu avant nous
du pays.
S'ensuit une cérémonie
impressionnante, colorée, bruyante, succession de discours
protocolaire des huiles locales ou nationales des deux pays, dont
notre président fédéral, Dominique Lamouller. Puis c'est le moment
des signatures des actes de jumelages entre différents clubs,
re-discours des deux côtés.
la délégation Gersoise au complet
La fin de la cérémonie
est un joyeux mélange des 700 cyclos présents, pour des photos de groupes, de tous
et de chacun. Très sympathique ambiance...Je rencontre des étudiants
chinois francophiles avec qui je sympathise et que j'invite à la
maison lors de leur prochain séjour en France.
Nous prenons possession de notre hôtel, qui se trouve être une ancienne garnison attachée à la défense de la grande muraille : elle a gardé sa rusticité, pas d'eau chaude, des chambres froides quasiment sans chauffage.
Impossible de venir ici sans aller gambader sur la grande muraille : je devrais plutôt dire escalader, car le site n'est pas plat !
Des marches de parfois 50cm de haut vous usent les genoux... On a gravi 250m de dénivelé en moins de 2km ! Mais quel spectacle !
Lundi 10/11, Huangyaguan-Xinlong (61km 860m D+)
Matin . Une petite randonnée autour du site de la grande muraille est prévue ce matin : les routes étant souvent petites, nous serons accompagnés d'une voiture de police. A moins qu'il y ait d'autres raisons...
Nous nous dirigeons vers deux petits villages perchés dans la montagne. Nous aurons pour la première fois l'occasion de rouler sur des petites routes confidentielles, de voir le vrai pays rural, la vie des paysans.
Nous admirons au passage l'entrée très coquette du village de Guojiagou, puis nous grimpons le petit col de Qingshanling (atchoum!). La traversée du village éponyme nous permet d'observer l'architecture d'anciennes maisons chinoises.
Le village de Chedaoyu que nous rejoignons ensuite semble abriter de nombreuses résidences de grand standing, des "pieds à terre" pour apparatchiks sans doute. Il est entouré de cultures en terrasse, essentiellement fruitières, en particulier des châtaigniers, mais aussi abricots, pêches, kakis.
.
Nous n'avons pas vu un seul tracteur, travaillent-ils la terre à la main ? Pas plus de bêtes de somme... Les seuls engins motorisés visibles sont des tripoteurs pétaradants, souvent chargés à déborder. Le maïs, cultivé sur de petites parcelles, est très présent, élancé, plus haut que chez nous, avec de beaux épis. Les pieds séchés sont stockés en faisceaux de gerbes.
Après-midi . Nous quittons le site de la muraille pour Xinlong : étape de petite montagne. La route est large et roulante, elle s'élève petit à petit vers le col qui nous attend à mi-parcours. Des tunnels récents, non éclairés nous font flipper un peu, et pour éviter le plus long nous empruntons l'ancienne route, pas toujours enrobée, qui nous conduit au col de Qinghuiling.
La descente du col est sauvage, les villages sont typiques, mais on n'aperçoit pas grand monde.
Nous retrouvons rapidement la civilisation aux abords de Xilong, grande ville de 100000 habitants, nettement moins belle que les précédentes.
Mardi 11/11, Xinlong-Mijun (68km 227m D+)
De loin la journée la moins passionnante : est-ce à cause de la grisaille et du froid?
Il fait plus doux que les jours précédents, mais l'absence de soleil et un vent pénétrant nous glacent littéralement. Le profil de l'étape est descendant, nous passons de 600m d'altitude à moins de 100.
Nous changeons de district et un poste de police en atteste : surprenant.
On nous avait annoncé la traversée d'un grand vignoble, nous y sommes : la vigne en feuilles pas encore en couleurs d'automne, a pris un sérieux coup de gel qui a grillé la végétation. Nous arrivons à la "Wine Avenue" et sacrifions à la visite du grand château Changyu : on se croirait dans le Bordelais...
Arrivée à Mijun, encore une grande métropole. Nous visitons un magasin de cycles Merida, presque aussi chers que chez nous, avant de déjeuner.
L'hôtel est proche, il conserve de beaux restes mais fait son âge : l'équipement intérieur le trahit. Nous nous y installons avant d'aller musarder dans la ville : il fait nuit, une foule grouillante et bruyante s'y presse. Chaque magasin fait sa pub par haut parleur, ce qui augmente encore la cacophonie.
