lundi 30 juin 2025

Grande randonnée dans le Jura : La p'tite GTJ

 Après un voyage de 800km en voiture jusqu'à Lons-le-Saunier et une nuit de repos à l'hôtel, je m'élance pour un périple de 350km avec ma sœur Roselyne et son mari Michel sur la Grande Traversée du Jura. 243 balais à nous 3 !!! C'est la rando du 4eme âge.


Lundi 23 juin 8h  (67km 1150m D+)

Le temps est doux mais menaçant. La pluie n'est pas loin mais devrait nous épargner. Nous sortons péniblement de l'agglomération Lonsoise parcourant bandes cyclables sur voies rapides, zones industrielles et commerciales. 


A Perigny ça va un peu mieux, et nous retrouvons une belle voie verte qui nous conduit dans la reculée de Revigny. L'ancienne voie ferrée parsemée de nombreux tunnels, certains de presque 1km, s'élève doucement vers l'est jusqu'au belvédère de la guillotine (??).

Au km25, le lac de Chalain nous offre une petite pause, nous en profitons pour faire le ravitaillement. Beaucoup de lacs dans le coin, nous ne les apercevons souvent que fugitivement, nichés au fond des vallées que nous dominons. Au Frasnois (800m) nous commençons la chasse aux tables de pique-nique : on en voit un peu partout, sauf vers midi! 

Après un casse-croute mérité, nous repartons vers le but de notre journée, Foncine le Haut. Une petite pause au passage pour admirer la sombre gorge (une simple faille étroite et très profonde) de la Langouette.


Nous approchons du terme de notre balade en gravissant les derniers kilomètres vers la modeste station de ski de Foncine le Haut. La large vallée est superbe, vert clair des prés juste fauchés et vert foncés des bois de hêtres et de sapins. Une dernière côte à 20% nous amène au gîte des écureuils, notre hébergement pour la nuit. Altitude 920m, il fait doux, 25°C.



Belle chambre d'hôte, pas de restauration, nous descendons donc dîner à Foncine : descendre et remonter la rude côte, mais nous sommes récompensés par le panorama. Nous patientons pour le dîner en allant rouler jusqu'à la source de la Saine.

Mardi 24 juin 9h30  (70km 800m D+)

Nous profitons du bon petit déjeuner qui nous est servi pour recharger la batterie qui a oublié de le faire pendant la nuit. Nous trainons donc un peu à table, et c'est l'occasion d'échanger longuement avec nos hôtes. Vers 9h30 nous avons récupéré 60% d'autonomie, ça sera juste pour la journée !

Départ pour cette étape de 70km qui nous conduira sur les plateaux du haut Jura. Nous gagnons Mouthe, de renommée nationale par la belle départementale tranquille, et le paysage me rappelle fortement les hauts plateaux de l'Aubrac, en plus boisé. A Mouthe, nous grimpons vers une haute vallée suspendue. Superbe paysage, tranquille et reposant: un petit col nous permettra de descendre vers les beaux lacs de Remoray et de St Point.


Nous traversons la superbe et sauvage montagne du Laveron et décidons de pique-niquer lorsqu'un banc salvateur et isolé se présente à nous, à Chantegrue. Rien que le nom fait envie...Il fait 27°C

Une belle salle à manger (côté face)

Une belle salle à manger (côté pile)

Nous abordons les Tourbières de Frasne où nous ne voyons pas grand chose, à part quelques belles linaigrettes.
A Frasne, Michel commence à donner des signes d'inquiétude : sa batterie s'épuise vite et il nous reste du chemin. Je consulte mon téléphone et trouve des bornes de recharge pour automobiles électriques à la gare toute proche. Elles ont une prise standard 220V utile pour recharger quoique ce soit. J'ai un badge pour les utiliser, et nous prenons une heure de repos pour requinquer sa batterie. Ouf de Michel!


Les 20 derniers kilomètres sont avalés sans appréhension. Ils nous amènent à notre destination par quelques chemins forestiers (chemins blancs) où nous apprécions le couvert des bois épais.
Arrivée à Montmahoux, petit village perdu et très bucolique. Notre gîte nous attend, nous y auront droit ce soir à une assiette du pays : charcuterie traditionnelle (saucisse de Morteau) et fromages généreux (Morbier et Comté). On s'est régalés.

