jeudi 9 mai 2024

Cols d'Azet et de Peyresourde

 Une très belle journée s'annonce, grand soleil, température fraîche au départ mais grimpant rapidement. C'est un gros groupe de Gersois (17) qui se presse au départ de Arreau, et 25% de Gersoises !

Nous rejoignons le pied du 1er col à St Lary, en empruntant toutes ces petites routes sympas qui sillonnent  la vallée des Nestes. Bien nous en a pris, car une circulation automobile importante encombrait la route principale.

Les premiers kilomètres du col d'Azet sont peu pentus, ils nous permettent un échauffement en douceur. Ca se corse après le village de Sailhan et ça se redresse brutalement à 9% pour rejoindre Estansan. Nous profitons de la vue somptueuse qui se présente tout autour de nous. Un peu de neige fraîche poudre les sommets de l'Arbizon et du côté du col de Portet.

A partir d'Estansan, le pourcentage de la pente va rester à environ 8-9%. Mais le coin est si beau, les prairies verdoyantes, les sommets déchiquetés, les villages accrochés à la montagne, que nous sommes distraits de notre peine à avaler ces pentes sérieuses. Un bon coup de cul à Azet, j'en profite pour un arrêt photos. 

Plus que 5km à gravir: tout le groupe est éparpillé le long de la route, chacun monte à son rythme. Nous rencontrons beaucoup de cyclos, qui montent ou qui descendent. Pas trop de voitures, mais je vois qu'elles sont toutes déjà au sommet.

L'avant dernier km à 6% nous permet de souffler un peu avant le dernier à 8. Ca fait du bien aux jambes. Enfin c'est le sommet : il fait bon, pas de vent. Les autos gâchent un peu le paysage, les motos nous gratifient de leur pétarades et des odeurs qui vont avec. Vivement les motos électriques !


Après une longue pause au col, nous plongeons dans la rapide descente vers Loudenvielle. La vue est superbe, sur le lac en bas, sur le col de Peyresourde que nous allons grimper.


Regroupement général en bas, on refait les niveaux à la fontaine de Génos avant de poursuivre vers Estarvielle, au pied du col de Peyresourde.

La montée est plaisante, régulière, assez pentue quand même. Le groupe se forme, se déforme, se reforme, suivant la condition de chacun. C'est agréable de grimper en bavardant...



Après 5km de montée, nous bifurquons vers la droite, direction la station de Peyragudes. J'ai déjà descendu cette route, mais c'est la première fois que je la monte, et je sais ce qui nous attend...

La pente s'accentue brutalement au pied de la station, et c'est un kilomètre à 11-12% qui se présente à nous. Les jambes commencent à tirer, je plains les cyclos musculaires qui nous accompagnent.

La pente devient plus raisonnable pour arriver au village et le groupe se reforme en attendant les rescapés. Il nous reste un petit km de montée avant de redescendre vers la col de Peyresourde.

un beau groupe de cyclos montagnards

La descente vers la vallée du Louron est très rapide, il y a peu de virages pour nous ralentir. Les 10 derniers kilomètres dans la vallée ne sont pas les plus intéressants, aussi nous filons roue dans roue jusqu'à Arreau. Un coup d'œil en passant à la chapelle ND des neiges, là-haut au col de Ris que nous aurions pu ajouter à notre périple. Nous nous contenterons du dernier petit (très petit!) col du Pas de Tir, avant de rentrer dans Arreau.

Nous nous retrouvons pour un pique-nique convivial où nous refaisons la balade. Un grand merci aux filles, qui une fois de plus nous ont régalé de leur gâteaux.

Merci à tous mes compagnons, un grand bravos aux musculaires, et particulièrement à Steph, seule femme sans assistance.

Nous avons parcourus 64km et gravi 1634m de dénivelé.



samedi 4 mai 2024

Une endurance XXL du côté de Troncens

 Une fois n'est pas coutume, ce sont les Bleuets qui invitent. La météo en montagne n'étant pas trop favorable, c'est Pascal qui nous propose un itinéraire maousse-costo dans notre secteur du département.

