samedi 27 avril 2024

Spéciale "Endurance" sur les chemins du Gers

 Nous nous retrouvons à Pavie où nos amis du Guidon Pavien nous ont invités pour les accompagner pour une spéciale endurance de 135km. Il fait un grand soleil, la température est encore fraiche, 12°C.

Alain nous a concocté un circuit original et sortant des chemins battus. A 10h00 nous nous élançons, plein sud sur les bords du Gers, pour un échauffement de 5 km jusqu'à Auterive où les choses sérieuses commencent. Nous allons jouer à saute-moutons pendant quarante km traversant successivement les vallées (et les coteaux qui vont avec) de l'Arrats de la Gimone et de la Save jusqu'à l'Isle en Dodon.

J'ai apprécié particulièrement la portion en toboggan qui va de Pellefigue à Tournan, avec ses descentes vertigineuses et ses côtes  impressionnantes. Très joli secteur par ailleurs.

Sabaillan

Nous remontons la vallée de la Save jusqu'au mignon village de St Laurent où Alain a des attaches, et où notre pique-nique salvateur nous attend. 


St Laurent

Pas trop longue la pause, il nous reste encore 80km à faire. Je repars un peu en avance sur les copains pour prendre le temps de rouler à ma main et de profiter un peu plus du cadre qui nous entoure.

Nous nous écartons légèrement de la Save pour déambuler sur les magnifiques et confidentielles routes de crête qui surplombent la vallée. J'y admire au passage les coteaux qui alternent entre pelouses sèches parsemées d'orchidées pourpres et de marguerites, et les prairies odorantes où les herbes et fleurs sauvages prédominent. Une profusion de couleurs et d'odeurs.

A Escanecrabe nous replongeons vers la Save que nous longerons jusqu'à Rebirechioulet (rappelez-moi la signification de ce curieux toponyme). Nous empruntons à partir de là de minuscules chemins à peine revêtus que certains ont dû renâcler à parcourir : Alain a eu les oreilles qui sifflaient ! 

Nous traversons la Gesse du côté de Boulogne avant de remonter sur les coteaux de la Gimone. Nous suivons longuement le lac éponyme que nous dominons de 50m. Au loin, St Blancard et son château.

Le coteau suivant nous amène à Aussos : je n'ai pas vu la cloche qui jadis était au pied du clocher. Nous poursuivons dans la longue vallée de la Lauze jusqu'à Betcave-Aguin. La remontée vers Moncorneil est sérieuse et se termine par une plongée impressionnante vers l'Arrats.

Les jambes commencent à se plaindre, mais il reste encore un long coteau à franchir pour rejoindre Seissan. A partir de là, il nous reste 15km à parcourir dans la vallée du Gers. J'apprécie particulièrement ces chemins de poutges qui longent nos vallées: ils sont maintenant mis en valeurs par le département avec un balisage omniprésent.

Le retour à Pavie est rapide, ça sent l'écurie. Les "musculaires" ne se sentent plus et les VAE peinent parfois à suivre. Enfin c'est le vieux pont et la fin de ce magnifique périple où j'ai pris beaucoup de plaisir. Un grand merci à Alain pour ce régal, à Martine pour la logistique et à tous les autres pour leur compagnie.

Nous aurons parcouru 135km et grimpé 1700m de dénivelé.



vendredi 12 avril 2024

Col d'Aspin, col des Palomières et col de Coupe

 C'est à un joli et difficile tour montagnard que nous invite Alain, du "Guidon Pavien", en guise de préparation à nos futurs exploits au Ventoux ou dans les Dolomites. Nous sommes 8 Paviens et 3 Bleuets.

Départ à 12h30 de Sarrancolin, en direction de Arreau, au pied de notre premier col. A cette heure de la journée, le vent remonte la vallée des Nestes : c'est donc un vent léger qui nous pousse pour cet échauffement de 7km.