Mercredi 25 juin 8h45  (62km 580m D+)

Cette étape nous conduit de Montmahoux à Arc et Senans. Il va faire chaud, on attend 36°C à l'arrivée.
Pour l'instant il fait frais, 19°C, et on le ressent bien dans les 10 premiers kilomètres en descente jusqu'à Nant sous Ste Anne. Nous faisons un petit détour pour aller voir la résurgence du Lison.



Nous descendrons la vallée du Lison jusqu'à Echay . A Alaise, sur les hauteurs des gorges du Lison, on nous annonce que le pont pour traverser le Lison à Chiprey est en travaux et que la route est coupée. On tente le coup et on dévale les 4km de route qui descendent jusqu'à la rivière. On délègue Roselyne pour charmer les ouvriers afin qu'ils nous laissent passer sur le pont. Merci à eux!

Un joli lavoir bien ombragé nous accueille à Monfort du Val pour le casse-croute. Il fait plus de 30°C.
Nous irons un peu plus loin pour une petite sieste à Brères sur les bords de la Loue.


Nous atteindrons Arc-et-Senans vers 15h. Je pensais pouvoir visiter le site de la Saline Royale à vélo, mais maintenant il faut payer pour suivre la visite guidée. Heureusement j'ai vu pas mal de documents sur l'endroit, je ne me sens dons pas frustré. Nous profitons de la présence d'une superette pour faire les courses du soir, pas de resto près de notre hébergement. Quand je reprend mon vélo garé à l'ombre, le thermomètre indique 36°C. Il est temps de prendre un pot, ce que nous faisons dans le bar du coin.


Notre gîte est à 5km à Villers-Farlay. Nous y apprécierons la douche.

Jeudi 26 juin 8h40  (70km 850m D+)

Le vent nous pousse vers le nord jusqu'à Champagne sur Loue. Mais là nous bifurquons vers le sud et nous auront le vent de face une bonne partie de la journée. Nous suivons la Loue jusqu'au joli village de Port-Lesnais. En approchant d'Arbois, les premiers vignobles commencent à coloniser la campagne. A Arbois, grosse ville où nous nous approvisionnons, nous nous engageons sur la très mauvaise route de la reculée des Planches. A partir du village des Planches, la route en bon état nous conduit au cirque du Fer à Cheval par une montée de 5km (5%), boisée et très roulante. 
Le belvédère est superbe, nous y pique-niquons.


Nous y rencontrerons différentes personnes, et ce sera l'occasion d'échanges sympathiques.

La fin de l'étape, moins intéressante, nous conduira par le gros bourg de Poligny au petit village de St Lothain. Nous sommes hébergés dans une auberge perdue perchée entre champs et bois. Il fait encore 35°C et on nous accueille en nous proposant des boissons locales. On prend ! L'auberge est tenue par des écolos et c'est très sympa. On nous loge dans un petit chalet, l'auberge étant privatisée pour un séminaire (sur le sport adapté, c'est pour nous..)
Super coin, super diner végétarien, et super compagnie. Même notre viandard Michel a apprécié. Nous bavardons pas mal avec les stagiaires et les patrons.

vue de notre chalet (La Maison du Haut)

St Lothain

Vendredi 27 juin 9h  (63km 1000m D+)

Dernière étape de notre voyage. Magnifique étape entre vignoble et reculées. Superbe mais chaude journée.
Notre itinéraire nous mène à Château-Chalon la bien perchée via Menetru-le-vignoble la bien nommée.
Superbe coteaux et paysage vallonné reposant pour la vue. Nous passons au pied de Château-Chalon pour emprunter la reculée de la haute Seille.

Château-Chalon dominant son vignoble

La montée au belvédère de Ladoye est courte mais raide : environ 1km et 10% de pente avec des longueurs à 13%. Nos 10kg de sacoches se font sentir.! Mais la vue se mérite.


Nous redescendons et trouvons rapidement une autre reculée à voir, celle de Baume-les-Messieurs.
Le coin est un peu plus fréquenté par les touristes qui aiment bien s'entasser au même endroit. Mais le site vaut la peine. Nous nous reposons un moment au pied de la cascade des Tufs.

Baume-les-Messieurs


Nous rejoignons notre véhicule à Lons-le-Saunier après une dernière côte et un paysage de vignoble somptueux alangui au pied des murailles rocheuses.