C'est donc un gros groupe de 17 cyclos (ou devrais-je dire "coureurs") qui se sont élancés depuis Mirande pour un périple de + de 100km et des côtes qui s'annoncent sévères et nombreuses.

Après un échauffement rapide en traversant la ville, nous attaquons la première difficulté sérieuse, la côte de Lafitte qui nous conduira sur les hauteurs de Bazugues. Très bel endroit, mais sale côte irrégulière que nous n'apprécions pas trop par ici. Pourtant le temps est magnifique et la vue qui s'offre à nous sur les Pyrénées enneigées est superbe.

La plongée vers la N21 par la côte Dufils nous rappelle que nous avons la chance de tourner dans ce sens.

Une belle et douce montée suivie d'une agréable et longue descente nous dépose au joli village médiéval de Tillac. C'est le début d'un trilogie que je connais bien, la succession de trois belles côtes bien pointues : Tillac-Monpardiac-Troncens. La pente est toujours supérieure à 10%. A Troncens, la remontée vers Betplan est plus conforme à ce que nous attendons d'un coteau Est.

A partir de Betplan, c'est la plaine de l'Arros. La morne plaine comme dit Joel. Une vent soutenu de face, conjugué à la nécessité  de rattraper le retard accumulé ici ou là, et nous voilà partis pour 15km de nez dans le guidon : j'adore... 

La côte de Auriebat est la bienvenue, mais je crois que c'est la pire de la journée : mon compteur grimpe jusqu'à 22%. J'ai été obligé de puiser un peu plus dans la batterie, la plaine m'avait entamé. Le casse-croûte au pied de l'église est le bienvenu sur ce somptueux balcon naturel.



Nous repartons pour 70km, la route plate de Plaisance est la copie conforme de celle de St Justin : morne plaine, mais il est vrai que nous sommes toujours dans la plaine de l'Arros. Le changement de direction vers Beaumarchés est le bienvenu, nous avons maintenant le vent favorable. Mais nous nous heurtons à l'entrée de la bourgade à un mur qu'il faut escalader : dur dur.. La vue éphémère sur la majestueuse église médiévale détourne notre esprit de la difficulté ambiante.

Nous abordons à partir de là la route des Preux et des Maréchaux qui traverse l'Astarac. Jusqu'à Cayron, elle est un grandiose balcon sur les Pyrénées. Nous plongeons alors dans la vallée du Midour. Ce ruisseau a creusé une vallée profonde et encaissée, et les gens du coin ne connaissent pas les lacets : toutes les routes qui la traversent montent ou descendent face à la pente, ce qui se traduit par des descentes vertigineuses (et très étroites, hein Michel) et des remontées effroyables. On s'en souviendra.

Le relief est pas mal tourmenté par ici, mais magnifique : nous alternons les descentes impressionnantes et les remontées qui le sont tout autant. Nous passons Gazax, Peyrusse Grande, puis Cazaux-d'Anglès.

La belle côte de Montgaillard, pas mal dans son genre nous ramène à Riguepeu puis St Arailles. Une dernière belle côte sur une petite route confidentielle et nous dominons l'Isle de Noé et la belle vallée de la Baïse : ça sent l'écurie.

Le retour par la vallée est rapide, nous avons perdu la moitié de la troupe. On se retrouve tous à la salle Baudran pour échanger nos impressions.

Belle journée, beau circuit, très dur à cause des pentes énormes. J'ai quand même prix le temps d'admirer le paysage, les fleurs omniprésentes - jacobées et orchidées- les senteurs enivrantes. Je n'ai pas trop aimé les 40kms de plaine où j'étais plus préoccupé par la roue arrière de mon prédécesseur.

Nous avons parcouru 111km avec un dénivelé de 1600m




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