Mercredi 12/11 , Mijun-Pékin (81km 250m D+)
Grand beau temps, mais du vent froid : 2°C mais un ressenti nettement inférieur.
La route est à 90% urbaine, comme la première étape près de Pékin. Mais ça roule bien, quasiment toujours sur des pistes cyclables spacieuses.
Les carrefours sont parfois difficiles à négocier, ils occasionnent des arrêts intempestifs. Notre vétérante Josette en fait l'amère expérience et chute, heureusement sans gravité; il lui reste un coquard qui lui va très bien au teint...
Midi nous surprend à la périphérie de la capitale, nous nous arrêtons pour un resto bienvenu.
La traversée de Pékin dans l'après-midi est une expérience à vivre : je n'aime pas trop rouler en ville mais là, chapeau !
Les avenues sont spacieuses, il y a de la place pour les deux-roues, nous sommes bien encadrés par des cyclos Pékinois venus à la rescousse, et ce qui ne gâte rien, la ville est belle, aérée. Somptueux !
Un petit détour dans le quartier des ambassades nous permet une halte symbolique devant le lycée Français, mais nous ne verrons pas l'ambassade de France.
Nos guides nous mènent au pied des anciennes fortifications de la cité Ming, où une halte nous incite à sacrifier à la traditionnelle photo de groupe.
Nous rejoignons notre "Rainbow Hotel" où nous abandonnerons les vélos : c'en est fini de la partie cyclotouriste du séjour, il nous reste deux jours pour visiter Pékin, à pied.
Jeudi 13/11, Le temple du ciel
Le temple et les monuments qui lui sont associés, est bâti dans un immense parc de 270ha, que nous traverserons à pied.
"Cet autel sacrificiel impérial a été fondé dans la première moitié du XVe siècle, il forme un ensemble majestueux de bâtiments dédiés au culte, situés dans des jardins et entourés de pinèdes historiques. Son agencement global, comme celui de chaque édifice, symbolise la relation entre le ciel et la terre – le monde humain et le monde divin – essence de la cosmogonie chinoise, ainsi que le rôle particulier des empereurs dans cette relation." (document Unesco)
Nous traverserons ainsi successivement l'autel circulaire, le mur de l'écho et la voûte céleste impériale, pour finir au temple des prières pour de bonnes moissons. Ensemble architectural vraiment impressionnant.
le temple des prières pour de belles moissons
Les lieux sont très appréciés des chinois qui viennent y pratiquer leurs activités préférées, le Tai chi et la calligraphie.
La journée s'annonce chargée : impossible de venir à Pékin sans visiter une fabrique de soie naturelle. Disons plus simplement qu'on nous dirige vers un magasin spécialisé dans l'accueil des touristes et qui nous montre succinctement comment on dévide les cocons de soie et comment on fabrique les couettes : intéressant.
Pour sortir du magasin, faut écumer les rayons : c'est joli, coloré, par ici les yuans.
Un détour vers la vieille ville de Pékin nous permet de voir les utongs (les ruelles), habitat ancien caractéristique mais en voie de démolition : place à la modernité !
Il est bientôt 17h, l'heure du thé. Nous le dégustons dans une maison de thé prestigieuse, avec tout le cérémonial qui s'impose, avant de nous égayer dans le magasin associé.
La journée se termine sur une note culturelle, on nous annonce un spectacle de Kung Fu . On s'attend un peu au pire mais on est agréablement surpris : le spectacle, intitulé "la légende du Kungfu", retrace l'histoire d'un tout jeune moine qui arrive au monastère pour y étudier le Zen et le Kungfu. Il devient un homme et un maître du Kungfu.
Très belle interprétation, de touchantes scènes de danse, quelques combats, des effets spéciaux impressionnants. Excellente soirée.
Vendredi 14/11, La cité interdite
Visite incontournable, la place Tian'anmen et la Cité Interdite. Nous y sommes de bonne heure, la place est déjà bien encombrée de visiteurs. A notre droite, le mausolée de Mao et l'inévitable queue qui s'étire pour voir la dépouille du grand timonier.