Nous aurons parcouru en tout environ 350km et gravi 4400m de dénivelé. 36°C à l'arrivée.

Remarque: le balisage dans le Jura est omniprésent, mais il y en a trop, on s'y perd. En ce qui concerne la p'tite GTJ, très peu de balises, sauf sur une étape. Sur certaines étapes on en a vu aucune. GPS indispensable

Notre parcours :

vendredi 16 mai 2025

Portugal 2025

Textes de Jeff (en script) et Rico, photos Bleuets

Stephen, Jeff, Michel, Bernard, Pascal, Rico, Pierre-Yves, Luis, Patoche

Samedi 3 mai,

Départ de Mirande (Sauviac) pour 900km, 12h de voyage prévu jusqu'à Peso da Regua, point de départ de notre périple cyclo. Voyage sous le soleil avec le minibus de la commune, arrivée sous la pluie. Nous avons traversé des contrées où la végétation semble plus en retard que chez nous : explication, nous sommes à 1000m d'altitude. Les abords de l'autoroute sont couverts de cystes à grandes fleurs blanches.

Installation dans un hôtel vieillot mais propre et en bon état. Dîner à 7h00 dans un petit resto vieillot mais très sympa, couleur locale. Première bacalhao avec sauce oignons et poivrons, délicieuse, accompagnée d'un excellent vin du Douro et un petit Porto maison pour terminer.

Dimanche 4 Mai 2025. La météo est capricieuse. Au petit déjeuner de l'hôtel, c'est le sujet de discussion. La pluie et le froid en altitude peuvent être redoutables pour les cyclistes. Même pour les Mirandais pourtant vigoureux. A quelle heure la pluie va tomber? Doit-on retarder le départ ? Toutes les prévisions sont scrutées et finalement notre météorologue Gilet Petro prend la décision de ne partir que l'après-midi. Ceci donne le temps de se promener pour profiter de la charmante ville de Peso de regua.

Avant de partir explorer les alentours, nos Bleuets rencontrent dans l'hôtel des britanniques qui sont venus traverser également le Portugal du nord au sud. Ils ont loué des Pinarello sur place et voyagent en toute autonomie.

La sortie du dimanche matin nous amène tout en longeant le Douro, à découvrir des petites rues pavées typiques du coin. Puis, un troquet où nous prenons un café, sans oublier les boutiques pour des cadeaux souvenirs.

Midi approchant, le pique-nique est pris dans une salle de l'hôtel. Les discussions météo repartent de plus belle et finalement, Bernard décide de partir faire le parcours dès la fin du repas, Jeff et PY l'accompagnent et finalement c'est tout le groupe qui part vers 14h. La sortie fut magnifique, des paysages de vignes époustouflants et seule la fin de parcours fût pluvieuse.

Après une douche méritée, les Bleuets Mirandais se sont restauré dans un petit restaurant où la morue et la viande grillée permis de revigorer ces sportifs. C'est finalement avec des images plein la tête que nos Bleuets se sont endormi en attendant la prochaine étape.

Dimanche 4 mai

Il pleut ! On patiente en visitant la ville. Je suis surpris par le contraste entre les quartiers anciens et ses vielles maisons souvent délabrées et les quartiers plus modernes, là où vont les touristes, plus près du fleuve Douro. On trouve un peu partout les façades carrelées des fameux azulejos ou bien de motifs floraux. Beaucoup de bateaux sur le fleuve, remplis de touristes, des bus xxl qui déversent leur flot d'étrangers.



A midi, le temps s'éclaircit un peu. On mange un morceau rapide et on se décide à partir pour le circuit prévu : une boucle dans la vallée du Douro. Je range le poncho dans la sacoche, le temps n'est pas sûr. Nous suivons un joli parcours au milieu des vignes, parsemé de quinta, l'équivalent des châteaux bordelais, en moins grandiose. 


La route est belle, tranquille, pentue, environnée d'odeurs multiples : je reconnais l'oranger et l'olivier. A Pinhao on retrouve le Douro, magnifique petite ville dont la traversée, recouverte de mauvais pavés nous laissera de rudes souvenirs. 


