Textes de Jeff (en script) et Rico, photos Bleuets
Stephen, Jeff, Michel, Bernard, Pascal, Rico, Pierre-Yves, Luis, Patoche
Samedi
3 mai,
Départ
de Mirande (Sauviac) pour 900km, 12h de voyage prévu jusqu'à Peso
da Regua, point de départ de notre périple cyclo. Voyage sous le
soleil avec le minibus de la commune, arrivée sous la pluie. Nous
avons traversé des contrées où la végétation semble plus en
retard que chez nous : explication, nous sommes à 1000m
d'altitude. Les abords de l'autoroute sont couverts de cystes à
grandes fleurs blanches.
Installation
dans un hôtel vieillot mais propre et en bon état. Dîner à 7h00
dans un petit resto vieillot mais très sympa, couleur locale.
Première bacalhao avec sauce oignons et poivrons, délicieuse,
accompagnée d'un excellent vin du Douro et un petit Porto maison
pour terminer.
Dimanche
4 Mai 2025. La météo est capricieuse. Au petit déjeuner de
l'hôtel, c'est le sujet de discussion. La pluie et le froid en
altitude peuvent être redoutables pour les cyclistes. Même pour les
Mirandais pourtant vigoureux. A quelle heure la pluie va tomber?
Doit-on retarder le départ ? Toutes les prévisions sont scrutées
et finalement notre météorologue Gilet Petro prend la décision de
ne partir que l'après-midi. Ceci donne le temps de se promener pour
profiter de la charmante ville de Peso de regua.
Avant
de partir explorer les alentours, nos Bleuets rencontrent dans
l'hôtel des britanniques qui sont venus traverser également le
Portugal du nord au sud. Ils ont loué des Pinarello sur place et
voyagent en toute autonomie.
La
sortie du dimanche matin nous amène tout en longeant le Douro, à
découvrir des petites rues pavées typiques du coin. Puis, un
troquet où nous prenons un café, sans oublier les boutiques pour
des cadeaux souvenirs.
Midi
approchant, le pique-nique est pris dans une salle de l'hôtel. Les
discussions météo repartent de plus belle et finalement, Bernard
décide de partir faire le parcours dès la fin du repas, Jeff et PY
l'accompagnent et finalement c'est tout le groupe qui part vers 14h.
La sortie fut magnifique, des paysages de vignes époustouflants et
seule la fin de parcours fût pluvieuse.
Après
une douche méritée, les Bleuets Mirandais se sont restauré dans un
petit restaurant où la morue et la viande grillée permis de
revigorer ces sportifs. C'est finalement avec des images plein la
tête que nos Bleuets se sont endormi en attendant la prochaine
étape.
Dimanche
4 mai
Il
pleut ! On patiente en visitant la ville. Je suis surpris par le
contraste entre les quartiers anciens et ses vielles maisons souvent
délabrées et les quartiers plus modernes, là où vont les
touristes, plus près du fleuve Douro. On trouve un peu partout les
façades carrelées des fameux azulejos ou bien de motifs floraux.
Beaucoup de bateaux sur le fleuve, remplis de touristes, des bus xxl
qui déversent leur flot d'étrangers.
A
midi, le temps s'éclaircit un peu. On mange un morceau rapide et on
se décide à partir pour le circuit prévu : une boucle dans la
vallée du Douro. Je range le poncho dans la sacoche, le temps n'est
pas sûr. Nous suivons un joli parcours au milieu des vignes, parsemé
de quinta, l'équivalent des châteaux bordelais, en moins grandiose.
La route est belle, tranquille, pentue, environnée d'odeurs
multiples : je reconnais l'oranger et l'olivier. A Pinhao on
retrouve le Douro, magnifique petite ville dont la traversée,
recouverte de mauvais pavés nous laissera de rudes souvenirs.
Pinhao
On
revient à notre point de départ par la rive gauche du Douro. La
route est relativement plane, le temps est gris, on apprécie peu les
coteaux environnants. Nos Mirandais sont joueurs et mettent le nez
dans le guidon pour profiter d'une route qui s'y prête. Je reste
quant à moi sagement à l'arrière avec une allure de cyclotouriste
pour profiter au maximum du paysage un peu décevant. Les premiers
rattrapent l'averse et arrivent trempés, elle a cessé quand
j'arrive à Peso.