Immense, la "place de la porte de la paix céleste" (Tian'anmen) s'étend sur 900m du nord au sud avec une largeur de 500m. Beau et impressionnant. Elle est bordée à l'ouest du palais de l'Assemblée du peuple Chinois, à l'ouest du Museum National, et au nord de la porte de la paix céleste, entrée de la cité interdite. Au centre s'élève le monument aux héros du peuple.
Elle est parcourue par une nuée de touristes, comme nous, en petits groupes avec leur guide et son petit drapeau de ralliement.
Beaucoup de militaires également, en petites unités, jeunes dans l'ensemble, masculins ou féminins, qui paradent fièrement et se regroupent pour d'inoubliables photos...
Nous la traversons chacun à notre gré, le guide nous ayant donné quartier libre.
Les aménagements floraux sont magnifiques, soignés et très colorés. C'est d'autant plus surprenant que les températures nocturnes avoisinent les 0°C.
Nous nous dirigeons vers la porte de la paix céleste, entrée sud de la cité interdite où s'affiche le portrait de Mao, étonnant contraste entre les époques modernes et passées.
Nous entrons dans ce vaste complexe historique de 70ha et qui regroupe les trésors impériaux de la civilisation chinoise, dynasties Ming et Qing. Nous traversons une succession de cours et de portes qui rivalisent de grandeur et de beauté.
Toutes les photos que j'ai pu voir sont très loin de représenter la magnificence des lieux, et j'en reste sans voix!
Porte de la suprême harmonie
Cour extérieure et palais de l'harmonie suprême
Palais de l'harmonie du mileu et de l'harmonie préservée
Le jardin Impérial
Nous terminons la visite par le jardin impérial, magnifique ensemble de rocailles et de végétations diverses, parsemé de pagodes élégantes.
Il nous reste un peu de temps pour une dernière visite : la fabrique de perles d'eau douce.
Sur le chemin, le bus nous fait traverser le site olympique où nous pouvons voir d'un peu plus près (mais pas trop, c'est interdit en ce moment) le porte-flamme dressé vers le ciel, le cube d'eau qui abrite la piscine des JO ainsi que le fameux stade appelé "le nid d'oiseau".
A la fabrique de perles, on nous explique en bon français, vidéo à l'appui, le procédé d'élaboration des perles dans les huîtres d'eau douce : intéressant. La visite se termine par un passage obligé dans le magasin associé où les dames ne savent plus où donner de la tête : j'essaie en vain de contenir la fièvre acheteuse de Christiane...
La soirée de clôture à l’hôtel est l'occasion de prestations improvisées, les magnifiques imitations de notre plus discret et timide compagnon, suivies d'un sketch tonitruant de Raymond, le toy de la troupe.
Les Pyrénéens ne pouvaient pas terminer la soirée sans entonner le chant des montagnards qui laissa les Alpins et les Jurassiens sans voix...
Samedi 15/11, le retour
8h00 : Nos valises sont chargées, direction l'aéroport. On ne devrait pas être en retard...
Pékin commence à afficher un aspect plus conforme à ce qu'on connait : la brume descend doucement sur la mégapole. Après la pause de l'APEC, la pollution revient à la charge.
Les différentes étapes de la sortie du territoire chinois nous occupent un bon moment, nous nous retrouvons finalement dans l'avion pour 10h de vol.
Arrivée à Genève sous la pluie, on avait oublié. Encore 10h de bus pour rallier Toulouse, avec une pause bienvenue en cours de route pour avaler, qui un sandwich, qui une assiette de frites. Ah, c'est bon le retour au pays...
Mes impressions
Un séjour inoubliable, fait de rencontres avec de vrais cyclotouristes, de dépaysement et de découverte d'un pays surprenant par bien des aspects.
Un peu de frustration aussi, d'avoir manqué beaucoup de choses : on n'a vu qu'une toute petite partie d'une partie de la Chine, on n'a vu que le vernis. J'aurais bien aimé aller voir derrière la façade. Difficile sans doute de faire mieux avec un tel groupe à gérer.
J'ai aimé les gens, j'ai aimé les paysages somptueux quoique un peu ternes (peu de verdure), j'ai aimé Pékin, j'ai aimé la cuisine Chinoise.
Et j'ai aimé être avec vous tous, mes compagnons de voyage.
A quand la prochaine virée en Chine !
JFR
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