Pinhao

On revient à notre point de départ par la rive gauche du Douro. La route est relativement plane, le temps est gris, on apprécie peu les coteaux environnants. Nos Mirandais sont joueurs et mettent le nez dans le guidon pour profiter d'une route qui s'y prête. Je reste quant à moi sagement à l'arrière avec une allure de cyclotouriste pour profiter au maximum du paysage un peu décevant. Les premiers rattrapent l'averse et arrivent trempés, elle a cessé quand j'arrive à Peso.

Lundi 5 Mai 2025. 2ème étape, la plus longue (121 km) et la plus difficile en dénivelé (+ de 2500m). Elle mènera nos sportifs de Peso de Regua pour Gouveia. Le petit déjeuner de 7h permet de faire le plein d'énergie pour la journée. ( + de 3000 kcal seront consommées aujourd'hui) Le départ est donné vers 8h15 et la météo, faisant preuve de compassion, a décidé de laisser nos Bleuets traverser leur étape au sec. Merci à elle

L'étape du jour présente 18 montées de 1km à plus de 7km. Du lourd, mais les paysages magnifiques aident à surpasser la tâche. La pause de midi pour le déjeuner est attendue. Et même si tout le monde ne fini pas son sandwich, chacun peut se restaurer à sa faim. Les conducteurs du matin et de l'après-midi échangent leurs montures et c'est reparti pour la deuxième partie de l'étape. Les côtes se succèdent et le compteur affiche plusieurs fois des pourcentages supérieurs à 15% et jusqu'à 17% pour la dernière côte menant à l'hôtel. Le vent s'invitant en fin de sortie ajoute une difficulté supplémentaire à nos Mirandais.

Heureusement, l'arrivée à l'hôtel fait oublier toutes courbatures à nos champions. En effet, le standing est à la hauteur de l'étape du jour. Après quelques photos pour immortaliser cela, c'est le départ pour le restaurant du soir à la ville voisine.

Malgré la difficulté d'en trouver un d'ouvert autant que de trouver une place de parking pour notre véhicule, le résultat est là. Luis nous négocie une table dans un établissement où nous avons pu étancher notre soif et notre faim. Quant à Patoche, après avoir géré d'une main de maître le stationnement du minibus entre les clios portugaises, il ramène la troupe à l'hôtel, tous sain et sauf.

Une petite réunion dans la salle prévue à cet effet pour clôturer la journée, et tous rapidement tombent dans les bras de Morphée pour récupérer de cette superbe journée. Vivement la prochaine. ?

Lundi 5 mai

On sort de Peso et de la vallée du Douro par une longue et belle montée au milieu du vignoble. Le paysage change rapidement, ça devient plus sauvage. Nous traversons de longues étendues plantées d'eucalyptus ou de pins, nous longeons de nombreux chaos granitiques sur de petites routes désertes. 



La traversée des rares villages nous secoue abondamment sur les pavés omniprésents, Notre compagnon Bernard, sur son tricycle couché, apprécie !

Mardi 6 Mai 2025. 3ème Étape du parcours Portugais. Le départ de Gouveia se fait à 8h30 après un excellent petit déjeuner. Le parcours du jour peut paraître court mais le dénivelé proposé est conséquent. 2 grosses montées. La première de 20km et la deuxième de 10 km. Ce premier col est long mais d'une difficulté très accessible pour nos sportifs aguerris. Ce qui permet de profiter au mieux des paysages encore une fois fabuleux.


Un petit temps mort le temps de se restaurer et c'est reparti.

Le deuxième col nous apporte une surprise : la route est barrée pour travaux ! Il est alors décidé de faire 2 groupes, un qui emprunte l'itinéraire prévu et l'autre qui fait demi-tour et contourne la route barrée. Les 2 groupes se retrouvent sur les hauteurs de Covihla dans un hôtel. Nos Bleuets le partage avec une équipe cycliste pro.

Pour la soirée, c'est l'occasion de rencontrer le cousin de Luis avec sa femme. Après un apéritif où certains se délectent des peaux de graines de lupins, nous pouvons apprécier une nouvelle fois les plats proposés. Encore une fois, on s'est régalé. Et déjà la famille de Luis doit nous quitter. Nos Bleuets doivent se coucher pour de nouvelles aventures demain ?? 

Mardi 6 mai

Je suis de corvée de conduite du minibus, c'est chacun notre tour. Un détour par le supermarché du coin me permet d'assurer l'approvisionnement pour le pique-nique du midi.