Le chose sérieuses commencent par un panneau : Col d'Aspin 11km. Chacun adopte sa position et son braquet préférés, et c'est parti pour cette longue ascension. J'ai le plaisir de croiser mes amis Eliane et André qui descendent du col, mais pas moyen de s'arrêter bavarder...

La montée est somptueuse, comme toujours : température agréable, grand soleil, nature en réveil. Les multiples asphodèles qui colonisent les pentes ensoleillées commencent à sortir timidement les boutons. Nous nous regroupons au sommet pour une pause bienvenue, les jambes commençaient à être lourdes.


L'air est un peu frais, un petit vent nous incite à nous couvrir pour la descente. Nous plongeons vers Payolle sur un revêtement couvert de rustines désagréables au rouler. Après une petite pause abreuvoir, nous poursuivons notre descente vers Ste Marie : peu de temps pour profiter des paysages bucoliques de la vallée du haut Adour, le groupe s'étire sur une longue file le nez dans le guidon. Nous quittons la grand-route à Campan pour emprunter la petite départementale D8 - oui ! celle qui va jusqu'à Maubourguet - plus tranquille et qui nous conduit par Asté et Gerde, au pied du col des Palomières.

Celui-ci commence par quelques soubresauts inquiétants dans la traversée du village, pour continuer sur la jolie petite route de Bagnères, très agréables. La pente, d'abord raisonnable sur les 2 premiers kilomètres, se calme pour ressembler à un faux-plat montant sur les 2 derniers. La vue au col est impressionnante sur la Bigorre, mais nous prenons peu de temps pour en profiter, nous n'avons parcouru que la moitié du chemin.

La descente est longue dans la forêt, pas trop passionnante car la vue y est quasi inexistante. A Banios, le groupe se sépare en 2. Le circuit prévu emprunte le chemin du Pla du Couret, très pentu, et la courte mais raide montée vers le Couret d'Asque. Je prends la tête d'un petit groupe de 3 qui va rejoindre le Couret d'Asque par une voie plus longue mais moins pentue. Malgré 2km de plus, nous nous retrouvons au col en même temps (à peu près). La descente du Couret est très plaisante, ensoleillée, charmante. A Bulan, je me sépare du groupe "des 25"* pour éviter une sale côte de ma connaissance. Notre petit groupe s'est étoffé à 5 cyclos, y en a qui commencent à avoir mal aux jambes...

Nous retrouvons les gaillards sur les hauteurs d'Esparros, il vont finir avec nous (à moins que ce ne soit l'inverse!) la montée du col de coupe, raisonnable, avec 2km et 6% de moyenne.



La descente vers l'écurie est rapide : nous glanons au passage le col de Luquet, en descente ça mange pas de pain, et plongeons vers la vallée des Nestes, Hèches et Sarrancolin. Ce ne fut pas la partie la plus intéressante du parcours.

Notre journée se termine tardivement à 18h par un pot convivial au troquet de Sarrancolin. Belle conclusion où nous partageons notre ressenti de cette belle balade. Merci à Alain et à tous ceux qui ont parcouru avec moi ces 80km et 1775m de dénivelé positif.

* Ils se sont autoproclamés le groupe des 25 parce qu'ils ont grimpé la terrible côte à 25% vers Lomné.



vendredi 5 avril 2024

Tour des Baronnies depuis l'Escaladieu

 Les Paviens nous ont invités à les accompagner pour leur première journée de préparation à leur séjour au Ventoux. Pour nous les bleuets, c'était la suite de notre préparation à notre séjour printanier dans les Dolomites Italiennes.

Nous nous retrouvons donc, 7 Paviens et 5 Bleuets, au départ d'un joli circuit préparé par Alain, à l'abbaye de l'Escaladieu.

12h30 Tout le monde s'élance, pressé d'en découdre, direction Gourgues, pour quelques kilomètres d'échauffement. On se retrouve très vite au pied de la première côte sérieuse pour monter à Chelle-Spou. La petite route confidentielle s'élève doucement dans la forêt, très agréable. Un méchant lacet marque le brusque redressement de la pente, le dernier kilomètre dépasse largement les 10%. Et je crois que ce n'est pas fini...