Lundi
5 Mai 2025. 2ème étape, la plus longue (121 km) et la plus
difficile en dénivelé (+ de 2500m). Elle mènera nos sportifs de
Peso de Regua pour Gouveia. Le petit déjeuner de 7h permet de faire
le plein d'énergie pour la journée. ( + de 3000 kcal seront
consommées aujourd'hui) Le départ est donné vers 8h15 et la météo,
faisant preuve de compassion, a décidé de laisser nos Bleuets
traverser leur étape au sec. Merci à elle

L'étape
du jour présente 18 montées de 1km à plus de 7km. Du lourd, mais
les paysages magnifiques aident à surpasser la tâche. La pause de
midi pour le déjeuner est attendue. Et même si tout le monde ne
fini pas son sandwich, chacun peut se restaurer à sa faim. Les
conducteurs du matin et de l'après-midi échangent leurs montures et
c'est reparti pour la deuxième partie de l'étape. Les côtes se
succèdent et le compteur affiche plusieurs fois des pourcentages
supérieurs à 15% et jusqu'à 17% pour la dernière côte menant à
l'hôtel. Le vent s'invitant en fin de sortie ajoute une difficulté
supplémentaire à nos Mirandais.
Heureusement,
l'arrivée à l'hôtel fait oublier toutes courbatures à nos
champions. En effet, le standing est à la hauteur de l'étape du
jour. Après quelques photos pour immortaliser cela, c'est le départ
pour le restaurant du soir à la ville voisine.
Malgré
la difficulté d'en trouver un d'ouvert autant que de trouver une
place de parking pour notre véhicule, le résultat est là. Luis
nous négocie une table dans un établissement où nous avons pu
étancher notre soif et notre faim. Quant à Patoche, après avoir
géré d'une main de maître le stationnement du minibus entre les
clios portugaises, il ramène la troupe à l'hôtel, tous sain et
sauf.
Une
petite réunion dans la salle prévue à cet effet pour clôturer la
journée, et tous rapidement tombent dans les bras de Morphée pour
récupérer de cette superbe journée. Vivement la prochaine.

Lundi
5 mai
On
sort de Peso et de la vallée du Douro par une longue et belle montée
au milieu du vignoble. Le paysage change rapidement, ça devient plus
sauvage. Nous traversons de longues étendues plantées d'eucalyptus
ou de pins, nous longeons de nombreux chaos granitiques sur de
petites routes désertes.
La traversée des rares villages nous
secoue abondamment sur les pavés omniprésents, Notre compagnon
Bernard, sur son tricycle couché, apprécie !
Mardi
6 Mai 2025. 3ème Étape du parcours Portugais. Le départ de Gouveia
se fait à 8h30 après un excellent petit déjeuner. Le parcours du
jour peut paraître court mais le dénivelé proposé est conséquent.
2 grosses montées. La première de 20km et la deuxième de 10 km. Ce
premier col est long mais d'une difficulté très accessible pour nos
sportifs aguerris. Ce qui permet de profiter au mieux des paysages
encore une fois fabuleux.
Un
petit temps mort le temps de se restaurer et c'est reparti.
Le
deuxième col nous apporte une surprise : la route est barrée pour
travaux ! Il est alors décidé de faire 2 groupes, un qui emprunte
l'itinéraire prévu et l'autre qui fait demi-tour et contourne la
route barrée. Les 2 groupes se retrouvent sur les hauteurs de
Covihla dans un hôtel. Nos Bleuets le partage avec une équipe
cycliste pro.
Pour
la soirée, c'est l'occasion de rencontrer le cousin de Luis avec sa
femme. Après un apéritif où certains se délectent des peaux de
graines de lupins, nous pouvons apprécier une nouvelle fois les
plats proposés. Encore une fois, on s'est régalé. Et déjà la
famille de Luis doit nous quitter. Nos Bleuets doivent se coucher
pour de nouvelles aventures demain 
Mardi
6 mai
Je
suis de corvée de conduite du minibus, c'est chacun notre tour. Un
détour par le supermarché du coin me permet d'assurer
l'approvisionnement pour le pique-nique du midi.
La
montée vers le premier sommet est superbe, bien revêtue, je
m'arrête fréquemment pour admirer le paysage qui domine la plaine
de Gouveia. Le sommet n'a pas de nom, la dénomination de col semble
ne pas exister au Portugal.