La montée vers le premier sommet est superbe, bien revêtue, je m'arrête fréquemment pour admirer le paysage qui domine la plaine de Gouveia. Le sommet n'a pas de nom, la dénomination de col semble ne pas exister au Portugal. 


Je reprends le vélo à Manteigas après le pique-nique pour aborder la dernière difficulté de la journée, le sommet de la belle et caractéristique vallée glaciaire de la Zézère. La pente est raide mais le parcours est agréable et esthétique. Les travaux ne nous ont pas gênés. La descente vers Covilha est superbe, assez technique, la vue somptueuse.



Mercredi 7 Mai 2025. 4ème étape des Bleuets au Portugal. Départ de Covihla jusqu'à Covihla.

Comme d'habitude, le petit déjeuner est à 7h30 et l'hôtel spa nous présente un beau buffet, qui ne nous surprend plus, mais que l'on apprécie toujours.

Puis c'est le départ, une première partie de parcours sans grandes difficultés qui permet d'avancer rapidement sur les routes Portugaises. Les paysages, la végétation, les animaux ( chèvres, moutons, vaches...) en mettent plein les yeux encore une fois à nos expatriés. Et c'est dans un joli coin dans le village de Loriga, que nos sportifs font leur pause repas.



Cette pause est la bienvenue avant d'affronter la montée vers Estrela à 2000m d'altitude. Une montée de 20 km avec de nombreux passages à 14%. Le vent et le froid étant de plus en plus présent au fur et à mesure de l'ascension.

Le groupe explose, chacun monte à son rythme et après plus 1h30 de souffrance, l'arrivée au sommet, entouré de neige, offre un panorama époustouflant. Mais nos champions ne prennent pas beaucoup le temps d'en profiter tant le froid est rude.




Il est temps de charger les montures sur la remorque et de regagner le prochain hôtel à 140km à Castelo de vide.

Les Bleuets ont en effet décidé de ne pas faire les 20km de descente dans le froid et de regagner l'hôtel au plus vite.

Le pilote d'exception Patoche se charge de la liaison. Arrivé à l'hôtel, après une bonne douche chaude, direction le restaurant voisin pour y goûter les spécialités locales :Carpes, perches, soupe de requin, etc...

Pierre-Yves, malgré un retard dans le service de son plat, montra que comme sur le vélo, il pouvait partir après tout le monde et quand même arriver en tête en finissant son dessert le premier.

La journée, bien éreintante, touchant à sa fin, les Mirandais pouvaient enfin se retirer dans leurs appartements pour se reposer avant la prochaine étape.

Mercredi 7 mai

La boucle d’aujourd’hui autour de la Serra da Estrela doit nous conduire au point culminant du secteur. Pas de nom évidemment si ce n'est celui de l'observatoire situé au sommet : Torre. Longue route d'approche qui me laisse le temps d'admirer le paysage et les bas-côtés superbement fleuris. Les Bleuets ont laissé derrière eux les moins aguerris qu'ils ont épuisé, et que je rattrape dans les premières difficultés. Nous déjeunons sur la superbe aire de repos de Loriga, au bord des cascades du torrent local.

On attaque les 20 derniers kilomètres de montée vers le sommet situé à 2000m. Belle route, d'abord modérément pentue, mais ça se corse rapidement, et nous voyons fleurir des panneaux 14% à intervalles de plus en plus rapprochés. Les derniers kilomètres sont épuisants.

Il fait 8°C au sommet et nous n'allons pas traîner. Après quelques photos, nous chargeons les vélos sur la remorque pour partir vers la destination de notre prochain départ, Castelo de Vide, à 140km.

Jeudi 8 Mai 2025. 5 ème étape.

Aujourd'hui 94 km et 1300m de dénivelé positif au programme. Départ de Castelo de Vide jusqu'à Elvas. Après un petit déjeuner sucré salé, les Bleuets se préparent pour le départ. Le temps que Pascal retrouve son casque ( merci Patoche) et c'est parti. La première difficulté est de sortir de la ville pavée et openRunner ne nous aide pas. Il faudra les talents de conduite de Pierre-Yves pour ne pas accrocher la remorque dans les petites rues. Premier arrêt après 19 km et déjà une bonne montée pour arriver au château de Marvão, le château surplombe la région avec des vues incroyables.