Au village, nous roulons sur un haut plateau en direction de Artiguemy, la vue sur la montagne enneigée est omniprésente. Nous bifurquons vers Cieutat que nous atteindrons au prix d'un bel effort dans une énorme pente.

L'Arrêt creuse un sillon impressionnant entre Cieutat et Orignac. Nous y pénétrons par une descente vertigineuse, la remontée qui suit sera tout aussi sévère. Elle se termine par un véritable mur à 20% qui nous dépose à cours de souffle près de la superbe église d'Orignac, où le cimetière aura droit à notre visite pour refaire le niveau d'eau.



 La descente vers l'Arrêt-Darré est plus douce, et la remontée vers Montgaillard aussi. Nous connaissons bien ce secteur pour l'avoir parcouru moultes fois avec la célèbre (mais disparue) traversée des Baronnies.

Après la traversée du gros bourg de Montgaillard, la tranquille vallée de la Douloustre nous accueille, bucolique. Lorsque nous la quittons pour rejoindre Astugues, elle nous inflige un brutal 19% sur 500m : ouille ! je plains les musculaires, ça pique même avec l'aide de mon assistance. Le quartier de Peyriguère nous laisse un peu souffler sur la magnifique crête qui nous conduit vers Astugues. Les choses se gâtent au pied du village, et la montée vers l'église est un calvaire qui se prolonge sur plusieurs centaines de mètres.

La récompense est en haut : la vue sur le secteur de Ossun-es-Angles et au loin les sommets du Soulor est somptueuse.



Nous poursuivons notre périple en direction de Neuilh, puis par une longue traversée qui serpente à flancs de collines nous contournons la Croix Blanche jusqu'à Arrodets. La longue et tranquille descente qui suit est ma route préférée, ma plutôt en la montant. J'adore le paysage qui s'offre à moi à chaque détour de la route.
A proximité du col de Lingous, nous bifurquons vers Germs : 4 km de grimpette nous attendent, 7,5% de moyenne, un vrai petit col. Chacun le monte à sa main (à son pied plutôt !) et le groupe se recompose doucement au sommet.

arrivée à Germs

au sommet de la côte de Germs

Nous profitons longuement de la vue à 360° qui nous est offerte, au nord la ville de Tarbes qui s'étale à nos pieds, à l'ouest les abords de Lourdes surmontée par le pic du Jer, à l'est les hauteurs de Bagnères de Bigorre, et au sud le pic de Montaigu, beaucoup moins impressionnant que vu de la plaine.
Nous sommes au point culminant de notre circuit, tout le monde a l'air d'en être content. 42km alt 900m. Nous plongeons littéralement vers le col de la Croix Blanche situé 80m sous le sommet, et bien sûr nous sacrifions à la traditionnelle photo au pied de la croix.


 La descente vers Neuilh est scabreuse, elle se calme un peu ensuite pour nous déposer dans la tranquille vallée de l'Oussouet.
Nous retrouvons la civilisation et la circulation à Pouzac que nous traversons pour aborder la terrible côte du Golf de Bigorre : un kilomètre de pente à souvent plus de 20%. A partir du "Haut de la côte", nous replongeons dans le coeur des Baronnies, vers Uzer. La petite route rurale qui descend vers Argelès-Bagnères est superbe, très belle vue sur la secteur. Elle se termine par une chute dans les profondeurs du Luz, au Moulin du Sarthe.
La dernière côte sérieuse nous accueille, un peu d'appréhension pour nous qui commençons à peiner (eh oui, même avec l'assistance on fatigue...) . L'arrivée au sommet n'est pas encore la délivrance puisqu'un long faux plat casse-patte nous attend avant de plonger vers Bonnemazon, puis vers nos voitures à l'abbaye de l'Escaladieu.

Grand Merci à tout les participants (et la participante bien sûr) pour cette magnifique journée passée en leur compagnie. Nous avons parcouru 68km et grimpé 1630m de D+.