Je reprends le vélo à Manteigas après
le pique-nique pour aborder la dernière difficulté de la journée,
le sommet de la belle et caractéristique vallée glaciaire de la
Zézère. La pente est raide mais le parcours est agréable et
esthétique. Les travaux ne nous ont pas gênés. La descente vers
Covilha est superbe, assez technique, la vue somptueuse.
Mercredi
7 Mai 2025. 4ème étape des Bleuets au Portugal. Départ de Covihla
jusqu'à Covihla.
Comme
d'habitude, le petit déjeuner est à 7h30 et l'hôtel spa nous
présente un beau buffet, qui ne nous surprend plus, mais que l'on
apprécie toujours.
Puis
c'est le départ, une première partie de parcours sans grandes
difficultés qui permet d'avancer rapidement sur les routes
Portugaises. Les paysages, la végétation, les animaux ( chèvres,
moutons, vaches...) en mettent plein les yeux encore une fois à nos
expatriés. Et c'est dans un joli coin dans le village de Loriga, que
nos sportifs font leur pause repas.
Cette
pause est la bienvenue avant d'affronter la montée vers Estrela à
2000m d'altitude. Une montée de 20 km avec de nombreux passages à
14%. Le vent et le froid étant de plus en plus présent au fur et à
mesure de l'ascension.
Le
groupe explose, chacun monte à son rythme et après plus 1h30 de
souffrance, l'arrivée au sommet, entouré de neige, offre un
panorama époustouflant. Mais nos champions ne prennent pas beaucoup
le temps d'en profiter tant le froid est rude.
Il
est temps de charger les montures sur la remorque et de regagner le
prochain hôtel à 140km à Castelo de vide.
Les
Bleuets ont en effet décidé de ne pas faire les 20km de descente
dans le froid et de regagner l'hôtel au plus vite.
Le
pilote d'exception Patoche se charge de la liaison. Arrivé à
l'hôtel, après une bonne douche chaude, direction le restaurant
voisin pour y goûter les spécialités locales :Carpes, perches,
soupe de requin, etc...
Pierre-Yves,
malgré un retard dans le service de son plat, montra que comme sur
le vélo, il pouvait partir après tout le monde et quand même
arriver en tête en finissant son dessert le premier.
La
journée, bien éreintante, touchant à sa fin, les Mirandais
pouvaient enfin se retirer dans leurs appartements pour se reposer
avant la prochaine étape.
Mercredi
7 mai
La
boucle d’aujourd’hui autour de la Serra da Estrela doit nous
conduire au point culminant du secteur. Pas de nom évidemment si ce
n'est celui de l'observatoire situé au sommet : Torre. Longue
route d'approche qui me laisse le temps d'admirer le paysage et les
bas-côtés superbement fleuris. Les Bleuets ont laissé derrière
eux les moins aguerris qu'ils ont épuisé, et que je rattrape dans
les premières difficultés. Nous déjeunons sur la superbe aire de
repos de Loriga, au bord des cascades du torrent local.
On
attaque les 20 derniers kilomètres de montée vers le sommet situé
à 2000m. Belle route, d'abord modérément pentue, mais ça se corse
rapidement, et nous voyons fleurir des panneaux 14% à intervalles de
plus en plus rapprochés. Les derniers kilomètres sont épuisants.
Il
fait 8°C au sommet et nous n'allons pas traîner. Après quelques
photos, nous chargeons les vélos sur la remorque pour partir vers
la destination de notre prochain départ, Castelo de Vide, à 140km.
Jeudi
8 Mai 2025. 5 ème étape.
Aujourd'hui
94 km et 1300m de dénivelé positif au programme. Départ de Castelo
de Vide jusqu'à Elvas. Après un petit déjeuner sucré salé, les
Bleuets se préparent pour le départ. Le temps que Pascal retrouve
son casque ( merci Patoche) et c'est parti. La première difficulté
est de sortir de la ville pavée et openRunner ne nous aide pas. Il
faudra les talents de conduite de Pierre-Yves pour ne pas accrocher
la remorque dans les petites rues. Premier arrêt après 19 km et
déjà une bonne montée pour arriver au château de Marvão, le
château surplombe la région avec des vues incroyables.
On
remplie les gourdes, une petite banane
et c'est reparti. Les routes étroites et serpentantes sont
plaisantes à emprunter. Une petite frayeur néanmoins pour Stephen
et Rico en croisant un camion d'un peu près.

Au
km 53, nos cyclistes Mirandais s'arrêtent à Mosteiros pour
déjeuner.