On remplie les gourdes, une petite banane ? et c'est reparti. Les routes étroites et serpentantes sont plaisantes à emprunter. Une petite frayeur néanmoins pour Stephen et Rico en croisant un camion d'un peu près. ?

Au km 53, nos cyclistes Mirandais s'arrêtent à Mosteiros pour déjeuner.?

Pierre-Yves et Pascal en profite pour changer de conducteur.

Petite pause en fin de parcours où on aura pu apprécier les delais d'intervention des pompiers Portugais. En effet, suite à une légère chute d'inattention d'un bleuet dû aux cales-pieds. 10 secondes chrono, un camion de pompiers ? s'arrêta pour porter secours. ??

Le reste du parcourt se passera sans embûche.

Arrivée tôt à Elvas, nos athlètes profitent pour aller visiter la ville. Eglise, boutiques de souvenirs, recherche du restaurant et enfin une petite réunion s'improvise dans un troquet.

Merci à Bernard et Patoche pour les pastel de nata et Stephen pour la tournée.

A 17h45, l'habemus papam restera gravé dans nos souvenirs tant les cloches des églises de la ville ont sonné.

Le dîner nous rappellera la déception de Pascal à la vue du steak angus de Jeff servi saignant alors qu'il peine à en avoir depuis le début du séjour. ?

Petit moment d'euphorie pour raccrocher la remorque au retour du restaurant avant de rentrer se coucher car demain plus de 118 km sont au programme. A bientôt pour de nouvelles aventures. 

Jeudi 8 mai

Après une sortie de ville un peu délicate, nous empruntons une magnifique petite route confidentielle qui nous conduit à Marvao. Les bas-côtés ne sont pas fauchés et c'est une explosion de couleurs qui s'offre à nos yeux : j'y reconnais les vipérines bleues, les vesces violettes et une multitudes de fleurs jaunes. La trace nous emmène sur des chemins blancs qui ne doivent pas plaire à ceux qui me précèdent...Nous atteignons la colline où siège la superbe ville de Marvao. Après une rude montée nous arrivons au pied de la citadelle mauresque que je m'empresse de visiter. La ville est pavée, bien sûr, remplie de touristes, et très pentue. Nous montons jusqu'à l'église et le château.



La suite du parcours nous fait traverser des plantations de chêne liège. Je suis seul, loin derrière, mais mon ange gardien Patoche m'attend souvent pour s'assurer que tout va bien.



Nous arrivons enfin en vue de Elvas, perchée sur son piton. L'hôtel du jour est situé au pied de la citadelle d'inspiration Vauban et du magnifique aqueduc qui alimentait la forteresse.

La visite de la ville nous permettra d'admirer la belle cathédrale qui nous annonça la désignation d'un nouveau pape par des envolées de cloches insistantes. Amen.



Vendredi 9 mai 2025. 6ème étape.

Aujourd'hui les Bleuets partent d'Elvas pour se rendre à Moura. Un parcours de 118 km pour plus de 1100m de dénivelé positif. Les Bleuets sont de plus en plus matinaux, petit déjeuner à 7h et le départ avant même 8h.

Le parcours est relativement roulant, Stephen, Pierre-Yves, Pascal et Rico se détachent et les kilomètres défilent rapidement. Luis au volant du fourgon doit jongler avec des écarts importants entre les groupes. Stephen a les mollets en feu, il prend de gros relais et roule tellement fort qu'il se permet même de dépasser un camion ?.

ll se sacrifie lors d'un dernier relais avant la montée du château de Monsaraz au kilomètre 69. L'endroit se prête merveilleusement bien à la pause déjeuner. Alors que Luis et Stephen change leur rôle, certains en profitent pour aller visiter le fort, d'autres prennent des photos ou simplement apprécient calmement les paysages.




Puis, le repas finit, c'est la deuxième partie de l'étape. L'après-midi est est moins rapide que le matin, mais la moyenne à été plus vite que prévu et le départ tôt fait que lors de l'arrivée à Moura, l'hôtel n'est pas encore prêt.

1h30 d'attente à la buvette d'en face avant de percevoir nos chambres. Nos Bleuets ne se laissent pas abatre.

Puis temps libre avant le repas du soir. ( sieste, glace ou balade...)