Pierre-Yves
et Pascal en profite pour changer de conducteur.
Petite
pause en fin de parcours où on aura pu apprécier les delais
d'intervention des pompiers Portugais. En effet, suite à une légère
chute d'inattention d'un bleuet dû aux cales-pieds. 10 secondes
chrono, un camion de pompiers
s'arrêta pour porter secours.


Le
reste du parcourt se passera sans embûche.
Arrivée
tôt à Elvas, nos athlètes profitent pour aller visiter la ville.
Eglise, boutiques de souvenirs, recherche du restaurant et enfin une
petite réunion s'improvise dans un troquet.
Merci
à Bernard et Patoche pour les pastel de nata et Stephen pour la
tournée.
A
17h45, l'habemus papam restera gravé dans nos souvenirs tant les
cloches des églises de la ville ont sonné.
Le
dîner nous rappellera la déception de Pascal à la vue du steak
angus de Jeff servi saignant alors qu'il peine à en avoir depuis le
début du séjour.

Petit
moment d'euphorie pour raccrocher la remorque au retour du restaurant
avant de rentrer se coucher car demain plus de 118 km sont au
programme. A bientôt pour de nouvelles aventures.
Jeudi
8 mai
Après
une sortie de ville un peu délicate, nous empruntons une magnifique
petite route confidentielle qui nous conduit à Marvao. Les bas-côtés
ne sont pas fauchés et c'est une explosion de couleurs qui s'offre à
nos yeux : j'y reconnais les vipérines bleues, les vesces
violettes et une multitudes de fleurs jaunes. La trace nous emmène
sur des chemins blancs qui ne doivent pas plaire à ceux qui me
précèdent...Nous atteignons la colline où siège la superbe ville
de Marvao. Après une rude montée nous arrivons au pied de la
citadelle mauresque que je m'empresse de visiter. La ville est pavée,
bien sûr, remplie de touristes, et très pentue. Nous montons
jusqu'à l'église et le château.
La
suite du parcours nous fait traverser des plantations de chêne
liège. Je suis seul, loin derrière, mais mon ange gardien Patoche
m'attend souvent pour s'assurer que tout va bien.
Nous
arrivons enfin en vue de Elvas, perchée sur son piton. L'hôtel du
jour est situé au pied de la citadelle d'inspiration Vauban et du
magnifique aqueduc qui alimentait la forteresse.
La
visite de la ville nous permettra d'admirer la belle cathédrale qui
nous annonça la désignation d'un nouveau pape par des envolées de
cloches insistantes. Amen.
Vendredi
9 mai 2025. 6ème étape.
Aujourd'hui
les Bleuets partent d'Elvas pour se rendre à Moura. Un parcours de
118 km pour plus de 1100m de dénivelé positif. Les Bleuets sont de
plus en plus matinaux, petit déjeuner à 7h et le départ avant même
8h.
Le
parcours est relativement roulant, Stephen, Pierre-Yves, Pascal et
Rico se détachent et les kilomètres défilent rapidement. Luis au
volant du fourgon doit jongler avec des écarts importants entre les
groupes. Stephen a les mollets en feu, il prend de gros relais et
roule tellement fort qu'il se permet même de dépasser un camion
.
ll
se sacrifie lors d'un dernier relais avant la montée du château de
Monsaraz au kilomètre 69. L'endroit se prête merveilleusement bien
à la pause déjeuner. Alors que Luis et Stephen change leur rôle,
certains en profitent pour aller visiter le fort, d'autres prennent
des photos ou simplement apprécient calmement les paysages.
Puis,
le repas finit, c'est la deuxième partie de l'étape. L'après-midi
est est moins rapide que le matin, mais la moyenne à été plus vite
que prévu et le départ tôt fait que lors de l'arrivée à Moura,
l'hôtel n'est pas encore prêt.
1h30
d'attente à la buvette d'en face avant de percevoir nos chambres.
Nos Bleuets ne se laissent pas abatre.
Puis
temps libre avant le repas du soir. ( sieste, glace ou balade...)
Le
dîner sera servi dans un petit restaurant du coin. Pascal aura enfin
sa viande bleue. La spécialité de la maison, les poulpes
satisfairont nos sportifs et même un chant de la cuisinière sera au
menu.