Le dîner sera servi dans un petit restaurant du coin. Pascal aura enfin sa viande bleue. La spécialité de la maison, les poulpes ? satisfairont nos sportifs et même un chant de la cuisinière sera au menu.

Au retour à l'hôtel certains se laissent tenter à jouer avec le siège stana de l'hôtel histoire de rigoler un bon coup avant d'aller se coucher car samedi avant dernière étape de 125 km. A bientôt pour de nouvelles aventures des Bleuets mirandais.

Vendredi 9 mai

Les Bleuets se lâchent de bonne heure et me laissent loin derrière. Qu'importe, j'ai la trace qui me permettra de les retrouver à la première grosse difficulté. Je rattrape tout le monde à la superbe forteresse de Monsaraz, perchée sur son piton, dominant le très grand réservoir en forme de dragon tapi à ses pieds. Après un repas mérité sur ce superbe balcon et la visite rapide de la cité, je m'élance en dernier pour la suite des réjouissances : circuit bosselé donc casse-pattes. Quelques photos au passage pour immortaliser la forteresse au dessus du lac.



La ville de Moura vaut bien une visite pendant que nous attendons notre chambre. Le château reste invisible de près mais la ville est animée et agréable avec ses belles petites rues.

Samedi 10 mai 2025. 7ème étape de Moura à Alcoutim. 125 km et 1060 mètres de d+.

Le petit déjeuner se fait à l'hôtel Santa Comba à 7h. Une partie du groupe est déjà présent avant l'heure tel les "anciens " devant la porte du supermarché avec leurs caddies. Nos Bleuets sont pressés ce matin. A 7h40 tout le monde est déjà prêt à partir. Se sentent-il investi d'une mission, tel des chevaliers chevauchant leurs montures partant au combat du relief Portugais, pour partir de plus en plus tôt ?

7h45 ils s'élancent en direction de l'Algarve ( région du sud du Portugal) motivés comme jamais.

Un élan bien vite brisé car à peine 5 minutes après le départ Jeff, chauffeur du jour n'a pas les clés ? du fourgon. Patrick les a en poche, il s'empresse de faire demi-tour pour les lui donner. Michel Carsana et Rico décident de rouler doucement pour attendre le retour de Patoche mais sortent de l'itinéraire sans s'en rendre compte et s'éloignent. Tout le monde est dispersés. ?¬タヘ♂️

Après 1 ou 2 appels plus tard, le groupe est reconstitué.

Le trajet emprunte des routes secondaires et leurs états est déplorables ( nids de poules, chaussée déformée, cailloux, pavés, ralentisseurs,....) Les vibrations mettent à rude épreuve les fessiers de nos coureurs. Encore plus pour Bernard. Et cela, malgré la beauté des paysages agrémentés par les nids des cigognes sur la plupart des poteaux électriques .

Il fallut atteindre le km 86 et la pause repas pour passer à de meilleurs revêtements. Le pique-nique se fait à Mertola sur le rivage Est du fleuve Guadiana surplombant de nombreux pêcheurs qui profitent de leur samedi matin.



La vue sur le château, le pont reliant la ville et ses remparts offre un cadre idéal pour se restaurer. La panse bien remplie, nos mousquetaires reprennent leurs montures pour les 40 km restant.

La route est meilleure et l'arrivée à Alcoutim à l'hôtel Hi Alcoutim poussada se fait assez rapidement.

La boisson d'arrivée est comme d'habitude bien appréciée par nos amateurs de bonnes choses après près de 6h de vélo.

Avant de se préparer pour partir en ville rejoindre le restaurant, quelques Bleuets profitent de l'eau fraîche de la piscine de l'hôtel pour faire leur récupération.

Puis le conducteur en titre Patrick emmène sa troupe en ville. L'apéro du soir est pris au bord du Guadiana qui fait office de frontière avec l'Espagne. 



Le dîner est pris ensuite dans un petit établissement typique qui fait également office d'épicerie où les enfants de la patronne font leurs devoirs sur les tables du restaurant. On se croirait dans leur salle à manger. Les plats fait " minute" prennent beaucoup de temps et bientôt la soirée finie, il faut rentrer se coucher car demain, la dernière étape ne sera pas la plus facile. A bientôt pour la suite des aventures des Bleuets.

Samedi 10 mai

Je suis de conduite. Après repérage sur Google Maps du plus proche supermarché de la ville, je m'apprête à partir quand je m'aperçois que je n'ai pas la clé du minibus. Il faut dire que Patoche la couve religieusement depuis le départ. Je finis par appeler le groupe et Patoche, la queue basse, me ramène la clé. Comme j'étais très en avance sur l'heure d'ouverture de l'intermarché, ce retard tombait bien.

Notre itinéraire nous fait traverser, sur des routes un peu limites, d'immenses propriétés consacrées à la culture industrielle des oliviers et des amandiers : impressionnant !

Je rattrape les cyclos qui ont bien avancé et à 60km, je passe le volant à Michel et enfourche ma monture. Je rejoins le groupe à Mertola, magnifique bourgade accrochée à la colline qui domine le fleuve Guadiana. Très bel endroit pour le pique-nique.

L'après-midi je pars le premier, ce qui me permet de musarder sans arrières pensées. De belles côtes nous attendent et je n'hésite pas à forcer un peu sur l'assistance de mon vélo.

L'arrivée à Alcoutim nous offre un panorama superbe sur la rive espagnole du Guadiana, baignée de soleil. Ce dernier est enfin là et la température s'en ressent.



Dimanche 11 mai 2025. 8ème et dernière étape du séjour. Départ de Alcoutim jusqu'à Monte Gordo.

Le réveil se fait sous le soleil et le chant des hirondelles qui ont choisie comme domicile les balcons de l'hôtel. Pas de possibilité de prendre le petit déjeuner avant 8h30.

Tant pis, le départ se fera un peu plus tard que d'habitude. Mais vu que l'étape est assez courte (74 km et 1000m de d+), ça devrait permettre une arrivée à Monte Gordo assez tôt.

Un de nos Bleuets n'est pas très en forme aujourd'hui. Impossible de prendre le vélo, il se chargera du fourgon pour suivre nos champions.

Une étape parsemée de belles petites montées ( plusieurs passages à 14% quand même).

Et mise à part un petit détour de 3km de Stephen et Rico, ainsi que la double crevaison de Bernard l'obligeant à monter dans le fourgon pour les 20 derniers kilomètres, la sortie se passa sans encombre.

L'arrivée à l'hôtel à 14h permis à nos héros des temps modernes de déjeuner au restaurant sauf Patoche qui préféra inaugurer le dernier hôtel en se revigorant avec une bonne sieste.

Le reste de l'après-midi permet à certains de visiter le bord de plage, de faire les boutiques ou de se reposer. Luis nous quitte momentanément, profitant d'avoir de la famille à proximité pour leur rendre visite.

Hasard du calendrier, pour le dernier soir, il y a la fête ? à vila réal, les 700 ans historique de la ville. Un passage obligé, avant de se retrouver pour le dernier dîner dans un restaurant portugais près de l'hôtel. Le serveur, parlant français, est très sympathique et met l'ambiance pour clôturer ce magnifique séjour.

Il reste à atteler les bicyclettes sur la remorque car demain lundi, le départ est à 6h. A bientôt pour la suite des aventures des Bleuets.

Dimanche 11 mai

Au bout c'est la mer !

Dernière étape qui nous conduit à l'atlantique. Nous traversons l'Algarve. Les premiers 16km sont plats et je me retrouve rapidement loin derrière. Je rejoins l'arrière garde à la première côte et ne les quitte plus jusqu'à Odeleite, village qui domine la formidable retenue éponyme. Suite à des erreurs diverses, je me retrouve seul, à l'avant. J'en profite pour prendre mon temps et gouter de l'instant présent. Nous contournons l'immense retenue et rapidement, le vent souvent peu favorable, nous pousse délicatement vers l'océan. Nous l'apercevons d'ailleurs au loin à 50km de là.

La dernière partie de l'itinéraire est rapide puisque nous plongeons vers l'altitude 0. Je remarque des nids de cigognes avec leurs petits sur des pylones au bord de la route. Un peu plus loin, à Castro Marim, nous traversons un grand marais où je peu observer une sirène et différentes variétes d'oiseaux.


une drôle de sirène





une échasse blanche






Enfin, c'est la ville balnéaire, ça nous change des zones rurales que nous avons traversé. Prise de possession de nos chambres, repas dans une brasserie hollandaise et quartier libre. Je profite de ma liberté pour faire une balade sur les planches en bordure de mer. Belle conclusion.


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