Au
retour à l'hôtel certains se laissent tenter à jouer avec le siège
stana de l'hôtel histoire de rigoler un bon coup avant d'aller se
coucher car samedi avant dernière étape de 125 km. A bientôt pour
de nouvelles aventures des Bleuets mirandais.
Vendredi
9 mai
Les
Bleuets se lâchent de bonne heure et me laissent loin derrière.
Qu'importe, j'ai la trace qui me permettra de les retrouver à la
première grosse difficulté. Je rattrape tout le monde à la superbe
forteresse de Monsaraz, perchée sur son piton, dominant le très
grand réservoir en forme de dragon tapi à ses pieds. Après un
repas mérité sur ce superbe balcon et la visite rapide de la cité,
je m'élance en dernier pour la suite des réjouissances :
circuit bosselé donc casse-pattes. Quelques photos au passage pour
immortaliser la forteresse au dessus du lac.
La
ville de Moura vaut bien une visite pendant que nous attendons notre
chambre. Le château reste invisible de près mais la ville est
animée et agréable avec ses belles petites rues.
Samedi
10 mai 2025. 7ème étape de Moura à Alcoutim. 125 km et 1060 mètres
de d+.
Le
petit déjeuner se fait à l'hôtel Santa Comba à 7h. Une partie du
groupe est déjà présent avant l'heure tel les "anciens "
devant la porte du supermarché avec leurs caddies. Nos Bleuets sont
pressés ce matin. A 7h40 tout le monde est déjà prêt à partir.
Se sentent-il investi d'une mission, tel des chevaliers chevauchant
leurs montures partant au combat du relief Portugais, pour partir de
plus en plus tôt ?
7h45
ils s'élancent en direction de l'Algarve ( région du sud du
Portugal) motivés comme jamais.
Un
élan bien vite brisé car à peine 5 minutes après le départ Jeff,
chauffeur du jour n'a pas les clés
du fourgon. Patrick les a en poche, il s'empresse de faire demi-tour
pour les lui donner. Michel
Carsana
et Rico décident de rouler doucement pour attendre le retour de
Patoche mais sortent de l'itinéraire sans s'en rendre compte et
s'éloignent. Tout le monde est dispersés.

Après
1 ou 2 appels plus tard, le groupe est reconstitué.
Le
trajet emprunte des routes secondaires et leurs états est
déplorables ( nids de poules, chaussée déformée, cailloux, pavés,
ralentisseurs,....) Les vibrations mettent à rude épreuve les
fessiers de nos coureurs. Encore plus pour Bernard. Et cela, malgré
la beauté des paysages agrémentés par les nids des cigognes sur la
plupart des poteaux électriques .
Il
fallut atteindre le km 86 et la pause repas pour passer à de
meilleurs revêtements. Le pique-nique se fait à Mertola sur le
rivage Est du fleuve Guadiana surplombant de nombreux pêcheurs qui
profitent de leur samedi matin.
La
vue sur le château, le pont reliant la ville et ses remparts offre
un cadre idéal pour se restaurer. La panse bien remplie, nos
mousquetaires reprennent leurs montures pour les 40 km restant.
La
route est meilleure et l'arrivée à Alcoutim à l'hôtel Hi Alcoutim
poussada se fait assez rapidement.
La
boisson d'arrivée est comme d'habitude bien appréciée par nos
amateurs de bonnes choses après près de 6h de vélo.
Avant
de se préparer pour partir en ville rejoindre le restaurant,
quelques Bleuets profitent de l'eau fraîche de la piscine de l'hôtel
pour faire leur récupération.
Puis
le conducteur en titre Patrick emmène sa troupe en ville. L'apéro
du soir est pris au bord du Guadiana qui fait office de frontière
avec l'Espagne.
Le dîner est pris ensuite dans un petit
établissement typique qui fait également office d'épicerie où les
enfants de la patronne font leurs devoirs sur les tables du
restaurant. On se croirait dans leur salle à manger. Les plats fait
" minute" prennent beaucoup de temps et bientôt la soirée
finie, il faut rentrer se coucher car demain, la dernière étape ne
sera pas la plus facile. A bientôt pour la suite des aventures des
Bleuets.
Samedi
10 mai
Je
suis de conduite. Après repérage sur Google Maps du plus proche
supermarché de la ville, je m'apprête à partir quand je m'aperçois
que je n'ai pas la clé du minibus. Il faut dire que Patoche la couve
religieusement depuis le départ. Je finis par appeler le groupe et
Patoche, la queue basse, me ramène la clé. Comme j'étais très en
avance sur l'heure d'ouverture de l'intermarché, ce retard tombait
bien.
Notre
itinéraire nous fait traverser, sur des routes un peu limites,
d'immenses propriétés consacrées à la culture industrielle des
oliviers et des amandiers : impressionnant !
Je
rattrape les cyclos qui ont bien avancé et à 60km, je passe le
volant à Michel et enfourche ma monture. Je rejoins le groupe à
Mertola, magnifique bourgade accrochée à la colline qui domine le
fleuve Guadiana. Très bel endroit pour le pique-nique.
L'après-midi
je pars le premier, ce qui me permet de musarder sans arrières
pensées. De belles côtes nous attendent et je n'hésite pas à
forcer un peu sur l'assistance de mon vélo.
L'arrivée
à Alcoutim nous offre un panorama superbe sur la rive espagnole du
Guadiana, baignée de soleil. Ce dernier est enfin là et la
température s'en ressent.
Dimanche
11 mai 2025. 8ème et dernière étape du séjour. Départ de
Alcoutim jusqu'à Monte Gordo.
Le
réveil se fait sous le soleil et le chant des hirondelles qui ont
choisie comme domicile les balcons de l'hôtel. Pas de possibilité
de prendre le petit déjeuner avant 8h30.
Tant
pis, le départ se fera un peu plus tard que d'habitude. Mais vu que
l'étape est assez courte (74 km et 1000m de d+), ça devrait
permettre une arrivée à Monte Gordo assez tôt.
Un
de nos Bleuets n'est pas très en forme aujourd'hui. Impossible de
prendre le vélo, il se chargera du fourgon pour suivre nos
champions.
Une
étape parsemée de belles petites montées ( plusieurs passages à
14% quand même).
Et
mise à part un petit détour de 3km de Stephen et Rico, ainsi que la
double crevaison de Bernard l'obligeant à monter dans le fourgon
pour les 20 derniers kilomètres, la sortie se passa sans encombre.
L'arrivée
à l'hôtel à 14h permis à nos héros des temps modernes de
déjeuner au restaurant sauf Patoche qui préféra inaugurer le
dernier hôtel en se revigorant avec une bonne sieste.
Le
reste de l'après-midi permet à certains de visiter le bord de
plage, de faire les boutiques ou de se reposer. Luis nous quitte
momentanément, profitant d'avoir de la famille à proximité pour
leur rendre visite.
Hasard
du calendrier, pour le dernier soir, il y a la fête
à vila réal, les 700 ans historique de la ville. Un passage obligé,
avant de se retrouver pour le dernier dîner dans un restaurant
portugais près de l'hôtel. Le serveur, parlant français, est très
sympathique et met l'ambiance pour clôturer ce magnifique séjour.
Il
reste à atteler les bicyclettes sur la remorque car demain lundi, le
départ est à 6h. A bientôt pour la suite des aventures des
Bleuets.
Dimanche
11 mai
Au
bout c'est la mer !
Dernière
étape qui nous conduit à l'atlantique. Nous traversons l'Algarve.
Les premiers 16km sont plats et je me retrouve rapidement loin
derrière. Je rejoins l'arrière garde à la première côte et ne
les quitte plus jusqu'à Odeleite, village qui domine la formidable
retenue éponyme. Suite à des erreurs diverses, je me retrouve seul,
à l'avant. J'en profite pour prendre mon temps et gouter de
l'instant présent. Nous contournons l'immense retenue et rapidement,
le vent souvent peu favorable, nous pousse délicatement vers
l'océan. Nous l'apercevons d'ailleurs au loin à 50km de là.
La
dernière partie de l'itinéraire est rapide puisque nous plongeons
vers l'altitude 0. Je remarque des nids de cigognes avec leurs petits
sur des pylones au bord de la route. Un peu plus loin, à Castro
Marim, nous traversons un grand marais où je peu observer une sirène
et différentes variétes d'oiseaux.
une drôle de sirène
une échasse blanche
Enfin,
c'est la ville balnéaire, ça nous change des zones rurales que nous
avons traversé. Prise de possession de nos chambres, repas dans une
brasserie hollandaise et quartier libre. Je profite de ma liberté
pour faire une balade sur les planches en bordure de mer. Belle
conclusion.
Toutes les photos et commentaires sont accessibles sur la page facebook des Bleuets Mirandais https://www.facebook.com/groups/3523322377889726/